Le Liban s’est imposé vendredi face à la Nouvelle-Zélande par 15 points d’écart, se qualifiant ainsi pour les quarts de finale de la coupe d’Asie de basket. Seul bémol, l’entrée en matière dans le match qui a été une fois de plus assez lente, avant un regain de forme salutaire dès le second quart-temps.

Le Liban a battu vendredi la Nouvelle-Zélande 87 à 72, pour se qualifier ainsi pour les quarts de finale de la Coupe d’Asie de basket qui se tient jusqu’au 24 juillet en Indonésie. Le troisième match de groupe face à l’Inde dimanche sera sans enjeu pour le Liban, qui même en cas de défaite terminera premier du groupe.

Arakji a réussi une très bonne performance face à la Nouvelle-Zélande en inscrivant 25 points. (Photo FIBA)

Une Nouvelle-Zélande pas au complet

En battant la Nouvelle-Zélande, le Liban a fait coup double. Premièrement, les protégés de Jad el-Hajj sont désormais assurés de terminer en tête du groupe D, avec la perspective d’un quart de finale abordable face à la Chine, ou la Chine Taipei ou la Jordanie. Deuxièmement, le Liban est assuré de ne pas rencontrer sur sa route avant la finale le grand favori du tournoi, à savoir l’Australie.

Les Néo-Zélandais participent à ce tournoi sans plusieurs de leurs titulaires habituels dans le cinq majeur, et avec plusieurs joueurs très jeunes. Ainsi, la moyenne d’âge de l’équipe nationale de Nouvelle-Zélande pour cette compétition est de 23 ans, contre 26 ans pour le Liban. Cela ne diminue pas le mérite de l’équipe nationale du Liban, qui a gagné avec la manière, et se pose d’ores et déjà désormais comme un favori pour le titre continental, derrière l’Australie.

Les Libanais, célébrant leur qualification pour les quarts de finale de la Coupe d’Asie de Basket. (Photo FIBA)

Le Liban, une fois de plus en mode diesel

Petit bémol au succès libanais, l’entame de match qui a été une fois de plus poussive, avec pour conséquence la perte du premier quart-temps (22-17). Cela devient une mauvaise habitude, puisque le Liban aura donc perdu le premier quart-temps de ces quatre derniers matches officiels, face à la Jordanie, l’Arabie Saoudite, les Philippines et donc la Nouvelle-Zélande. Reste à déterminer si le problème est tactique, avec une lenteur d’adaptation au style de jeu adverse, physique, avec des organismes qui sont lents à se mettre en marche avant de performer, ou mental, avec une certaine suffisance dans l’entame des matches face à des adversaires que le Liban est trop confiant de pouvoir battre. Les trois derniers quart-temps ont cependant été une fois de plus gagnés par le Liban avec des victoires respectivement 22-14, 19-17 et 29-19.

À noter qu’au cours du quatrième quart-temps, le Liban a marqué quatre tirs à trois points sur quatre possessions consécutives par Hayk Gyokchyan (2), Youssef Khayat (1) et Jonathan Arledge (1) qui ont définitivement distancé les Néo-Zélandais et douché leurs espoirs de victoire.

Wael Arakji a été le meilleur marqueur pour le Liban, en inscrivant 25 points et délivrant 7 passes décisives, suivi par Hayk Gyokchyan avec 19 points, qui a aussi récupéré 7 rebonds.

Sergio Darwich a une fois de plus fait apprécier son sens de la détente. IL a inscrit 12 points au total vendredi. (Photo FIBA)

La montée en puissance de Youssef Khayat

Le Liban est privé de Amir Saoud et Ali Haidar pendant cette compétition pour respectivement des raisons personnelles et le Covid 19. Ces absences sont en train de donner plus de temps de jeu à l’étoile montante du basket libanais, Youssef Khayat, qui vient de rejoindre Michigan dans le championnat universitaire américain. Khayat a disputé 17 minutes hier, soit près de 43 % de la rencontre, inscrivant 7 points et récupérant 5 rebonds. Les stats sont certes bonnes mais elles ne reflètent pas toujours à elles seules l’apport d’un joueur. Et le travail sans ballon effectué par Youssef Khayat pour libérer ses partenaires et fluidifier le jeu sont les signaux précurseurs d’un futur très grand joueur.