M. Geagea a écrit sur son compte Twitter: «Une grande pression est exercée par le Hezbollah et le Courant patriotique libre sur les membres du Conseil constitutionnel pour influencer l’examen des recours parlementaires afin de transférer quatre sièges de l'opposition aux loyalistes dans différentes régions, notamment à Tripoli et Marjeyoun». «Le but de cette pression est de bouleverser l'équilibre des forces au sein du Parlement en préparation des élections présidentielles», a-t-il ajouté.
تُمارس ضغوط كبيرة من قبل حزب الله والتيار الوطني الحر على أعضاء المجلس الدستوري للتلاعب بالطعون النيابية بغية نقل أربعة مقاعد من المعارضة إلى الموالاة، في مناطق مختلفة، خصوصا في طرابلس ومرجعيون.
الهدف من هذه الضغوط قلب ميزان القوى داخل المجلس النيابي تحضيرًا للانتخابات الرئاسية.
— Samir Geagea (@DrSamirGeagea)تُمارس ضغوط كبيرة من قبل حزب الله والتيار الوطني الحر على أعضاء المجلس الدستوري للتلاعب بالطعون النيابية بغية نقل أربعة مقاعد من المعارضة إلى الموالاة، في مناطق مختلفة، خصوصا في طرابلس ومرجعيون.
الهدف من هذه الضغوط قلب ميزان القوى داخل المجلس النيابي تحضيرًا للانتخابات الرئاسية.— Samir Geagea (@DrSamirGeagea) August 17, 2022
Le démenti du Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel a publié mercredi matin un communiqué démentant toute ingérence politique dans son travail. Il a précisé que le communiqué vise à «clarifier la confusion qui a résulté des déclarations irresponsables de certains journalistes prédisant que des décisions seront rendues en faveur de certaines parties à la suite des recours en invalidation des élections parlementaires».
Il a souligné qu’il «n’est pas concerné» par ces propos, ajoutant qu’il continue d'instruire les recours qui lui ont été soumis. «Des procès-verbaux à leur sujet sont en cours de préparation et seront finalisés avant le 30 septembre, sachant que la loi fixe un délai maximal d'un mois à compter de la réception du rapport pour examiner l'appel et rendre les décisions finales», a ajouté le CC.
Il convient de rappeler que 15 recours en invalidation des résultats des législatives du 15 mai ont été déposés auprès du Conseil constitutionnel.
Unifier l’opposition
Par ailleurs, Samir Geagea a rencontré au siège du parti à Meerab l'ambassadrice de Suède au Liban, Ann Dismorr, accompagnée du chef de mission adjoint, Christian Nelson, en présence du responsable des relations extérieures du parti, Richard Kouyoumjian.
M. Geagea a indiqué que des efforts sont déployés «pour unifier la vision entre les partis d'opposition souverains et indépendants et les nouveaux députés concernant l'important dossier présidentiel, car la dispersion n'est pas dans l'intérêt du Liban et des Libanais, et va à l’encontre des espoirs de changement exprimés par les électeurs». Il a souhaité, comme le rapporte un communiqué de son bureau de presse, que ces réunions conduisent à l'unification de l'opposition.
Le chef des FL a souligné que «l'appel à l'entente avec l'axe de la moumanaa (irano-syrien) sur le dossier présidentiel est rejeté car il conduira, au mieux, à prolonger les crises dont souffre le pays et, au pire, à approfondir le gouffre dans lequel nous nous débattons».
Il a déclaré que «les intérêts du Hezbollah sont incompatibles avec ceux du Liban-État», ajoutant que pour les FL «il y a deux voies qui peuvent être prises: la première, qui est la plus facile et la plus rapide, est un compromis avec le camp du Hezbollah, tandis que la seconde, qui est plus correcte, est de ne pas faire un tel compromis».
Soulignant que «le plus grand danger aujourd'hui est l'effondrement des institutions de l'État», M. Geagea a souligné que «les services de sécurité et l'armée libanaise sont les seules institutions qui empêchent l’effondrement du pays».
Concernant la délimitation des frontières maritimes avec Israël, il a estimé que «les chances de la compléter dans un avenir proche ont diminué après les actions et les drones du Hezbollah au-dessus du champ de Karish».
M. Geagea et Mme Dismorr ont convenu que «l'accord avec le Fonds monétaire international est une étape préliminaire et nécessaire», et le chef des FL a souligné que «sous le mandat de Michel Aoun et ses alliés, il n’y a aucun espoir d’opérer les réformes requises».
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