Effondrement potentiel des silos : la conduite à suivre
Les ministères de la Santé et de l’Environnement recommandent une évacuation des quartiers jouxtant le port au cas où les silos s’effondreraient.



Avec le risque d’effondrement des silos du fait des incendies répétés au pied de la structure détruite, les ministères de l’Environnement et de la Santé publique ont publié lundi un communiqué conjoint dans lequel ils ont exposé la conduite à tenir absolument si jamais celle-ci cède.

Le texte souligne d’emblée, qu’en cas d’effondrement ou de chute de pièces des silos, « des poussières constituées de déchets de construction et de certains champignons émis par les grains de blé et de maïs en décomposition, seront dispersées dans l’air ». Se voulant quelque peu rassurants, les deux ministères, citant des experts, font état de l’absence de « preuve scientifique de la présence d’amiante ou de toute autre substance toxique ».

Il n’en demeure pas moins que « la zone la plus proche du site de l'accident (rayon de 500 m), jouxtant le port, sera affectée par des quantités denses de poussière dans l’air », ce qui commande « une évacuation immédiate des lieux ».

« Les secteurs un peu plus éloignés, (un rayon de 500 à 1500 mètres), notamment les quartiers de La Quarantaine, Geitaoui, Mar Mitr et le centre-ville de Beyrouth, devraient être affectés par des quantités limitées de poussière », soulignent les deux ministères, précisant que « les poussières volantes seront déposées dans un délai maximum de 24 heures ».


Par conséquent, les deux ministères recommandent une série de mesures dans les 24 heures qui suivront l’effondrement des silos, si jamais cela se produit. Ils préconisent la fermeture des fenêtres et des portes extérieures des habitations ou des lieux de travail, notamment dans les zones situées dans un rayon de 1.500 mètres du port.

Le ministère de la Santé publique s’efforcera d’assurer des masques nécessaires aux personnes situées dans la zone touchée par la poussière, précise-t-on dans le communiqué. Et les ministères d’ajouter : « Les personnes qui se trouveraient à l’extérieur au moment de la chute des ou d’une partie des silos, doivent immédiatement porter un masque à haute efficacité (KN95) en attendant qu’elles se mettent à l’abri à l’intérieur du lieu clos le plus proche. » Elles devront « attendre que les deux premières heures se soient écoulées et que la quantité de poussière dans l’air diminue à l’extérieur, avant de se diriger vers un lieu clos sûr comme le domicile ou le lieu de travail, où les procédures correspondantes, citées plus haut sont appliquées ».

Les personnes qui se trouveraient dans des véhicules à moteur pendant que la poussière vole, doivent « immédiatement fermer les fenêtres et faire fonctionner les climatiseurs en position d’aspiration jusqu’à atteindre un lieu fermé, où les mêmes procédures de sécurité doivent être respectées ».

« En l’absence d’un climatiseur fonctionnel dans le véhicule, un masque très efficace (KN95) doit être porté jusqu’à atteindre un lieu fermé », toujours selon le texte.

« Une fois la poussière tassée, la procédure suivante doit être appliquée pour le nettoyage : sur les balcons, laver à grande eau pour empêcher le re-vol des poussières déposées. Laver ensuite les surfaces avec de l’eau de Javel additionnée à de l’eau (attention de ne pas mélanger d’autres produits de nettoyage avec l’eau de Javel par crainte de réactions chimiques). Veiller à garder un masque à haute efficacité (KN95) pendant le processus de nettoyage. Nettoyer les surfaces à l’intérieur des logements avec un chiffon humide imprégné d’un peu d’eau de Javel et porter un masque pendant le processus de nettoyage pour éviter d'inhaler la poussière venant de l’extérieur ou l’eau de Javel », conclut-on dans le texte.
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