Ce qu’il est convenu d’appeler depuis quelques jours «l’affaire» de Mgr Moussa el-Hage, archevêque maronite de Haïfa et de Terre Sainte – qui est également exarque (vicaire patriarcal) pour les territoires palestiniens et le Royaume hachémite – continuera sans doute de faire couler beaucoup d’encre. Dans une interview accordée à Ici Beyrouth, Mgr Hage répond avec beaucoup de clarté et d’assurance à nos questions portant sur les enjeux existentiels et les graves défis auxquels est confrontée aujourd’hui l’église maronite, et le Liban, en général.

Mgr Hage commence par dénoncer une volonté de persécution des chrétiens et une destruction systématique de toutes les institutions qui concrétisent leur présence. Il s’est toutefois dit optimiste malgré tout car le patriarcat maronite a pris la décision ferme d’aller de l’avant, de nommer les choses par leur nom, de dénoncer et de refuser tout compromis. «Nous sommes la résistance vieille de 1600 ans, a-t-il rappelé, et ceux qui misent sur notre exode ont mal lu l’histoire».



Les maronites se doivent d’être forts et de surmonter toutes ces épreuves, non seulement pour eux, mais pour tous les chrétiens d’Orient et pour les musulmans et les druzes du Liban qui comptent sur eux, relève en substance Mgr Hage. Bkerké incarne leur dernier espoir et est déterminé à assumer son rôle, affirme-t-il sur ce plan.

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