Avion de la MEA intercepté: le mystère reste entier
Un avion de la Middle East Airlines se dirigeant de Madrid à Beyrouth a été brièvement intercepté le mercredi 10 août par l’armée de l’air grecque, parce qu’il ne répondait pas aux appels radio, selon le site IntelSky, spécialisé dans le suivi du trafic aérien. L’airbus A321, qui avait à son bord 145 passagers, a été intercepté «après plusieurs tentatives de communication avec le pilote, qui sont restées vaines», selon IntelSky. «Il est probable que le pilote de l’avion n’a pas activé les dispositifs de communication, et c’est pour cela qu’il n’aurait pas répondu aux tentatives de le contacter», peut-on lire sur le site.

Un «Code Renegade» (signal de détresse), lancé par le centre de contrôle aérien de l’OTAN en Espagne, a mis les autorités grecques en alerte. «Deux chasseurs F-16 se sont approchés de l’avion civil approximativement au-dessus de l’Argolide, dans le nord-est du Péloponnèse», d’après le site. Selon IntelSky, «l’incident a été remarqué par les habitants de la région d’Argos, qui ont informé les pompiers avoir entendu des sons étranges, comme des explosions».



Les précisions de Hamiyé

Réagissant à cette information largement partagée sur les réseaux sociaux, le ministre sortant des Travaux publics et du Transport, Ali Hamiyé, a apporté lundi plusieurs précisions, sans toutefois démentir l’interception de l’avion.

Il a ainsi expliqué que «pour préserver la sécurité publique et la réputation de l’aviation civile libanaise», il est entré en contact avec le directeur des opérations de la MEA, le pilote Ahmed Mansour. Ce dernier a précisé que l’airbus en question «était piloté par un équipage composé de deux pilotes et d’un co-pilote qui possédaient toutes les qualifications techniques requises pour accomplir leurs tâches habituelles». «Ils étaient tous les trois dans le cockpit pendant le vol», a précisé M. Hamiyé dans un communiqué.



«Il est clair qu’en entrant dans l’espace aérien grec, l’équipage de l’avion libanais a contacté à deux reprises les autorités de navigation aérienne en Grèce, a poursuivi M. Hamiyé. Comme d’habitude, l’avion a reçu des fréquences pour communiquer, peu de temps après avoir pénétré l’espace aérien grec. Pendant ce temps, un avion de l’armée de l’air grecque s’est approché (de l’airbus) et il est entré en contact avec l’équipage pour savoir si une urgence avait eu lieu. La réponse ayant été négative, le commandant de l’avion de chasse grec a salué l’avion libanais, et ce dernier a poursuivi son trajet normalement.»

«La direction générale de l’aviation civile à l’aéroport de Beyrouth nous a informés qu’elle n’avait reçu, à ce jour, aucune notification des autorités compétentes de l’aviation civile grecque», a ajouté M. Hamiyé. Il a enfin appelé les médias à «contacter la direction générale de l’aviation civile» pour toute information liée à ce secteur, et ce «pour préserver la transparence et la crédibilité» dans le traitement des informations liées à ce secteur.

En soirée, le site IntelSky qui a publié sur son compte Twitter une vidéo du moment de l’interception de l’avion, a répondu à M. Hamiyé. Sur son compte Twitter, il a notamment précisé avoir obtenu ses informations «auprès de sources grecques» et que les chasseurs F-16 «ont été dépêchés rapidement au point qu’ils ont franchi le mur du son».
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