Fabriqué en papier, carton, etc. un marque-pages est indispensable aux assidus de la lecture et sert à retrouver la page où on s'est arrêté.
Photos de famille, ticket de concert, poèmes et listes de courses... Une bibliothécaire américaine a collecté pendant des années des marque-pages de fortune oubliés dans des livres empruntés, un kaléidoscope de vies inconnues désormais exposé au grand public. Cet ensemble "raconte l'histoire des habitants d'ici, de notre ville d'une manière différente, inattendue et liée à la bibliothèque", s'enthousiasme Sharon McKellar, à l'origine de l'exposition dans son établissement public d'Oakland, près de San Francisco, en Californie.
Depuis des années, elle garde au chaud tous les objets trouvés dans les ouvrages qu'elle récupère. "Je voulais partager quelque chose qui était vraiment intéressant pour moi et qui, je pense, pourrait attiser la curiosité d'autres", explique-t-elle.
Entre les marque-pages bricolés par des enfants et des photos prises à Noël, on trouve des lettres écrites mais jamais terminées, des mots d'amour, des cartes postales de remerciements. "J'ai bien reçu votre chèque", peut-on lire au verso d'une illustration d'Alice au pays des merveilles. Autant de fragments de la vie d'emprunteurs anonymes.
Certaines des lettres ou cartes, envoyées ou non, "semblent vraiment personnelles", relève Sharon McKellar, responsable des collections pour adolescents. "Il y a des mots et des cartes qui semblent inachevés et j'ai très envie de connaître la suite", s'amuse la bibliothécaire.
Il y a une dizaine d'années, Mme McKellar a débuté sa collecte, puis a lancé un blog sur le sujet avant que la bibliothèque publique, dotée d'un nouveau site internet, ne lui offre une chance d'exposer sa récolte. Elle a alors fait des catégories: petits mots, art, photos, cartes et lettres, marque-pages, listes, objets bricolés, faits par des enfants, etc. Une classification imparfaite: où donc ranger un entretien mené par un petit-fils avec sa grand-mère, lui demandant comment elle a émigré du Vietnam des décennies plus tôt? Où caser, aussi, cette recette de rôti de boeuf sur laquelle est noté "Comporte-toi mieux!" juste avant la liste des ingrédients?
Des lettres de réflexion sur soi, des vers chargés d'émotion... "Cela ressemble vraiment à des pensées intérieures", note Sharon McKellar, comme "s'ils essayent de se parler à eux-mêmes, lors d'un moment difficile, de se remotiver".
La bibliothécaire a dédié une partie de l'exposition aux marque-pages de fortune; une liste à la Prévert où des lecteurs se reconnaîtront: un billet de concert, un autocollant de l'Euro de foot 2012, une carte de téléphone, un reçu d'achat de balais d'essuie-glace, une carte d'embarquement récupérée à l'aéroport. Le préféré de Sharon McKellar demeure une version annotée : "Alors je voulais juste dire que je trouve ça fou, quoi que fasse Newt, il est soit hyper adorable, soit tellement sexy!"
Avec AFP
Photos de famille, ticket de concert, poèmes et listes de courses... Une bibliothécaire américaine a collecté pendant des années des marque-pages de fortune oubliés dans des livres empruntés, un kaléidoscope de vies inconnues désormais exposé au grand public. Cet ensemble "raconte l'histoire des habitants d'ici, de notre ville d'une manière différente, inattendue et liée à la bibliothèque", s'enthousiasme Sharon McKellar, à l'origine de l'exposition dans son établissement public d'Oakland, près de San Francisco, en Californie.
Depuis des années, elle garde au chaud tous les objets trouvés dans les ouvrages qu'elle récupère. "Je voulais partager quelque chose qui était vraiment intéressant pour moi et qui, je pense, pourrait attiser la curiosité d'autres", explique-t-elle.
Entre les marque-pages bricolés par des enfants et des photos prises à Noël, on trouve des lettres écrites mais jamais terminées, des mots d'amour, des cartes postales de remerciements. "J'ai bien reçu votre chèque", peut-on lire au verso d'une illustration d'Alice au pays des merveilles. Autant de fragments de la vie d'emprunteurs anonymes.
Certaines des lettres ou cartes, envoyées ou non, "semblent vraiment personnelles", relève Sharon McKellar, responsable des collections pour adolescents. "Il y a des mots et des cartes qui semblent inachevés et j'ai très envie de connaître la suite", s'amuse la bibliothécaire.
Il y a une dizaine d'années, Mme McKellar a débuté sa collecte, puis a lancé un blog sur le sujet avant que la bibliothèque publique, dotée d'un nouveau site internet, ne lui offre une chance d'exposer sa récolte. Elle a alors fait des catégories: petits mots, art, photos, cartes et lettres, marque-pages, listes, objets bricolés, faits par des enfants, etc. Une classification imparfaite: où donc ranger un entretien mené par un petit-fils avec sa grand-mère, lui demandant comment elle a émigré du Vietnam des décennies plus tôt? Où caser, aussi, cette recette de rôti de boeuf sur laquelle est noté "Comporte-toi mieux!" juste avant la liste des ingrédients?
Des lettres de réflexion sur soi, des vers chargés d'émotion... "Cela ressemble vraiment à des pensées intérieures", note Sharon McKellar, comme "s'ils essayent de se parler à eux-mêmes, lors d'un moment difficile, de se remotiver".
La bibliothécaire a dédié une partie de l'exposition aux marque-pages de fortune; une liste à la Prévert où des lecteurs se reconnaîtront: un billet de concert, un autocollant de l'Euro de foot 2012, une carte de téléphone, un reçu d'achat de balais d'essuie-glace, une carte d'embarquement récupérée à l'aéroport. Le préféré de Sharon McKellar demeure une version annotée : "Alors je voulais juste dire que je trouve ça fou, quoi que fasse Newt, il est soit hyper adorable, soit tellement sexy!"
Avec AFP
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