©Le pape à la rencontre des réfugiés sur l'île grecque de Lesbos/Mytilène. Photo Andreas Solari/AFP
Fustigeant le «repli sur soi et les nationalismes», le pape François a appelé à «ne pas tourner le dos à la réalité», attaquant avec force «l'indifférence qui tue, le désintérêt cynique qui, avec ses gants de velours, condamne à mort ceux qui sont en marge !»
Le pape François a appelé dimanche à mettre fin à un «naufrage de civilisation» lors d'un vibrant discours au camp de migrants de Mavrovouni à Lesbos, cinq ans après sa première visite sur cette île grecque emblématique de la crise migratoire.
La Méditerranée «est en train de devenir un cimetière froid sans pierres tombales», «comme un miroir de la mort. Ne permettons pas que la mare nostrum se transforme en une désolante mare mortuum, que ce lieu de rencontre devienne le théâtre de conflits ! (…) Je vous en prie, arrêtons ce naufrage de civilisation!», a lancé le souverain pontife devant des migrants au camp de Lesbos.
Visiblement ému, le pape a appelé à «regarder le visage des enfants». «Ayons le courage d'éprouver de la honte devant eux, qui sont innocents et représentent l'avenir, a-t-il exhorté. Ne fuyons pas trop vite les images crues de leurs petits corps gisants sur les plages».
Fustigeant à nouveau le «repli sur soi et les nationalismes», le pape a appelé à «ne pas tourner le dos à la réalité», attaquant avec force «l'indifférence qui tue, le désintérêt cynique qui, avec ses gants de velours, condamne à mort ceux qui sont en marge !»
«Je suis là pour voir vos visages, pour vous regarder dans les yeux. Des yeux remplis de peur et d'attente, des yeux qui ont vu la violence et la pauvreté, des yeux embués par trop de larmes», a aussi déclaré le pape, accueilli par des chants religieux en français et en lingala.
«Ce n'est pas en élevant des barrières qu'on résout des problèmes», a martelé François.
Photo LOUISA GOULIAMAKI/POOL AFP
Le souverain pontife a aussi jugé «triste d'entendre proposer comme solution l'utilisation de fonds communs pour construire des murs», car «ce n'est pas en élevant des barrières que l'on résout les problèmes». Il a estimé «en revanche nécessaire d'accompagner les processus de l'intérieur pour surmonter les ghettoïsations et de favoriser une intégration lente et indispensable», avant de dire un Ave Maria, repris par l'assistance.
Quelques minutes plus tôt, le pape avait été accueilli par un bain de foule par des migrants qui s'étaient massés entre les conteneurs et les tentes du camp. Dans une ambiance très chaleureuse, il a longuement salué et béni les familles présentes, parmi lesquelles de nombreux enfants. «Welcome!», «We love you», pouvait-on entendre.
Il a aussi distribué des présents aux migrants, comme un chapelet remis à un sexagénaire d'Afghanistan, avant de reprendre l'avion pour Athènes où il doit célébrer une messe devant 2.500 fidèles.
Le pape François a appelé dimanche à mettre fin à un «naufrage de civilisation» lors d'un vibrant discours au camp de migrants de Mavrovouni à Lesbos, cinq ans après sa première visite sur cette île grecque emblématique de la crise migratoire.
La Méditerranée «est en train de devenir un cimetière froid sans pierres tombales», «comme un miroir de la mort. Ne permettons pas que la mare nostrum se transforme en une désolante mare mortuum, que ce lieu de rencontre devienne le théâtre de conflits ! (…) Je vous en prie, arrêtons ce naufrage de civilisation!», a lancé le souverain pontife devant des migrants au camp de Lesbos.
Visiblement ému, le pape a appelé à «regarder le visage des enfants». «Ayons le courage d'éprouver de la honte devant eux, qui sont innocents et représentent l'avenir, a-t-il exhorté. Ne fuyons pas trop vite les images crues de leurs petits corps gisants sur les plages».
Fustigeant à nouveau le «repli sur soi et les nationalismes», le pape a appelé à «ne pas tourner le dos à la réalité», attaquant avec force «l'indifférence qui tue, le désintérêt cynique qui, avec ses gants de velours, condamne à mort ceux qui sont en marge !»
«Je suis là pour voir vos visages, pour vous regarder dans les yeux. Des yeux remplis de peur et d'attente, des yeux qui ont vu la violence et la pauvreté, des yeux embués par trop de larmes», a aussi déclaré le pape, accueilli par des chants religieux en français et en lingala.
«Ce n'est pas en élevant des barrières qu'on résout des problèmes», a martelé François.
Photo LOUISA GOULIAMAKI/POOL AFP
Le souverain pontife a aussi jugé «triste d'entendre proposer comme solution l'utilisation de fonds communs pour construire des murs», car «ce n'est pas en élevant des barrières que l'on résout les problèmes». Il a estimé «en revanche nécessaire d'accompagner les processus de l'intérieur pour surmonter les ghettoïsations et de favoriser une intégration lente et indispensable», avant de dire un Ave Maria, repris par l'assistance.
Quelques minutes plus tôt, le pape avait été accueilli par un bain de foule par des migrants qui s'étaient massés entre les conteneurs et les tentes du camp. Dans une ambiance très chaleureuse, il a longuement salué et béni les familles présentes, parmi lesquelles de nombreux enfants. «Welcome!», «We love you», pouvait-on entendre.
Il a aussi distribué des présents aux migrants, comme un chapelet remis à un sexagénaire d'Afghanistan, avant de reprendre l'avion pour Athènes où il doit célébrer une messe devant 2.500 fidèles.
Commentaires