Au Liban, d’aucuns s’obstinent, notamment les partisans de l'axe de la «moumanaa» (axe de l’obstructionnisme), menés par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à accuser les Américains d'entraver l'importation de gaz et d'électricité d'Égypte et de Jordanie. Se joignent à eux les comparses en chœur ainsi qu’une opinion publique crédule qui ne prend même pas la peine de chercher à comprendre la véracité de ces allégations.
En réalité, le Liban est censé payer le gaz égyptien et l’électricité jordanienne par le biais d’un prêt de la Banque mondiale qui pourrait atteindre 300 millions de dollars. La définition du mot «prêt» est bien évidemment connue de tous. En d’autres termes, les fonds que le Liban recevra doivent être à terme remboursés à la Banque mondiale...
La Banque mondiale n’est pas une «œuvre de charité». Elle ne consentira à prêter les fonds au Liban qu’après avoir reçu des garanties libanaises en contrepartie concernant le remboursement de cette dette selon l’échéancier convenu…
À ce titre, la Banque mondiale a exigé que deux conditions soient remplies afin de financer l’importation de gaz et d’électricité, la première étant la mise en place de l’instance de régulation du secteur de l’électricité et la seconde étant l’augmentation des tarifs de l’électricité.
Or force est de constater que ce ne sont pas les Américains qui entravent la nomination de l’instance de régulation du secteur de l’électricité, comme le stipule la loi 462. Cet organisme devait voir le jour bien avant le projet d’acheminement du gaz et de l’électricité, si ce n’est le refus du Courant patriotique libre, qui contrôle le ministère de l’Énergie, de voir l’instance de régulation jouir d’un pouvoir absolu. Partant, le CPL souhaiterait modifier les prérogatives de cette dernière afin de maintenir le contrôle et la tutelle du ministre de l’Énergie sur le secteur de l’électricité.
L’augmentation du tarif du kilowatt, quant à elle, fait l’objet d’une forte opposition, en particulier de la part du tandem chiite, soit le mouvement Amal et le Hezbollah, qui avancent divers prétextes à cette fin. Cependant, la principale raison derrière le refus d’augmenter les tarifs est à chercher ailleurs. À vrai dire, toute augmentation des tarifs devrait également aller de pair avec l’arrêt du gaspillage technique, du vol de l’électricité et la collecte des factures, et c’est probablement ce que le duopole chiite ainsi que d’autres forces ne souhaitent pas réellement faire...
Si les Libanais concernés étaient un tantinet sérieux au sujet de l’importation du gaz et de l’électricité, ils auraient nommé l’instance de régulation et augmenté les tarifs depuis belle lurette, retirant de ce fait à la Banque mondiale les arguments utilisés pour accepter de financer le processus d’acheminement. Mais, il semblerait qu’accuser les Américains et entraver le processus est plus facile pour eux que de sacrifier certains de leurs intérêts personnels, qui privent encore les Libanais de courant électrique et plongent le pays dans le noir… Ne dit-on pas que la critique est aisée et l’art est difficile?
En réalité, le Liban est censé payer le gaz égyptien et l’électricité jordanienne par le biais d’un prêt de la Banque mondiale qui pourrait atteindre 300 millions de dollars. La définition du mot «prêt» est bien évidemment connue de tous. En d’autres termes, les fonds que le Liban recevra doivent être à terme remboursés à la Banque mondiale...
La Banque mondiale n’est pas une «œuvre de charité». Elle ne consentira à prêter les fonds au Liban qu’après avoir reçu des garanties libanaises en contrepartie concernant le remboursement de cette dette selon l’échéancier convenu…
À ce titre, la Banque mondiale a exigé que deux conditions soient remplies afin de financer l’importation de gaz et d’électricité, la première étant la mise en place de l’instance de régulation du secteur de l’électricité et la seconde étant l’augmentation des tarifs de l’électricité.
Or force est de constater que ce ne sont pas les Américains qui entravent la nomination de l’instance de régulation du secteur de l’électricité, comme le stipule la loi 462. Cet organisme devait voir le jour bien avant le projet d’acheminement du gaz et de l’électricité, si ce n’est le refus du Courant patriotique libre, qui contrôle le ministère de l’Énergie, de voir l’instance de régulation jouir d’un pouvoir absolu. Partant, le CPL souhaiterait modifier les prérogatives de cette dernière afin de maintenir le contrôle et la tutelle du ministre de l’Énergie sur le secteur de l’électricité.
L’augmentation du tarif du kilowatt, quant à elle, fait l’objet d’une forte opposition, en particulier de la part du tandem chiite, soit le mouvement Amal et le Hezbollah, qui avancent divers prétextes à cette fin. Cependant, la principale raison derrière le refus d’augmenter les tarifs est à chercher ailleurs. À vrai dire, toute augmentation des tarifs devrait également aller de pair avec l’arrêt du gaspillage technique, du vol de l’électricité et la collecte des factures, et c’est probablement ce que le duopole chiite ainsi que d’autres forces ne souhaitent pas réellement faire...
Si les Libanais concernés étaient un tantinet sérieux au sujet de l’importation du gaz et de l’électricité, ils auraient nommé l’instance de régulation et augmenté les tarifs depuis belle lurette, retirant de ce fait à la Banque mondiale les arguments utilisés pour accepter de financer le processus d’acheminement. Mais, il semblerait qu’accuser les Américains et entraver le processus est plus facile pour eux que de sacrifier certains de leurs intérêts personnels, qui privent encore les Libanais de courant électrique et plongent le pays dans le noir… Ne dit-on pas que la critique est aisée et l’art est difficile?
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