De la perestroïka au putsch en passant par les lois anti-alcoolisme, voici les mots qui ont marqué la période à la tête de l'URSS de Mikhaïl Gorbatchev, mort mardi à 91 ans.
Perestroïka
Expression emblématique associée au projet de Mikhaïl Gorbatchev de moderniser l'économie et la société soviétiques, "perestroïka" signifie littéralement "restructuration" ou "reconstruction", devenant "réforme" ou "changement" dans son acception politique.
"Camarades, sans doute avons-nous besoin de réformes", lance le jeune Premier secrétaire du Parti communiste au début de l'année 1985, peu de temps après son arrivée au pouvoir.
Le verbe utilisé, "perestroït", s'emploie en russe pour changer de voie au volant, changer de formation lors d'un défilé militaire ou pour parler de la reconstruction d'un immeuble.
Glasnost
"Glasnost" ("transparence" littéralement) correspond au fait d'évoquer publiquement un sujet de discussion. Initialement, le terme est utilisé lors des tentatives de réformes de la période tsariste.
Gorbatchev l'emploie pour la première fois en février 1986.
Au début, la "glasnost" doit donner le droit aux citoyens soviétiques de critiquer l'Etat et les organisations du Parti. Son sens prend ensuite une toute autre ampleur: il est associé à la fin de la censure officielle avec notamment l'autorisation des radios étrangères et de la littérature jugée dissidente.
"Pas de sexe"
"Les publicités font beaucoup référence au sexe dans notre pays. Avez-vous aussi ce genre de publicités à la télévision?"
La réponse d'une Soviétique à cette question d'une Américaine lors d'un talk-show diffusé dans les deux pays en 1986 est devenue le symbole d'une supposée naïveté en URSS. "Chez nous, il n'y a pas de sexe et nous sommes entièrement contre cela", répond Lioudmila Ivanovna, dans le public.
Une autre Russe lance dans la foulée: "Il y a du sexe chez nous, mais nous n'avons pas de publicités!"
En 2010, Lioudmila Ivanovna dira avoir ajouté "qu'il y avait de l'amour" mais que la phrase avait été coupée au montage de l'émission.
Gorbi
En Russie, l'usage veut qu'on l'appelle par son prénom et son patronyme: Mikhaïl Sergueïevitch. Mais à l'Ouest, Gorbatchev hérite à partir du milieu des années 1980 d'un surnom affectueux: "Gorbi", héros d'une "Gorbimania" évoquée par les médias.
Zéro alcool
L'une des réformes les plus impopulaires de Gorbatchev visait à réduire l'alcoolisme pour renforcer la productivité et relancer l'économie soviétique.
En 1985, le Conseil des ministres de l'URSS prend un décret qui est publié dans tous les journaux. Cette décision marque le début d'une campagne de tempérance dont le slogan devient: "La sobriété est la norme de la vie."
Pour rendre l'alcool plus difficile à acheter, Gorbatchev décide de limiter les horaires de sa vente, ce qui crée d'immenses files d'attente devant les magasins. Il ordonne également la destruction de milliers d'hectares de vignes à travers l'URSS.
Ces "lois sèches", selon leur traduction littérale du russe, frappent durement l'industrie légale et encouragent la production d'alcool clandestin, mais n'auront finalement qu'un impact limité.
Coup d'État
En août 1991, un coup d'Etat est lancé par un groupe de hauts responsables soviétiques alors que Gorbatchev est en vacances en Crimée. Partisans d'une ligne dure au sein du Parti, les conjurés s'opposent aux réformes libérales du dirigeant de l'URSS et sa volonté de donner plus d'autonomie aux républiques soviétiques.
Au bout de trois jours d'incertitude, le "putsch", comme l'appellent ses opposants, échoue après de gigantesques manifestations.
L'événement fragilisera davantage l'URSS et servira de tremplin à l'un des critiques les plus vifs des putchistes, Boris Eltsine, alors président de la Russie soviétique.
Avec AFP
Perestroïka
Expression emblématique associée au projet de Mikhaïl Gorbatchev de moderniser l'économie et la société soviétiques, "perestroïka" signifie littéralement "restructuration" ou "reconstruction", devenant "réforme" ou "changement" dans son acception politique.
"Camarades, sans doute avons-nous besoin de réformes", lance le jeune Premier secrétaire du Parti communiste au début de l'année 1985, peu de temps après son arrivée au pouvoir.
Le verbe utilisé, "perestroït", s'emploie en russe pour changer de voie au volant, changer de formation lors d'un défilé militaire ou pour parler de la reconstruction d'un immeuble.
Glasnost
"Glasnost" ("transparence" littéralement) correspond au fait d'évoquer publiquement un sujet de discussion. Initialement, le terme est utilisé lors des tentatives de réformes de la période tsariste.
Gorbatchev l'emploie pour la première fois en février 1986.
Au début, la "glasnost" doit donner le droit aux citoyens soviétiques de critiquer l'Etat et les organisations du Parti. Son sens prend ensuite une toute autre ampleur: il est associé à la fin de la censure officielle avec notamment l'autorisation des radios étrangères et de la littérature jugée dissidente.
"Pas de sexe"
"Les publicités font beaucoup référence au sexe dans notre pays. Avez-vous aussi ce genre de publicités à la télévision?"
La réponse d'une Soviétique à cette question d'une Américaine lors d'un talk-show diffusé dans les deux pays en 1986 est devenue le symbole d'une supposée naïveté en URSS. "Chez nous, il n'y a pas de sexe et nous sommes entièrement contre cela", répond Lioudmila Ivanovna, dans le public.
Une autre Russe lance dans la foulée: "Il y a du sexe chez nous, mais nous n'avons pas de publicités!"
En 2010, Lioudmila Ivanovna dira avoir ajouté "qu'il y avait de l'amour" mais que la phrase avait été coupée au montage de l'émission.
Gorbi
En Russie, l'usage veut qu'on l'appelle par son prénom et son patronyme: Mikhaïl Sergueïevitch. Mais à l'Ouest, Gorbatchev hérite à partir du milieu des années 1980 d'un surnom affectueux: "Gorbi", héros d'une "Gorbimania" évoquée par les médias.
Zéro alcool
L'une des réformes les plus impopulaires de Gorbatchev visait à réduire l'alcoolisme pour renforcer la productivité et relancer l'économie soviétique.
En 1985, le Conseil des ministres de l'URSS prend un décret qui est publié dans tous les journaux. Cette décision marque le début d'une campagne de tempérance dont le slogan devient: "La sobriété est la norme de la vie."
Pour rendre l'alcool plus difficile à acheter, Gorbatchev décide de limiter les horaires de sa vente, ce qui crée d'immenses files d'attente devant les magasins. Il ordonne également la destruction de milliers d'hectares de vignes à travers l'URSS.
Ces "lois sèches", selon leur traduction littérale du russe, frappent durement l'industrie légale et encouragent la production d'alcool clandestin, mais n'auront finalement qu'un impact limité.
Coup d'État
En août 1991, un coup d'Etat est lancé par un groupe de hauts responsables soviétiques alors que Gorbatchev est en vacances en Crimée. Partisans d'une ligne dure au sein du Parti, les conjurés s'opposent aux réformes libérales du dirigeant de l'URSS et sa volonté de donner plus d'autonomie aux républiques soviétiques.
Au bout de trois jours d'incertitude, le "putsch", comme l'appellent ses opposants, échoue après de gigantesques manifestations.
L'événement fragilisera davantage l'URSS et servira de tremplin à l'un des critiques les plus vifs des putchistes, Boris Eltsine, alors président de la Russie soviétique.
Avec AFP
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