Le chef du CPL, Gebran Bassil, a repris ses attaques contre le Premier ministre désigné, Najib Mikati, et lancé une série de messages politiques à partir de Dimane où il a été reçu samedi pour un entretien avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï.
La visite de M. Bassil, gendre du président Michel Aoun, à Dimane, siège d’été du patriarcat maronite, est à placer principalement dans le contexte de la dynamique politique engagée autour de la présidentielle et dont le patriarcat est le centre depuis quelque temps.
Dans une déclaration à la presse, après son entretien de plus de deux heures avec Mgr Raï, le chef du CPL a abordé deux sujets, celui de l’interpellation de l’évêque de Haïfa et de Terre Sainte, Mgr Moussa el-Hage, et celui de la présidentielle.
Il a de nouveau dénoncé l’atteinte faite au prélat qui avait été arrêté au niveau de Ras Naqoura, à la frontière avec Israël, alors qu’il venait au Liban. Ses affaires personnelles, mais aussi des lots d’aide et de l’argent destinés à des familles dans le besoin, qu’il transportait, avaient été saisis par la Sûreté générale. Gebran Bassil a écarté la possibilité que les motivations de l’interpellation de Mgr Hage soient politiques, alors que celle-ci avait été interprétée comme un message du Hezbollah au patriarche Raï, un des principaux détracteurs de la formation pro-iranienne. «L’affaire Moussa el-Hage a été exploitée politiquement, mais elle n’est pas politique», a-t-il dit, avant d’ajouter: «Bkerké reste au-dessus de la mêlée. Personne ne songe à l’accuser d’être un agent (d’Israël). Des erreurs ont été commises, mais elles peuvent être réglées».
Pas de changement
Il a ensuite souligné que «le pays a besoin d’un gouvernement qui offre un minimum de garantie en cas de vide à la tête de l’Etat», avant d’accuser le Premier ministre désigné, Nagib Mikati, de «ne pas vouloir former son équipe». «Certains misent sur une vacance présidentielle pour contrôler le pays», a prévenu Gebran Bassil, se disant contre un vide à la tête de l’État. Il a plaidé pour l’élection d’un nouveau président dans les délais, même s’il a dit «ne pas s’attendre à ce que cette échéance entraîne le changement souhaité».
Un point de vue qui est à l’antipode de celui de Bkerké. Le patriarcat maronite, excessivement critique à l’égard du mandat du président Michel Aoun dont il déplore essentiellement l’alliance avec le Hezbollah et ses conséquences désastreuses sur le pays, plaide pour l’élection d’un président capable de ramener le Liban vers son environnement naturel et de le mettre sur la voie d’un redressement.
Le chef du CPL s’est étendu sur les caractéristiques du successeur de Michel Aoun. «Celles-ci sont bien entendu très importantes. Sa représentation politique l’est aussi. Il faut qu’il ait un important bloc parlementaire, qu’il soit représentatif au sein de son milieu et qu’il soit accepté des autres parties. Il ne devrait pas être imposé à sa communauté. C’est elle qui doit le choisir. Le plus important est qu’il soit réellement représentatif», a indiqué M. Bassil qui est à la tête du deuxième plus grand bloc parlementaire chrétien à la Chambre.
Le chef du CPL s’est rendu auprès de Mgr Raï, au lendemain d’une visite hautement symbolique du député Taymour Joumblatt, chef du bloc parlementaire du Parti socialiste progressiste, à Dimane. Celle-ci est en effet intervenue au lendemain d’un entretien du président du PSP, Walid Joumblatt, à Clemenceau, avec une délégation du Hezbollah, lequel entretien devait sceller un rapprochement entre le leader druze et la formation pro-iranienne.
L’importance de la visite de Taymour Joumblatt, qui était accompagné des députés Waël Bou Faour et Akram Chehayeb, réside dans le fait qu’elle vise à montrer que le PSP reste sur la même longueur que Bkerké au sujet des constantes nationales et des critères de base pour le choix d’un président. C’est ce que M. Joumblatt devait d’ailleurs souligner dans sa déclaration à la presse en mettant l’accent sur «le partenariat national et historique» entre Bkerké et Moukhtara, et en affirmant que ce partenariat est appelé à se poursuivre au service de l'intérêt, de l'indépendance et de la souveraineté du Liban, quelles que soient les pressions exercées et les positions politiques».
La visite de M. Bassil, gendre du président Michel Aoun, à Dimane, siège d’été du patriarcat maronite, est à placer principalement dans le contexte de la dynamique politique engagée autour de la présidentielle et dont le patriarcat est le centre depuis quelque temps.
Dans une déclaration à la presse, après son entretien de plus de deux heures avec Mgr Raï, le chef du CPL a abordé deux sujets, celui de l’interpellation de l’évêque de Haïfa et de Terre Sainte, Mgr Moussa el-Hage, et celui de la présidentielle.
Il a de nouveau dénoncé l’atteinte faite au prélat qui avait été arrêté au niveau de Ras Naqoura, à la frontière avec Israël, alors qu’il venait au Liban. Ses affaires personnelles, mais aussi des lots d’aide et de l’argent destinés à des familles dans le besoin, qu’il transportait, avaient été saisis par la Sûreté générale. Gebran Bassil a écarté la possibilité que les motivations de l’interpellation de Mgr Hage soient politiques, alors que celle-ci avait été interprétée comme un message du Hezbollah au patriarche Raï, un des principaux détracteurs de la formation pro-iranienne. «L’affaire Moussa el-Hage a été exploitée politiquement, mais elle n’est pas politique», a-t-il dit, avant d’ajouter: «Bkerké reste au-dessus de la mêlée. Personne ne songe à l’accuser d’être un agent (d’Israël). Des erreurs ont été commises, mais elles peuvent être réglées».
Pas de changement
Il a ensuite souligné que «le pays a besoin d’un gouvernement qui offre un minimum de garantie en cas de vide à la tête de l’Etat», avant d’accuser le Premier ministre désigné, Nagib Mikati, de «ne pas vouloir former son équipe». «Certains misent sur une vacance présidentielle pour contrôler le pays», a prévenu Gebran Bassil, se disant contre un vide à la tête de l’État. Il a plaidé pour l’élection d’un nouveau président dans les délais, même s’il a dit «ne pas s’attendre à ce que cette échéance entraîne le changement souhaité».
Un point de vue qui est à l’antipode de celui de Bkerké. Le patriarcat maronite, excessivement critique à l’égard du mandat du président Michel Aoun dont il déplore essentiellement l’alliance avec le Hezbollah et ses conséquences désastreuses sur le pays, plaide pour l’élection d’un président capable de ramener le Liban vers son environnement naturel et de le mettre sur la voie d’un redressement.
Le chef du CPL s’est étendu sur les caractéristiques du successeur de Michel Aoun. «Celles-ci sont bien entendu très importantes. Sa représentation politique l’est aussi. Il faut qu’il ait un important bloc parlementaire, qu’il soit représentatif au sein de son milieu et qu’il soit accepté des autres parties. Il ne devrait pas être imposé à sa communauté. C’est elle qui doit le choisir. Le plus important est qu’il soit réellement représentatif», a indiqué M. Bassil qui est à la tête du deuxième plus grand bloc parlementaire chrétien à la Chambre.
Le chef du CPL s’est rendu auprès de Mgr Raï, au lendemain d’une visite hautement symbolique du député Taymour Joumblatt, chef du bloc parlementaire du Parti socialiste progressiste, à Dimane. Celle-ci est en effet intervenue au lendemain d’un entretien du président du PSP, Walid Joumblatt, à Clemenceau, avec une délégation du Hezbollah, lequel entretien devait sceller un rapprochement entre le leader druze et la formation pro-iranienne.
L’importance de la visite de Taymour Joumblatt, qui était accompagné des députés Waël Bou Faour et Akram Chehayeb, réside dans le fait qu’elle vise à montrer que le PSP reste sur la même longueur que Bkerké au sujet des constantes nationales et des critères de base pour le choix d’un président. C’est ce que M. Joumblatt devait d’ailleurs souligner dans sa déclaration à la presse en mettant l’accent sur «le partenariat national et historique» entre Bkerké et Moukhtara, et en affirmant que ce partenariat est appelé à se poursuivre au service de l'intérêt, de l'indépendance et de la souveraineté du Liban, quelles que soient les pressions exercées et les positions politiques».
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