Le Conseil national pour la recherche scientifique libanais a publié son 38e rapport annuel sur l’état des plages au Liban. Sur les 37 plages ayant fait l’objet de l’étude, 24 sont sûres.

Enfin, une bonne nouvelle. Le littoral libanais n’est pas aussi pollué que l’on pensait. Vingt-quatre des trente-sept plages accessibles au public sont «propres». C’est ce qui ressort du 38e rapport annuel du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS) libanais sur «L’état environnemental de la côte libanaise», qui met l’accent sur la pollution des plages accessibles au public et qui a été rendu public jeudi au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue au siège du CNRS à Jnah. De plus, sept plages sont «extrêmement polluées» et six autres sont «dangereuses».

D’après le rapport, les 24 plages «sûres» se trouvent à Tripoli (1), Enfeh (2), Heri (1), Selaata (1), Batroun (1), Amchit (1), Jbeil (2), Fidar (1), Okaibé (1), Bouar (1), Safra (1), Jounieh (1), Beyrouth (1), Damour (1), Jiyyeh (1), Rmaylé (1), al-Awali (1), Ghazieh (1), Sarafand (1), Adloun (1), Tyr (1) et Naqoura (1).

Dans son rapport, le CNRS a établi une comparaison avec les résultats obtenus en 2021 dans ces mêmes sites. Il fait ainsi état d’une amélioration du classement de six régions. Il s’agit de la zone portuaire face à l’île Abdel-Wahab à Tripoli qui est passée du stade «vigilance» à celui de «critique», du site situé à proximité du stade municipal de Tripoli qui est passé du stade «bien» à «excellent». Idem pour la plage publique de Amchit, de la zone située sous le pont de Fidar, de la plage de Maameltein à Jounieh et de la plage publique de Adloun qui sont toutes passées du stade «bien» à «excellent».

Par contre, une détérioration de la qualité de l’eau a été signalée à la plage de sable de Minié (Liban-Nord), la plage de Khaldé, la plage située au nord de l’embouchure du fleuve Awali, et la plage des restaurants à Tyr. Ces sites sont «extrêmement pollués» ou «dangereux», selon le document. Le CNRS explique que la pollution bactériologique des sites ayant fait l’objet de l’étude est principalement due à l’eau des égouts et au lixiviat (liquide produit par la fermentation des déchets dans les décharges, NDLR).




Forte concentration de microplastiques

Au cours des dernières années, les activités humaines, y compris l’utilisation excessive et incontrôlée de produits plastiques, ont affecté l’environnement en général et le milieu marin en particulier. D’après le rapport du CNRS, l’une des formes de cette pollution reste la contamination chimique aux microplastiques, c’est-à-dire l’accumulation de petits fragments microscopiques de plastique, dont sont notamment victimes les poissons.

Néanmoins, le CNRS constate que les études menées ont montré que les poissons présents dans les eaux libanaises ne présentent pas de risques de contamination aux métaux lourds et sont, par conséquent, bons pour la consommation.

Les experts du CNRS mettent par ailleurs en garde contre la consommation du poisson globe (Lagocephalus sceleratus), une espèce extrêmement toxique pour l’être humain. À la suite de l’ouverture du canal de Suez dans les années 1970, ces poissons, originaires de l’océan Indien et de la mer Rouge, ont trouvé dans la mer Méditerranée un environnement propice aux conditions biotiques (manque de prédateurs, abondance de nourriture…) et abiotiques (température de l’eau, salinité, courants…).

Enfin, le CNRS rappelle que la présence de méduses (Rhopilema nomadica) dans les eaux libanaises est « un phénomène normal» durant les mois de juillet et d’août.

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