Le Liban sera-t-il bientôt plongé dans une obscurité totale? Il semble que le pays n’aura plus d’électricité à partir de la fin du mois d’août avec l'expiration, fin septembre, du contrat en vertu duquel Beyrouth importe du fuel irakien. Faute de carburant, l’activité des dernières centrales électriques encore fonctionelles devrait s'arrêter.
Des sources proches du ministère de l'Énergie ont révélé mardi que le stock de carburant irakien sera épuisé à la fin du mois d'août, avertissant que le pays pourrait entrer dans une obscurité totale. Un problème qui s'explique par le fait que le contrat conclu avec Bagdad pour l'importation de fuel irakien vient à expiration en septembre et que l'Irak n'a toujours pas donné de réponse claire sur le point de savoir s'il veut ou non le renouveler.
Contacté par Ici Beyrouth, le ministère de l’Énergie affirme pour sa part que des pourparlers positifs sont en cours et que la quantité de fuel accordée par l’Irak pourrait être doublée, au cas où le contrat serait renouvelé, ce qui donnerait aux Libanais environ quatre heures et demi de courant par jour. Le ministère présume que le ministre sortant Walid Fayad pourrait effectuer une nouvelle visite en Irak pour poursuivre ses discussions au sujet de l'importation de fuel. Il s’y était rendu une première fois au début du mois de juillet, pour des discussions officielles à ce sujet. Il s’était notamment entretenu avec son homologue irakien Adel Karim, son collègue du Pétrole, ainsi qu’avec des représentants de la Banque centrale irakienne, d’un renouvellement du contrat et notamment de la possibilité d’augmenter les quantités de fuel importé.
Entre-temps, c'est une délégation irakienne qui est attendu le 16 août à Beyrouth pour des discussions sur le sujet.
Contrat non respecté
Le Liban et l’Irak avaient conclu le 23 juillet 2021 un accord en vertu duquel ce dernier fournit du carburant aux centrales libanaises, à des conditions intéressantes pour le pays du Cèdre. L’accord a été mis en oeuvre en septembre 2021. La quantité de fuel fournie a été fixée à 100.000 tonnes par mois (80.000 utilisables par les centrales à cause du Swap), dans le cadre de cet accord qui vient à expiration en septembre 2022.
Bagdad voulait apporter une aide urgente au Liban pour le sortir des ténèbres, à charge pour le Liban d'entreprendre au cours de cette année des réformes fondamentales dans le secteur de l'électricité. Or le Liban n’a pas honoré sa part du contrat qui ne se limite pas aux réformes. Il faut dire que ni le gouvernement libanais ni le ministère de l'Énergie n'ont pris la moindre mesure sérieuse et tangible pour convaincre les dirigeants irakiens de leur volonté de réformer ce secteur, alors que ces derniers avaient averti que l'aide n'est ni permanente ni même gratuite.
Plus encore, le Liban n’a pas payé les sommes dues à Bagdad et n'a échangé aucun service réel au niveau de l’éducation et de la santé avec l'Irak comme prévu. On comprend dès lors pourquoi la visite effectuée par M. Fayad à Bagdad n’ait pas porté ses fruits. Même s’il n’y a toujours pas de réponse claire de la partie irakienne, le ministère libanais de l’Energie assure néanmoins avoir bouclé toutes les démarches administratives nécessaires qui concourent au renouvellement du contrat, et se dit prêt à signer l'accord.
Si l’importation de fuel irakien s’avère urgente, c’est entre autres parce que l’arrivée du gaz égyptien et de l'électricité jordanienne au Liban piétine toujours malgré les promesses maintes fois répétées par le ministre de l'Énergie Walid Fayad. Ce dernier affirmait que le gaz égyptien et l'électricité jordanienne approvisionneraient le pays via la Syrie avec l’autorisation des États-Unis, pour contourner la loi César. Or rien ne s’est passé depuis la signature des contrats avec Le Caire et Damas, pour l’importation de gaz égyptien via la Syrie, comme on attend toujours le déblocage du prêt que la Banque mondiale doit accorder à cet effet au Liban. Le financement est toujours bloqué par Washington, qui doit en outre donner son feu vert au Caire pour éviter des sanctions sur base de la loi César qui interdit toute collaboration avec le régime de Bachar el-Assad.
Hausse de la tarification
Par ailleurs, selon des informations relayées par notre confrère « Houna loubnan » et que le ministère de l’Énergie a confirmé à Ici Beyrouth, le conseil d'administration d'Électricité du Liban, a décidé, à la demande de Walid Fayad, d'augmenter le tarif du kilowatt d'électricité à 10 centimes pour une consommation de 100 kilowatts et à moins de 27 centimes pour une consommation supérieure à 100 kilowatts. Toutefois, cette décision n'entrera pas en vigueur immédiatement car elle nécessite l'approbation de plusieurs instances de l'État, notamment du Conseil des ministres.
De plus, le conseil d'administration d'EDL a refusé de permettre à l'Etat de continuer à financer l'achat de fuel pour les centrales de production, considérant qu'il s'agit d'une première étape de réforme dans le domaine du secteur de l'électricité.
Des sources proches du ministère de l'Énergie ont révélé mardi que le stock de carburant irakien sera épuisé à la fin du mois d'août, avertissant que le pays pourrait entrer dans une obscurité totale. Un problème qui s'explique par le fait que le contrat conclu avec Bagdad pour l'importation de fuel irakien vient à expiration en septembre et que l'Irak n'a toujours pas donné de réponse claire sur le point de savoir s'il veut ou non le renouveler.
Contacté par Ici Beyrouth, le ministère de l’Énergie affirme pour sa part que des pourparlers positifs sont en cours et que la quantité de fuel accordée par l’Irak pourrait être doublée, au cas où le contrat serait renouvelé, ce qui donnerait aux Libanais environ quatre heures et demi de courant par jour. Le ministère présume que le ministre sortant Walid Fayad pourrait effectuer une nouvelle visite en Irak pour poursuivre ses discussions au sujet de l'importation de fuel. Il s’y était rendu une première fois au début du mois de juillet, pour des discussions officielles à ce sujet. Il s’était notamment entretenu avec son homologue irakien Adel Karim, son collègue du Pétrole, ainsi qu’avec des représentants de la Banque centrale irakienne, d’un renouvellement du contrat et notamment de la possibilité d’augmenter les quantités de fuel importé.
Entre-temps, c'est une délégation irakienne qui est attendu le 16 août à Beyrouth pour des discussions sur le sujet.
Contrat non respecté
Le Liban et l’Irak avaient conclu le 23 juillet 2021 un accord en vertu duquel ce dernier fournit du carburant aux centrales libanaises, à des conditions intéressantes pour le pays du Cèdre. L’accord a été mis en oeuvre en septembre 2021. La quantité de fuel fournie a été fixée à 100.000 tonnes par mois (80.000 utilisables par les centrales à cause du Swap), dans le cadre de cet accord qui vient à expiration en septembre 2022.
Bagdad voulait apporter une aide urgente au Liban pour le sortir des ténèbres, à charge pour le Liban d'entreprendre au cours de cette année des réformes fondamentales dans le secteur de l'électricité. Or le Liban n’a pas honoré sa part du contrat qui ne se limite pas aux réformes. Il faut dire que ni le gouvernement libanais ni le ministère de l'Énergie n'ont pris la moindre mesure sérieuse et tangible pour convaincre les dirigeants irakiens de leur volonté de réformer ce secteur, alors que ces derniers avaient averti que l'aide n'est ni permanente ni même gratuite.
Plus encore, le Liban n’a pas payé les sommes dues à Bagdad et n'a échangé aucun service réel au niveau de l’éducation et de la santé avec l'Irak comme prévu. On comprend dès lors pourquoi la visite effectuée par M. Fayad à Bagdad n’ait pas porté ses fruits. Même s’il n’y a toujours pas de réponse claire de la partie irakienne, le ministère libanais de l’Energie assure néanmoins avoir bouclé toutes les démarches administratives nécessaires qui concourent au renouvellement du contrat, et se dit prêt à signer l'accord.
Si l’importation de fuel irakien s’avère urgente, c’est entre autres parce que l’arrivée du gaz égyptien et de l'électricité jordanienne au Liban piétine toujours malgré les promesses maintes fois répétées par le ministre de l'Énergie Walid Fayad. Ce dernier affirmait que le gaz égyptien et l'électricité jordanienne approvisionneraient le pays via la Syrie avec l’autorisation des États-Unis, pour contourner la loi César. Or rien ne s’est passé depuis la signature des contrats avec Le Caire et Damas, pour l’importation de gaz égyptien via la Syrie, comme on attend toujours le déblocage du prêt que la Banque mondiale doit accorder à cet effet au Liban. Le financement est toujours bloqué par Washington, qui doit en outre donner son feu vert au Caire pour éviter des sanctions sur base de la loi César qui interdit toute collaboration avec le régime de Bachar el-Assad.
Hausse de la tarification
Par ailleurs, selon des informations relayées par notre confrère « Houna loubnan » et que le ministère de l’Énergie a confirmé à Ici Beyrouth, le conseil d'administration d'Électricité du Liban, a décidé, à la demande de Walid Fayad, d'augmenter le tarif du kilowatt d'électricité à 10 centimes pour une consommation de 100 kilowatts et à moins de 27 centimes pour une consommation supérieure à 100 kilowatts. Toutefois, cette décision n'entrera pas en vigueur immédiatement car elle nécessite l'approbation de plusieurs instances de l'État, notamment du Conseil des ministres.
De plus, le conseil d'administration d'EDL a refusé de permettre à l'Etat de continuer à financer l'achat de fuel pour les centrales de production, considérant qu'il s'agit d'une première étape de réforme dans le domaine du secteur de l'électricité.
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