«Il existe une multitude de manières de vouloir contrôler le monde et de refuser quelque part l'idée qu’on ne contrôle rien», affirme Mounia Akl, réalisatrice de Costa Brava.
Après son court-métrage Submarine en 2016, la réalisatrice libanaise Mounia Akl sort un long-métrage, Costa Brava, qui sera projeté en salles début septembre au Liban. Coécrit avec Clara Roquet, il met en scène Saleh Bakri, Nadine Labaki, Nadia Charbel, Liliane Chacar Khoury, Geana et Seana Restom...
Le film relate l’histoire d’un couple qui décide de quitter la pollution toxique de Beyrouth en quête d’une existence utopique en montagne. L’éclatement d’un pays, d’une capitale, se reflète dans la vie quotidienne d’une famille, faisant ressortir le brut de l’enfance, la complexité des relations et la maturité du regard de la caméra…
Mounia Akl partage, avec Ici Beyrouth ses réflexions tout au long des années qui ont précédé la sortie du film ainsi que ses observations des acteurs, de la famille et du pays.
Quelle a été la source d’inspiration du film du point de vue de l’histoire?
L’histoire est née de mon désir de parler de la famille et la manière dont différentes générations dans une seule famille représentent nos démons intérieurs dans notre société; comment la famille peut être le miroir d’une certaine structure de société. L’observation de ma propre maison a été mon premier accès à la société. Ensuite est venu le désir de parler de mon pays. Ces deux envies se sont retrouvées dans cette dualité: l’arrivée de ce monde extérieur qui se décharge et la famille.
Combien de temps avez-vous mis pour réaliser ce film – de l’écriture du scénario jusqu’au montage, en passant par le tournage?
Il y a longtemps, j’avais écrit le scénario d’une famille où il n’y avait pas de décharges. Les personnages sont nés il y a longtemps. Rim, Walid, Souraya… existaient déjà dans un autre scénario. Ils voyageaient d’un scénario à l’autre. Mais je dirais qu’après Submarine, mon court-métrage, j’ai commencé à écrire Costa Brava parce que le même sujet m’animait. Je pense qu’entre le premier brouillon du scénario et le moment où on a fini le tournage, c’est à peu près cinq ans on et ff, et pour le financement, jusqu’au moment du tournage, trois.
Les bruits occupent une place importante dans le film. Tantôt agressifs – ceux des machines et des travaux, tantôt révélateurs à travers le souffle captivant de chacun des personnages, ils nous ramènent souvent au I can’t breathe. Est-ce qu’ils ont été étudiés dans leur évolution?
Le son a été créé par une équipe qui a vraiment beaucoup donné; Dibi Studio, Rania Eid et Peter Alberchtsen, et sur le tournage Rawad Hobeika, Rabih el-Ahmar et Edwin Beaino… C’est une équipe qui a vraiment compris que la bande-son ou l’univers sonore du film allait être très subjectif; il y a une décharge qui s’installe, mais c’est une décharge qu’on va vivre à travers cette famille. Pour Rim, cette décharge est faite de monstres souterrains qui viennent envahir sa maison. Ce ne sont pas des sons de tracteurs. Rana a parfois enregistré des sons sous l’eau pour créer des sons de tracteurs. On voulait donc vraiment créer une invasion psychologique et pas complètement réaliste, parce que c’est ainsi que l’on absorbe les sons, surtout dans un pays comme le Liban où l’accumulation de sons fait partie du chaos de notre expérience; on a tendance à ne pas les séparer. Il y avait donc plusieurs idées de son. Déjà il y avait cet univers paradisiaque; la nature silencieuse, cette famille où l’on entend la petite fille en arrière-plan, les parents… ce côté harmonieux où tout le monde parle en même temps; la nature et les voix. Dans cette concordance de sons, soudain, l’harmonie est déstabilisée une fois que le monde extérieur se présente. Même pour le personnage de la mère, par rapport aux voix et au souffle; on a essayé de concevoir le personnage de Souraya comme une chanteuse qui a perdu sa voix et qui n’a plus le souffle. Quant au personnage du père, on l'a conçu comme ayant «une dalle sur le cœur» et n’arrivant pas à respirer d’une manière calme. Même s’il se dit libre et heureux dans cet univers et en harmonie avec la nature, cet homme est complètement contrôlé par la peur et l’anxiété. On a travaillé avec Saleh un souffle frénétique qui n’est pas calme, et avec la maman, l’attitude d’une femme qui a perdu le souffle, qui s’est fanée quelque part. Pour l’adolescente, c’est une fille qui garde tout en elle, qui ne respire presque pas et qui apprend à parler et à s’exprimer. Quant à la grand-mère, c’est une femme dont le souffle s’éteint progressivement; il y a cette dualité entre le désir de vivre, de fumer…, mais cette bombonne d’oxygène transcrit aussi ce qu’elle réprime. Puis quand le souffle de la grand-mère se dégrade, il est transmis à sa fille Alia qui arrive et dont le souffle est exprimé à travers la cigarette de sa mère. La petite fille, elle, a hérité de son père une anxiété. Donc même si elle pense qu’elle est libre, son souffle et sa manière d’exister sont en fait gérés par ses tocs. Elle pense qu’elle peut contrôler le monde à travers cette manière de compter.
Pourquoi avoir choisi les chiffres et cette manie de compter pour la petite précisément?
Il existe une multitude de manières de vouloir contrôler le monde et de refuser quelque part l'idée qu’on ne contrôle rien, que tout change et que même si on n’aime pas le changement on ne peut rien y faire. Pour moi, j’ai choisi ce pattern, cette dynamique, parce que c’est celui que je connais. C’est celui que j’ai vécu pendant un petit moment quand j’étais jeune. Donc c’était plus facile parce que je connaissais la manière dont ce toc affecte la vie de chaque jour. Et donc au lieu de faire de la recherche, je suis allée puiser dans ma propre expérience. À une certaine période de ma vie, après un événement difficile, j’ai eu des tocs pendant un an et je comptais, et, souvent, je mettais ma vie en danger.
Que referiez-vous autrement?
Je suis très fière du film. C’est une des plus belles et des plus difficiles expériences de ma vie, et j’ai beaucoup de tendresse pour toute l’expérience et le film. Mais, évidemment aujourd’hui, quand je regarde le film, après deux ans, je réalise que ce temps a été très important pour moi parce que ces deux ans surviennent après l’explosion. Je sens que j’ai grandi beaucoup plus vite que les deux ans précédents, à cause des chocs qu’on a tous eus, des déceptions et du deuil. Le deuil fait qu’on grandit peut-être un peu plus vite – le deuil de notre ville ou d’une version de cette ville. Je pense qu’aujourd’hui, quand je regarde le film, je me dis qu’il est un peu trop bavard et que certains personnages, tels que je les ai conçus, s’exprimeraient moins avec les mots et plus avec certaines actions. Je pense aussi que j’aurais fait de Rim la protagoniste, même si en faisant le film, j’étais très convaincue que la famille devait être le protagoniste, et je n’ai pas de regret par rapport à cela. Mais si aujourd’hui je devais tourner le film, je serais intéressée de faire un film dans la subjectivité absolue de cette fille de huit ans. Mais c’est la Mounia d’aujourd’hui qui le pense. La Mounia d’il y a deux ans voulait un film où la famille est le protagoniste parce que c’était important pour moi d’avoir des moments de subjectivité avec chacun des personnages. En montant le film, j’ai réinventé certaines choses; j’ai réécrit la fin. J’ai toujours été fidèle à ce que je pensais au moment même. Je n’ai jamais été rigide. Je réécrivais constamment. Je peux aussi réécrire jusqu’à la fin de mes jours, mais il faut passer à autre chose.
Qu’en est-il du message du film? Serait-ce l’environnement? Beyrouth? Ou la vie ne vaut pas la peine d’être prise au sérieux?
Je ne pense pas qu’il y ait un message, mais plutôt l'idée que chacun de ces personnages a des questions et des démons intérieurs. Par exemple quand la grand-mère dit: «J’ai pris la vie trop au sérieux et il est temps de mourir», cela témoigne d’une grande force que de se dire: «C’est bon, je peux y aller.» J’ai beaucoup de respect et d’admiration pour les gens qui savent tourner une certaine page parce que je suis une personne qui ne sait pas le faire souvent. Je suis quelque part comme le personnage de Rim qui était la dernière à se dire: «OK, il est temps de partir», parce qu’elle avait besoin de plus de temps pour comprendre que c’est ce qu’il fallait faire. Chacun de ces personnages a des réflexions sur le monde dans lequel il vit et ces réflexions clashent comme dans une société, mais je n’ai pas de message particulier. J’avais envie de me poser des questions et d’exprimer les choses qui m’énervent à travers chacun de ces personnages parce que je suis dans chacun d’eux quelque part. Voir nos paysages complètement détruits lors de la crise des déchets et la confirmation que c’est à nouveau une crise environnementale, mais liée à la corruption, montre que chaque crise provient du même problème, que ce soit l’explosion ou la crise des déchets. L’environnement était bien sûr le point de départ, mais dans un pays comme le Liban, cette crise-là était une vraie allégorie pour tout ce qui va mal.
Laquelle des deux filles avez-vous été ou est-ce que vous existeriez dans chacun des personnages?
Je pense que je suis dans chacun des personnages parce qu’ils représentent chacun un morceau de vie. J’ai un peu voyagé à travers ces différentes phases; ce moment où l’on réalise qu’on a envie de prendre le contrôle de notre désir sexuel ou bien, pour la petite fille, là où on réalise qu’on a hérité un peu des peurs de nos parents même s’ils ne nous en ont pas parlé et que je suis née en 1989. Il existe dans les deux filles quelque chose que j’aurais voulu être, mais que je n’ai pas été; le courage de l’adolescente ou bien l’absence de peur et la liberté de la petite. Ce sont des choses que j’aimerais, en tant qu'adulte, pouvoir retrouver.
Après son court-métrage Submarine en 2016, la réalisatrice libanaise Mounia Akl sort un long-métrage, Costa Brava, qui sera projeté en salles début septembre au Liban. Coécrit avec Clara Roquet, il met en scène Saleh Bakri, Nadine Labaki, Nadia Charbel, Liliane Chacar Khoury, Geana et Seana Restom...
Le film relate l’histoire d’un couple qui décide de quitter la pollution toxique de Beyrouth en quête d’une existence utopique en montagne. L’éclatement d’un pays, d’une capitale, se reflète dans la vie quotidienne d’une famille, faisant ressortir le brut de l’enfance, la complexité des relations et la maturité du regard de la caméra…
Mounia Akl partage, avec Ici Beyrouth ses réflexions tout au long des années qui ont précédé la sortie du film ainsi que ses observations des acteurs, de la famille et du pays.
Quelle a été la source d’inspiration du film du point de vue de l’histoire?
L’histoire est née de mon désir de parler de la famille et la manière dont différentes générations dans une seule famille représentent nos démons intérieurs dans notre société; comment la famille peut être le miroir d’une certaine structure de société. L’observation de ma propre maison a été mon premier accès à la société. Ensuite est venu le désir de parler de mon pays. Ces deux envies se sont retrouvées dans cette dualité: l’arrivée de ce monde extérieur qui se décharge et la famille.
Combien de temps avez-vous mis pour réaliser ce film – de l’écriture du scénario jusqu’au montage, en passant par le tournage?
Il y a longtemps, j’avais écrit le scénario d’une famille où il n’y avait pas de décharges. Les personnages sont nés il y a longtemps. Rim, Walid, Souraya… existaient déjà dans un autre scénario. Ils voyageaient d’un scénario à l’autre. Mais je dirais qu’après Submarine, mon court-métrage, j’ai commencé à écrire Costa Brava parce que le même sujet m’animait. Je pense qu’entre le premier brouillon du scénario et le moment où on a fini le tournage, c’est à peu près cinq ans on et ff, et pour le financement, jusqu’au moment du tournage, trois.
Les bruits occupent une place importante dans le film. Tantôt agressifs – ceux des machines et des travaux, tantôt révélateurs à travers le souffle captivant de chacun des personnages, ils nous ramènent souvent au I can’t breathe. Est-ce qu’ils ont été étudiés dans leur évolution?
Le son a été créé par une équipe qui a vraiment beaucoup donné; Dibi Studio, Rania Eid et Peter Alberchtsen, et sur le tournage Rawad Hobeika, Rabih el-Ahmar et Edwin Beaino… C’est une équipe qui a vraiment compris que la bande-son ou l’univers sonore du film allait être très subjectif; il y a une décharge qui s’installe, mais c’est une décharge qu’on va vivre à travers cette famille. Pour Rim, cette décharge est faite de monstres souterrains qui viennent envahir sa maison. Ce ne sont pas des sons de tracteurs. Rana a parfois enregistré des sons sous l’eau pour créer des sons de tracteurs. On voulait donc vraiment créer une invasion psychologique et pas complètement réaliste, parce que c’est ainsi que l’on absorbe les sons, surtout dans un pays comme le Liban où l’accumulation de sons fait partie du chaos de notre expérience; on a tendance à ne pas les séparer. Il y avait donc plusieurs idées de son. Déjà il y avait cet univers paradisiaque; la nature silencieuse, cette famille où l’on entend la petite fille en arrière-plan, les parents… ce côté harmonieux où tout le monde parle en même temps; la nature et les voix. Dans cette concordance de sons, soudain, l’harmonie est déstabilisée une fois que le monde extérieur se présente. Même pour le personnage de la mère, par rapport aux voix et au souffle; on a essayé de concevoir le personnage de Souraya comme une chanteuse qui a perdu sa voix et qui n’a plus le souffle. Quant au personnage du père, on l'a conçu comme ayant «une dalle sur le cœur» et n’arrivant pas à respirer d’une manière calme. Même s’il se dit libre et heureux dans cet univers et en harmonie avec la nature, cet homme est complètement contrôlé par la peur et l’anxiété. On a travaillé avec Saleh un souffle frénétique qui n’est pas calme, et avec la maman, l’attitude d’une femme qui a perdu le souffle, qui s’est fanée quelque part. Pour l’adolescente, c’est une fille qui garde tout en elle, qui ne respire presque pas et qui apprend à parler et à s’exprimer. Quant à la grand-mère, c’est une femme dont le souffle s’éteint progressivement; il y a cette dualité entre le désir de vivre, de fumer…, mais cette bombonne d’oxygène transcrit aussi ce qu’elle réprime. Puis quand le souffle de la grand-mère se dégrade, il est transmis à sa fille Alia qui arrive et dont le souffle est exprimé à travers la cigarette de sa mère. La petite fille, elle, a hérité de son père une anxiété. Donc même si elle pense qu’elle est libre, son souffle et sa manière d’exister sont en fait gérés par ses tocs. Elle pense qu’elle peut contrôler le monde à travers cette manière de compter.
Pourquoi avoir choisi les chiffres et cette manie de compter pour la petite précisément?
Il existe une multitude de manières de vouloir contrôler le monde et de refuser quelque part l'idée qu’on ne contrôle rien, que tout change et que même si on n’aime pas le changement on ne peut rien y faire. Pour moi, j’ai choisi ce pattern, cette dynamique, parce que c’est celui que je connais. C’est celui que j’ai vécu pendant un petit moment quand j’étais jeune. Donc c’était plus facile parce que je connaissais la manière dont ce toc affecte la vie de chaque jour. Et donc au lieu de faire de la recherche, je suis allée puiser dans ma propre expérience. À une certaine période de ma vie, après un événement difficile, j’ai eu des tocs pendant un an et je comptais, et, souvent, je mettais ma vie en danger.
Que referiez-vous autrement?
Je suis très fière du film. C’est une des plus belles et des plus difficiles expériences de ma vie, et j’ai beaucoup de tendresse pour toute l’expérience et le film. Mais, évidemment aujourd’hui, quand je regarde le film, après deux ans, je réalise que ce temps a été très important pour moi parce que ces deux ans surviennent après l’explosion. Je sens que j’ai grandi beaucoup plus vite que les deux ans précédents, à cause des chocs qu’on a tous eus, des déceptions et du deuil. Le deuil fait qu’on grandit peut-être un peu plus vite – le deuil de notre ville ou d’une version de cette ville. Je pense qu’aujourd’hui, quand je regarde le film, je me dis qu’il est un peu trop bavard et que certains personnages, tels que je les ai conçus, s’exprimeraient moins avec les mots et plus avec certaines actions. Je pense aussi que j’aurais fait de Rim la protagoniste, même si en faisant le film, j’étais très convaincue que la famille devait être le protagoniste, et je n’ai pas de regret par rapport à cela. Mais si aujourd’hui je devais tourner le film, je serais intéressée de faire un film dans la subjectivité absolue de cette fille de huit ans. Mais c’est la Mounia d’aujourd’hui qui le pense. La Mounia d’il y a deux ans voulait un film où la famille est le protagoniste parce que c’était important pour moi d’avoir des moments de subjectivité avec chacun des personnages. En montant le film, j’ai réinventé certaines choses; j’ai réécrit la fin. J’ai toujours été fidèle à ce que je pensais au moment même. Je n’ai jamais été rigide. Je réécrivais constamment. Je peux aussi réécrire jusqu’à la fin de mes jours, mais il faut passer à autre chose.
Qu’en est-il du message du film? Serait-ce l’environnement? Beyrouth? Ou la vie ne vaut pas la peine d’être prise au sérieux?
Je ne pense pas qu’il y ait un message, mais plutôt l'idée que chacun de ces personnages a des questions et des démons intérieurs. Par exemple quand la grand-mère dit: «J’ai pris la vie trop au sérieux et il est temps de mourir», cela témoigne d’une grande force que de se dire: «C’est bon, je peux y aller.» J’ai beaucoup de respect et d’admiration pour les gens qui savent tourner une certaine page parce que je suis une personne qui ne sait pas le faire souvent. Je suis quelque part comme le personnage de Rim qui était la dernière à se dire: «OK, il est temps de partir», parce qu’elle avait besoin de plus de temps pour comprendre que c’est ce qu’il fallait faire. Chacun de ces personnages a des réflexions sur le monde dans lequel il vit et ces réflexions clashent comme dans une société, mais je n’ai pas de message particulier. J’avais envie de me poser des questions et d’exprimer les choses qui m’énervent à travers chacun de ces personnages parce que je suis dans chacun d’eux quelque part. Voir nos paysages complètement détruits lors de la crise des déchets et la confirmation que c’est à nouveau une crise environnementale, mais liée à la corruption, montre que chaque crise provient du même problème, que ce soit l’explosion ou la crise des déchets. L’environnement était bien sûr le point de départ, mais dans un pays comme le Liban, cette crise-là était une vraie allégorie pour tout ce qui va mal.
Laquelle des deux filles avez-vous été ou est-ce que vous existeriez dans chacun des personnages?
Je pense que je suis dans chacun des personnages parce qu’ils représentent chacun un morceau de vie. J’ai un peu voyagé à travers ces différentes phases; ce moment où l’on réalise qu’on a envie de prendre le contrôle de notre désir sexuel ou bien, pour la petite fille, là où on réalise qu’on a hérité un peu des peurs de nos parents même s’ils ne nous en ont pas parlé et que je suis née en 1989. Il existe dans les deux filles quelque chose que j’aurais voulu être, mais que je n’ai pas été; le courage de l’adolescente ou bien l’absence de peur et la liberté de la petite. Ce sont des choses que j’aimerais, en tant qu'adulte, pouvoir retrouver.
Lire aussi
Costa Brava : un film de Mounia Akl
Costa Brava : un film de Mounia Akl
Lire aussi
Commentaires