Princesse des cœurs ou Princesse du peuple, la place que les Britanniques ont réservée à Lady Diana reste indélébile. Morte après que la Mercedes qui tentait de fuir les paparazzis a percuté le treizième poteau sous le pont de l’Alma à Paris, la veille de son retour à Londres où elle souhaitait annoncer «quelque chose d’important», interpelle encore et toujours. Le parcours de Lady Di a été certes difficile, mais elle a réussi à capter (toute) la lumière et à être adulée comme aucun membre de la famille royale ne l’a jamais été. Zoom sur une personnalité hors norme que la mort tragique, le 31 août 1997, a éternisée.
Qui est Lady Diana Spencer?
Issue de la famille Spencer, une célèbre lignée de l’aristocratie britannique dont les origines remontent au XVe siècle, Diana Frances Spencer, née le 1er juillet 1961 à Sandringham, est la fille cadette de John Spencer, vicomte Althorp (futur 8e comte Spencer) et de Frances Burke-Roche. Diana Spencer était, par son père, une lointaine descendante de Charles II d’Angleterre. Les parents de Diana ont divorcé; cette séparation houleuse avait fait de la fillette l’enjeu d’un procès en justice que sa mère intenta à son ex-mari pour obtenir la garde de Diana et de son frère. Elle est la sœur aînée de Charles Edward Maurice Spencer.
En 1979, Lady Diana travaille en tant qu’assistante dans un jardin d’enfants, le Young England de Pimlico. Elle vit alors à Coleherne Court dans le Borough royal de Kensington et Chelsea. C’est à cette époque qu’elle est repérée par la famille royale. La version officielle dira que «la reine aurait considéré que sa douceur, sa modestie et sa discrétion faisaient d’elle la personne idéale pour endosser le rôle de Princesse de Galles en épousant son fils Charles».
Une princesse fleur bleue vs l’envers du décor
Lady Diana Spencer croyait, à l’instar des jeunes filles idéalistes et naïves de son âge, aux contes de fées. Lorsque le prince Charles a commencé à la courtiser, elle travaillait dans une garderie. Elle rougissait de timidité et s’habillait en Anglaise typique: des robes qui ne ressemblent à rien qui se (con)fondent dans le paysage ambiant. Diana était loin de se douter que le choix du prince Charles était également et précisons-le surtout, celui de sa maîtresse Camilla Parker Bowes. Cette dernière avait trouvé que Diana ferait l’affaire et ne (leur) poserait pas de problèmes. Une «oie blanche» qui se soumettrait. C’est durant leur voyage de noces que Diana comprendra très vite que son «mariage d’amour» n’en était pas un. Elle surprendra un échange entre son illustre époux et sa maîtresse; échange rendu par ailleurs public, même si les mots utilisés par le prince Charles sont immondes: «Je veux me sentir tout contre toi, sur toi, de haut en bas, dedans et dehors. Oh, mon Dieu, je voudrais vivre caché dans ton pantalon, ce serait beaucoup plus facile de te voir.» «Que vas-tu faire, te transformer en une paire de culottes?», s’interroge Camilla. Charles a une bien meilleure idée. «Je pourrais – Dieu me pardonne – me muer en Tampax!», suggère-t-il avant de lui expliquer, au moment de raccrocher, qu’il «souhaiterait appuyer sur son bouton de plus en plus fort».
Le cauchemar de Diana n’était qu’à son tout début. Elle sera prisonnière du système, sombrera dans la dépression et souffrira de troubles alimentaires. Elle fera néanmoins deux enfants qu’elle adorera et prendra pour amants des hommes dans son entourage direct qui la trahiront pour se faire quelques deniers… Solitaire, désespérée et misérable, Lady Di n’avait cependant pas encore dit son dernier mot. La Princesse de Galles raconte crûment le désastre de son couple lors d’une émission télévisée sur la BBC le 20 novembre 1995. Ses propos font l’effet d’un séisme au Royaume-Uni.
https://www.youtube.com/watch?v=xvnl-6VAqEk
Le mariage qui déconstruira toutes ses illusions
Tout le monde se souvient de ce jour magnifique où Diana et Charles se sont unis beaucoup plus pour le pire que pour le meilleur. En 1984, Lady Di épouse l’héritier du trône britannique Charles, Prince de Galles, avec qui elle a deux enfants: William, en 1982, et Henry, dit Harry. Mettant son manteau de misère de côté, elle gagnera très vite une grande popularité et deviendra une figure mondiale de la cause humanitaire: elle crée et s’engage dans plusieurs associations pour défendre des causes telles que la défense des enfants, la lutte contre le Sida, les mines antipersonnel et le cancer. Surnommée «la princesse des cœurs» ou «la princesse du peuple», elle devient la personnalité royale la plus médiatisée avec sa belle-mère Élisabeth II, ainsi que l’une des femmes les plus célèbres du monde à la fin du XXe siècle.
La révélation, dans les années 1990, de son malheur conjugal avec le prince Charles et de son isolement au sein de la famille royale renforce le soutien de l’opinion à l’égard de la princesse au détriment de la reine. Le couple princier se sépare en 1992, et le divorce est formellement acté en 1996.
https://youtu.be/sdQK1Anox2U
Hasnat Khan, son unique grand (et impossible) amour
Trois ans après sa séparation avec le prince Charles, Lady Diana a vécu une histoire passionnée avec Hasnat Khan, chirurgien britannique d’origine pakistanaise. De 1995 à 1997, leur relation a été discrète et compliquée. Le grand amour de Diana Spencer ne s’exprime que rarement dans les médias. Il était son «Mr. Wonderful» («Monsieur Merveilleux»).
En 1995, Diana a 34 ans, lui, 36. Ils se rencontrent à l’hôpital Royal Brompton de Londres, le 27 août. «C’était un jour férié et elle venait rendre visite à un de mes patients», relate Hasnat Khan lui-même au Daily Mail, début 2021. En effet, Diana accompagne son amie, l’acuponctrice Oonagh Shanley-Toffoloo, dont l’époux vient de se faire opérer. Le chirurgien se rend naturellement auprès de l’épouse du malade pour lui donner des nouvelles de son patient. C’est à ce moment-là que les deux futurs amants se rencontrent.
Selon Vanity Fair, la princesse tombe rapidement sous le charme du médecin, lançant à son amie après l’avoir aperçu pour la première fois: «N’est-il pas splendide?» Diana entreprend alors de visiter le mari de son amie pendant trois semaines, croisant parfois le chirurgien avec qui elle se lie. «Quand vous pensez au genre d’hommes que Diana a dû rencontrer, en voici un complètement et totalement altruiste. Elle a dit qu’elle n’avait jamais rencontré personne comme lui», a confié une amie de la défunte Princesse de Galles en 2013. Pour lui laisser des messages à l’hôpital, Diana se fait passer pour le «Docteur Armani». Pendant deux ans, les amants vivent une romance à l’abri des regards. C’est au domicile de Diana à Kensington Palace que le couple se retrouve. Il arrive souvent caché dans la voiture du majordome de Diana, Paul Burrell, raconte l’experte royale Tina Brown dans son livre The Diana Chronicles. Pour cacher leur histoire, ils utilisent des stratagèmes. Dans la rue, ils se baladent rarement ensemble. Quand c’est le cas, Diana porte une perruque noire et de grosses lunettes, relate The Guardian. Néanmoins, la rupture advient. Khan ne voulait pas d’une vie exposée aux regards. Avec Lady Di, c’était demander l’impossible.
Lady Di et Hasnat Khan
Dodi Al Fayed ou comment Lady Di a défié l’establishment britannique
Après la rupture avec l’amour de sa vie, Lady Di se laisse courtiser par Dodi Al Fayed. Elle fera une croisière avec lui et l’on se souvient parfaitement de ses photos sur son yacht privé échangeant un baiser ou bien assise en maillot de bain bleu au-dessus de la grande bleue. Cette exposition médiatique viendrait-elle à point pour la sortir de son chagrin d’amour? Toujours est-il que Dodi Al Fayed est déterminé à mettre la bague au doigt de sa belle; bague de la collection «Dis-moi oui» achetée chez Repossi.
Arrivé dans l’après-midi du 30 août à Paris, le couple est allé dîner au Ritz, place Vendôme, puis a tenté de le quitter discrètement peu après minuit à bord d’une Mercedes. Poursuivie par des photographes à moto, la puissante berline s’engouffre à vive allure dans le tunnel de l’Alma et percute un pilier. Le treizième. Diana est extraite par les secours. Dodi Al Fayed et leur chauffeur, dont l’enquête démontrera un taux d’alcool élevé, sont morts sur le coup. Leur garde du corps est grièvement blessé. Sept photographes sont interpellés.
Lady Di et Dodi Al Fayed
À noter que la voiture avait été changée en dernière minute pour «détourner l'attention des paparazzis». Les freins de ladite voiture auraient également lâché... Tous ces détails, somme toute vitaux, n'ont pas été retenus par l'enquête. Ajoutons que Lady Diana dérangeait énormément la famille royale, et qu'un éventuel mariage avec Dodi Al Fayed, qui n'avait pas reçu la citoyenneté britanique – en dépit des milliards versés par son père – était également musulman. De quoi déstabiliser l'hypocrise de la royauté britannique «Never complain, never explain» si à l'étroit dans ses principes. Tout cela laisse songeur...
Dès le lendemain, des photos de l’accident seront proposées à des magazines pour un million de dollars. La princesse, qui présente un «choc hémorragique gravissime d’origine thoracique», est transportée à la Pitié-Salpêtrière. À 4h (2h GMT), les médecins constatent son décès. L’ambassadeur de France téléphone alors aux collaborateurs de la reine à Balmoral, en Écosse, où Elizabeth II, son mari le duc d’Edimbourg, Charles, ainsi que les princes William, 15 ans, et Harry, 12 ans, résident pendant l’été pour leur annoncer la terrible nouvelle. Il ne reste de cette tragédie qu'un seul survivant, le garde du corps, lourdement atteint et amnésique...
https://youtu.be/obyfDXzwxS0
Des milliers de Londoniens pleurent leur princesse
Le Royaume-Uni se réveille en deuil. Sous un ciel gris, des milliers de Londoniens, en pleurs, commencent à déposer des fleurs devant les palais de Buckingham et de Kensington, résidence de la princesse. Des sanglots dans la voix, le Premier ministre Tony Blair rend hommage à «la princesse du peuple». Dans le monde entier, c’est la consternation. Le président américain Bill Clinton se dit «profondément attristé». En Inde, Mère Teresa prie pour la défunte avant de mourir quelques jours plus tard. Michael Jackson, «effondré», annule le concert qu’il devait donner en Belgique. Les paparazzis sont les premiers mis en accusation. Le frère de Diana, Charles Spencer, accuse les journaux d’avoir «du sang sur les mains». Embarrassée, la presse populaire britannique élève Diana au rang d’icône. «Elle est née lady. Elle est devenue notre princesse. Sa mort a fait d’elle une sainte», écrit le Daily Mirror. La ferveur populaire s’amplifie. Au palais de Saint-James, où repose sa dépouille, il faut attendre jusqu’à onze heures pour accéder aux registres de condoléances. «La vision des bouquets de fleurs est saisissante: une véritable mer qui approche les cent mètres de long.» Le monde entier pleure cette femme qui a défié la monarchie et gagné les cœurs…
https://youtu.be/GeYc-kgV7cY
La Reine contrainte de s’exprimer sous la pression du peuple
L’organisation des funérailles est un casse-tête. Depuis son divorce, Lady Di n’a plus droit au titre d’Altesse Royale et à des obsèques nationales. Mais les Britanniques réclament un hommage à la hauteur de leur «reine de cœur». D’autant que la colère monte face au silence de la famille royale, retranchée à Balmoral. Les journaux, furieux de l’absence de drapeau en berne sur le Palais de Buckingham, appellent la reine à s’adresser à ses sujets. «La famille royale nous a laissé tomber», cingle The Sun. «Blessée», Elizabeth II se résout le 5 septembre à rendre un hommage appuyé à cette ex-belle-fille qu’elle n’aimait guère dans une allocution télévisée – la deuxième en 45 ans de règne –, avant de s’incliner publiquement devant son cercueil. «Si les Windsor ne retiennent pas la leçon, ils n’enterreront pas seulement Diana, mais aussi leur avenir», prévient le Guardian, alors que près d’un quart des Britanniques se prononcent désormais pour l’abolition de la monarchie. Le lendemain, près d’un million de personnes assistent au cortège funèbre dans un lourd silence, ponctué de pleurs et du son du glas. Tête baissée, les deux princes orphelins suivent le cercueil, accompagnés du prince Charles, du duc d’Edimbourg et du comte Spencer, sous le regard de 2,5 milliards de téléspectateurs. À Westminster, 2.000 invités, parmi lesquels Hillary Clinton, Tony Blair, Luciano Pavarotti, Margaret Thatcher et Tom Cruise, assistent à la cérémonie. Elton John y interprète son tube Candle in the Wind, dont il a réécrit les paroles en hommage à Diana. Dans l’après-midi, la princesse est inhumée dans l’intimité à Althorp, au nord-ouest de Londres. Elle y repose sur une petite île du parc familial. Icône désormais mythique, Lady Di entre dans la légende de l’immortalité.
https://youtu.be/1o9rLDCfO6o
Qui est Lady Diana Spencer?
Issue de la famille Spencer, une célèbre lignée de l’aristocratie britannique dont les origines remontent au XVe siècle, Diana Frances Spencer, née le 1er juillet 1961 à Sandringham, est la fille cadette de John Spencer, vicomte Althorp (futur 8e comte Spencer) et de Frances Burke-Roche. Diana Spencer était, par son père, une lointaine descendante de Charles II d’Angleterre. Les parents de Diana ont divorcé; cette séparation houleuse avait fait de la fillette l’enjeu d’un procès en justice que sa mère intenta à son ex-mari pour obtenir la garde de Diana et de son frère. Elle est la sœur aînée de Charles Edward Maurice Spencer.
En 1979, Lady Diana travaille en tant qu’assistante dans un jardin d’enfants, le Young England de Pimlico. Elle vit alors à Coleherne Court dans le Borough royal de Kensington et Chelsea. C’est à cette époque qu’elle est repérée par la famille royale. La version officielle dira que «la reine aurait considéré que sa douceur, sa modestie et sa discrétion faisaient d’elle la personne idéale pour endosser le rôle de Princesse de Galles en épousant son fils Charles».
Une princesse fleur bleue vs l’envers du décor
Lady Diana Spencer croyait, à l’instar des jeunes filles idéalistes et naïves de son âge, aux contes de fées. Lorsque le prince Charles a commencé à la courtiser, elle travaillait dans une garderie. Elle rougissait de timidité et s’habillait en Anglaise typique: des robes qui ne ressemblent à rien qui se (con)fondent dans le paysage ambiant. Diana était loin de se douter que le choix du prince Charles était également et précisons-le surtout, celui de sa maîtresse Camilla Parker Bowes. Cette dernière avait trouvé que Diana ferait l’affaire et ne (leur) poserait pas de problèmes. Une «oie blanche» qui se soumettrait. C’est durant leur voyage de noces que Diana comprendra très vite que son «mariage d’amour» n’en était pas un. Elle surprendra un échange entre son illustre époux et sa maîtresse; échange rendu par ailleurs public, même si les mots utilisés par le prince Charles sont immondes: «Je veux me sentir tout contre toi, sur toi, de haut en bas, dedans et dehors. Oh, mon Dieu, je voudrais vivre caché dans ton pantalon, ce serait beaucoup plus facile de te voir.» «Que vas-tu faire, te transformer en une paire de culottes?», s’interroge Camilla. Charles a une bien meilleure idée. «Je pourrais – Dieu me pardonne – me muer en Tampax!», suggère-t-il avant de lui expliquer, au moment de raccrocher, qu’il «souhaiterait appuyer sur son bouton de plus en plus fort».
Le cauchemar de Diana n’était qu’à son tout début. Elle sera prisonnière du système, sombrera dans la dépression et souffrira de troubles alimentaires. Elle fera néanmoins deux enfants qu’elle adorera et prendra pour amants des hommes dans son entourage direct qui la trahiront pour se faire quelques deniers… Solitaire, désespérée et misérable, Lady Di n’avait cependant pas encore dit son dernier mot. La Princesse de Galles raconte crûment le désastre de son couple lors d’une émission télévisée sur la BBC le 20 novembre 1995. Ses propos font l’effet d’un séisme au Royaume-Uni.
https://www.youtube.com/watch?v=xvnl-6VAqEk
Le mariage qui déconstruira toutes ses illusions
Tout le monde se souvient de ce jour magnifique où Diana et Charles se sont unis beaucoup plus pour le pire que pour le meilleur. En 1984, Lady Di épouse l’héritier du trône britannique Charles, Prince de Galles, avec qui elle a deux enfants: William, en 1982, et Henry, dit Harry. Mettant son manteau de misère de côté, elle gagnera très vite une grande popularité et deviendra une figure mondiale de la cause humanitaire: elle crée et s’engage dans plusieurs associations pour défendre des causes telles que la défense des enfants, la lutte contre le Sida, les mines antipersonnel et le cancer. Surnommée «la princesse des cœurs» ou «la princesse du peuple», elle devient la personnalité royale la plus médiatisée avec sa belle-mère Élisabeth II, ainsi que l’une des femmes les plus célèbres du monde à la fin du XXe siècle.
La révélation, dans les années 1990, de son malheur conjugal avec le prince Charles et de son isolement au sein de la famille royale renforce le soutien de l’opinion à l’égard de la princesse au détriment de la reine. Le couple princier se sépare en 1992, et le divorce est formellement acté en 1996.
https://youtu.be/sdQK1Anox2U
Hasnat Khan, son unique grand (et impossible) amour
Trois ans après sa séparation avec le prince Charles, Lady Diana a vécu une histoire passionnée avec Hasnat Khan, chirurgien britannique d’origine pakistanaise. De 1995 à 1997, leur relation a été discrète et compliquée. Le grand amour de Diana Spencer ne s’exprime que rarement dans les médias. Il était son «Mr. Wonderful» («Monsieur Merveilleux»).
En 1995, Diana a 34 ans, lui, 36. Ils se rencontrent à l’hôpital Royal Brompton de Londres, le 27 août. «C’était un jour férié et elle venait rendre visite à un de mes patients», relate Hasnat Khan lui-même au Daily Mail, début 2021. En effet, Diana accompagne son amie, l’acuponctrice Oonagh Shanley-Toffoloo, dont l’époux vient de se faire opérer. Le chirurgien se rend naturellement auprès de l’épouse du malade pour lui donner des nouvelles de son patient. C’est à ce moment-là que les deux futurs amants se rencontrent.
Selon Vanity Fair, la princesse tombe rapidement sous le charme du médecin, lançant à son amie après l’avoir aperçu pour la première fois: «N’est-il pas splendide?» Diana entreprend alors de visiter le mari de son amie pendant trois semaines, croisant parfois le chirurgien avec qui elle se lie. «Quand vous pensez au genre d’hommes que Diana a dû rencontrer, en voici un complètement et totalement altruiste. Elle a dit qu’elle n’avait jamais rencontré personne comme lui», a confié une amie de la défunte Princesse de Galles en 2013. Pour lui laisser des messages à l’hôpital, Diana se fait passer pour le «Docteur Armani». Pendant deux ans, les amants vivent une romance à l’abri des regards. C’est au domicile de Diana à Kensington Palace que le couple se retrouve. Il arrive souvent caché dans la voiture du majordome de Diana, Paul Burrell, raconte l’experte royale Tina Brown dans son livre The Diana Chronicles. Pour cacher leur histoire, ils utilisent des stratagèmes. Dans la rue, ils se baladent rarement ensemble. Quand c’est le cas, Diana porte une perruque noire et de grosses lunettes, relate The Guardian. Néanmoins, la rupture advient. Khan ne voulait pas d’une vie exposée aux regards. Avec Lady Di, c’était demander l’impossible.
Lady Di et Hasnat Khan
Dodi Al Fayed ou comment Lady Di a défié l’establishment britannique
Après la rupture avec l’amour de sa vie, Lady Di se laisse courtiser par Dodi Al Fayed. Elle fera une croisière avec lui et l’on se souvient parfaitement de ses photos sur son yacht privé échangeant un baiser ou bien assise en maillot de bain bleu au-dessus de la grande bleue. Cette exposition médiatique viendrait-elle à point pour la sortir de son chagrin d’amour? Toujours est-il que Dodi Al Fayed est déterminé à mettre la bague au doigt de sa belle; bague de la collection «Dis-moi oui» achetée chez Repossi.
Arrivé dans l’après-midi du 30 août à Paris, le couple est allé dîner au Ritz, place Vendôme, puis a tenté de le quitter discrètement peu après minuit à bord d’une Mercedes. Poursuivie par des photographes à moto, la puissante berline s’engouffre à vive allure dans le tunnel de l’Alma et percute un pilier. Le treizième. Diana est extraite par les secours. Dodi Al Fayed et leur chauffeur, dont l’enquête démontrera un taux d’alcool élevé, sont morts sur le coup. Leur garde du corps est grièvement blessé. Sept photographes sont interpellés.
Lady Di et Dodi Al Fayed
À noter que la voiture avait été changée en dernière minute pour «détourner l'attention des paparazzis». Les freins de ladite voiture auraient également lâché... Tous ces détails, somme toute vitaux, n'ont pas été retenus par l'enquête. Ajoutons que Lady Diana dérangeait énormément la famille royale, et qu'un éventuel mariage avec Dodi Al Fayed, qui n'avait pas reçu la citoyenneté britanique – en dépit des milliards versés par son père – était également musulman. De quoi déstabiliser l'hypocrise de la royauté britannique «Never complain, never explain» si à l'étroit dans ses principes. Tout cela laisse songeur...
Dès le lendemain, des photos de l’accident seront proposées à des magazines pour un million de dollars. La princesse, qui présente un «choc hémorragique gravissime d’origine thoracique», est transportée à la Pitié-Salpêtrière. À 4h (2h GMT), les médecins constatent son décès. L’ambassadeur de France téléphone alors aux collaborateurs de la reine à Balmoral, en Écosse, où Elizabeth II, son mari le duc d’Edimbourg, Charles, ainsi que les princes William, 15 ans, et Harry, 12 ans, résident pendant l’été pour leur annoncer la terrible nouvelle. Il ne reste de cette tragédie qu'un seul survivant, le garde du corps, lourdement atteint et amnésique...
https://youtu.be/obyfDXzwxS0
Des milliers de Londoniens pleurent leur princesse
Le Royaume-Uni se réveille en deuil. Sous un ciel gris, des milliers de Londoniens, en pleurs, commencent à déposer des fleurs devant les palais de Buckingham et de Kensington, résidence de la princesse. Des sanglots dans la voix, le Premier ministre Tony Blair rend hommage à «la princesse du peuple». Dans le monde entier, c’est la consternation. Le président américain Bill Clinton se dit «profondément attristé». En Inde, Mère Teresa prie pour la défunte avant de mourir quelques jours plus tard. Michael Jackson, «effondré», annule le concert qu’il devait donner en Belgique. Les paparazzis sont les premiers mis en accusation. Le frère de Diana, Charles Spencer, accuse les journaux d’avoir «du sang sur les mains». Embarrassée, la presse populaire britannique élève Diana au rang d’icône. «Elle est née lady. Elle est devenue notre princesse. Sa mort a fait d’elle une sainte», écrit le Daily Mirror. La ferveur populaire s’amplifie. Au palais de Saint-James, où repose sa dépouille, il faut attendre jusqu’à onze heures pour accéder aux registres de condoléances. «La vision des bouquets de fleurs est saisissante: une véritable mer qui approche les cent mètres de long.» Le monde entier pleure cette femme qui a défié la monarchie et gagné les cœurs…
https://youtu.be/GeYc-kgV7cY
La Reine contrainte de s’exprimer sous la pression du peuple
L’organisation des funérailles est un casse-tête. Depuis son divorce, Lady Di n’a plus droit au titre d’Altesse Royale et à des obsèques nationales. Mais les Britanniques réclament un hommage à la hauteur de leur «reine de cœur». D’autant que la colère monte face au silence de la famille royale, retranchée à Balmoral. Les journaux, furieux de l’absence de drapeau en berne sur le Palais de Buckingham, appellent la reine à s’adresser à ses sujets. «La famille royale nous a laissé tomber», cingle The Sun. «Blessée», Elizabeth II se résout le 5 septembre à rendre un hommage appuyé à cette ex-belle-fille qu’elle n’aimait guère dans une allocution télévisée – la deuxième en 45 ans de règne –, avant de s’incliner publiquement devant son cercueil. «Si les Windsor ne retiennent pas la leçon, ils n’enterreront pas seulement Diana, mais aussi leur avenir», prévient le Guardian, alors que près d’un quart des Britanniques se prononcent désormais pour l’abolition de la monarchie. Le lendemain, près d’un million de personnes assistent au cortège funèbre dans un lourd silence, ponctué de pleurs et du son du glas. Tête baissée, les deux princes orphelins suivent le cercueil, accompagnés du prince Charles, du duc d’Edimbourg et du comte Spencer, sous le regard de 2,5 milliards de téléspectateurs. À Westminster, 2.000 invités, parmi lesquels Hillary Clinton, Tony Blair, Luciano Pavarotti, Margaret Thatcher et Tom Cruise, assistent à la cérémonie. Elton John y interprète son tube Candle in the Wind, dont il a réécrit les paroles en hommage à Diana. Dans l’après-midi, la princesse est inhumée dans l’intimité à Althorp, au nord-ouest de Londres. Elle y repose sur une petite île du parc familial. Icône désormais mythique, Lady Di entre dans la légende de l’immortalité.
https://youtu.be/1o9rLDCfO6o
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