Le député du Courant patriotique libre (CPL), Ibrahim Kanaan, a voulu "clarifier sa position auprès de l’opinion publique" surtout après les "rumeurs qui ont circulé ces derniers jours sur les réseaux sociaux et dans la presse".

La conférence de presse qu’il a tenue mercredi en fin de matinée survient après les démissions et les exclusions de députés membres du CPL, la dernière en date étant celle du député Alain Aoun, le 1er août dernier et la démission de Simon Abi Ramia le 7 août.

M. Kanaan n’a pas présenté sa démission de sa formation politique comme on s’y attendait, mais a plutôt repoussé l’échéance pour tenter de "recoller les morceaux" au sein de son propre groupe politique.

"L’étape actuelle que traverse le parti nécessite une réunification afin de préserver le rôle et les constantes du CPL", a défendu le député.

M. Kanaan a alors appelé tous les membres du CPL à "s’unir pour préserver le poids parlementaire du CPL".

Le député aouniste a surtout appelé à l’ouverture "d’un dialogue sérieux et profond qui allie les valeurs et les règles du CPL ainsi que la solidarité et l’union des rangs" au sein du mouvement.

Il a appelé à l’annulation de toutes les décisions antérieures telles que les exclusions, les démissions et les suspensions du CPL. Il a également demandé de mettre fin aux campagnes médiatiques entre les membres de son groupe politique.

"Je propose d’accorder un délai d’une semaine pour résoudre la question de l’engagement au sein du CPL. Un dialogue direct doit être mené à bien", a aussi proposé M. Kanaan, en s’adressant sans le nommer à la plus haute autorité du CPL, à savoir son président Gebran Bassil.

Il a ensuite exhorté tous les acteurs concernés "à revenir (au bercail) à l’institution du parti et à participer à ses réunions en organisant une retraite de quelques jours pour que le bloc parlementaire du CPL puisse fixer, d’une voix commune, les grandes lignes des priorités politiques et nationales à adopter durant la prochaine phase".

Il a également appelé au respect des décisions du CPL selon un processus démocratique clair et transparent et à une participation effective à la prise de décision. Le député Kanaan répond ainsi aux rumeurs selon lesquelles l’actuel chef du CPL, le député Gebran Bassil, a une approche dictatoriale de la gouvernance du parti.

Répondant à une question de la presse, sur ceux qui sont partis ou qui ont été contraints de quitter le CPL, le député a assuré que "ses collègues et camarades de lutte (durant l’occupation militaire syrienne) avaient exprimé auparavant leur désir de rester au sein du CPL et qu’il était honteux de parler de complots et de trahison" voulant ainsi faire taire les mauvaises langues.

Il a également insisté sur la nécessité de prioriser "l’État, qui est plus important que le parti".