©Selon des spécialistes, l’une des raisons derrière la hausse de la mortalité maternelle reste le retard affiché dans la vaccination contre le Covid-19 en général et celui des femmes enceintes en particulier.
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En l’espace d’un an, le taux de décès liés à la grossesse ou à l’accouchement est passé de 12 cas à 30 cas pour 100.000 naissances vivantes.
Le ministre de la Santé, Firas Abiad, a tiré la sonnette d’alarme, mettant en garde contre la hausse de la mortalité maternelle. Celle-ci est passée de 12 cas pour 100.000 naissances vivantes en novembre 2020 à 30 cas pour 100.000 naissances vivantes en novembre dernier, a regretté le ministre, dans une interview accordée à la chaîne télévisée al-Hurra.
Ces chiffres à la hausse seraient l’une des conséquences du Covid-19, selon Faysal el-Kak, président de la commission technique du Covid-19 et de la grossesse au ministère de la Santé. «Jusqu’au début de la pandémie au Liban, en février 2020, le Liban a réussi à maintenir un taux bas de mortalité maternelle conformément aux Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies», explique-t-il à Ici Beyrouth. Cet objectif vise à faire passer, d’ici à 2030, le taux mondial de mortalité maternelle à moins de 70 pour 100.000 naissances vivantes.
Selon le Dr Kak, l’une des raisons derrière cette hausse de la mortalité maternelle reste «le retard constaté dans la vaccination contre le Covid-19 en général et celui des femmes enceintes en particulier». En effet, selon le bilan quotidien du ministère de la Santé, 39,7% des personnes éligibles à la vaccination (c’est-à-dire âgées de 12 ans et plus) ont reçu une première dose du vaccin et 33,5% seulement les deux doses. Il explique ainsi que sur les 30 décès enregistrés pour 100.000 naissances vivantes, «17 sont liés au Covid-19, la femme ne cherchant une aide médicale spécialisée qu’à une étape avancée de l’infection». Ou encore, la femme testée positive décède des complications rencontrées lors de l’accouchement. Les autres cas sont dus aux complication liées à la grossesse et à l’accouchement, ainsi qu'aux maladies chroniques dont souffrent certaines femmes enceintes.
«La vaccination est d’autant plus importante chez la femme enceinte qu’elle diminue sensiblement les formes graves du Covid-19», insiste le Dr Kak. Il appelle ainsi les femmes enceintes à ne pas hésiter à se faire vacciner. «Il faut également accélérer l’accès des femmes enceintes contaminées au coronavirus aux unités de Covid-19», souligne-t-il. Pour lui, la crise économique pourrait se répercuter davantage sur la qualité des soins intensifs et la pénurie de certains produits qui y sont utilisés que sur la prise en charge générale de la femme enceinte, puisque les médicaments essentiels dont elle a besoin sont toujours disponibles sur le marché.
Selon Karam Karam, obstétricien-gynécologue au Centre médical de l’Université américaine de Beyrouth, «tous les médecins ne recommandent pas à leurs patientes de recevoir le vaccin contre le Covid-19». «Il est essentiel que les femmes enceintes soient conscientes des risques que présente aussi bien pour elles que pour leur bébé, une contamination au coronavirus», insiste le Dr Karam. Il estime que la situation pourrait s’améliorer si le ministère de la Santé organise une campagne de vaccination destinée aux femmes enceintes.
Le ministre de la Santé, Firas Abiad, a tiré la sonnette d’alarme, mettant en garde contre la hausse de la mortalité maternelle. Celle-ci est passée de 12 cas pour 100.000 naissances vivantes en novembre 2020 à 30 cas pour 100.000 naissances vivantes en novembre dernier, a regretté le ministre, dans une interview accordée à la chaîne télévisée al-Hurra.
Ces chiffres à la hausse seraient l’une des conséquences du Covid-19, selon Faysal el-Kak, président de la commission technique du Covid-19 et de la grossesse au ministère de la Santé. «Jusqu’au début de la pandémie au Liban, en février 2020, le Liban a réussi à maintenir un taux bas de mortalité maternelle conformément aux Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies», explique-t-il à Ici Beyrouth. Cet objectif vise à faire passer, d’ici à 2030, le taux mondial de mortalité maternelle à moins de 70 pour 100.000 naissances vivantes.
Selon le Dr Kak, l’une des raisons derrière cette hausse de la mortalité maternelle reste «le retard constaté dans la vaccination contre le Covid-19 en général et celui des femmes enceintes en particulier». En effet, selon le bilan quotidien du ministère de la Santé, 39,7% des personnes éligibles à la vaccination (c’est-à-dire âgées de 12 ans et plus) ont reçu une première dose du vaccin et 33,5% seulement les deux doses. Il explique ainsi que sur les 30 décès enregistrés pour 100.000 naissances vivantes, «17 sont liés au Covid-19, la femme ne cherchant une aide médicale spécialisée qu’à une étape avancée de l’infection». Ou encore, la femme testée positive décède des complications rencontrées lors de l’accouchement. Les autres cas sont dus aux complication liées à la grossesse et à l’accouchement, ainsi qu'aux maladies chroniques dont souffrent certaines femmes enceintes.
«La vaccination est d’autant plus importante chez la femme enceinte qu’elle diminue sensiblement les formes graves du Covid-19», insiste le Dr Kak. Il appelle ainsi les femmes enceintes à ne pas hésiter à se faire vacciner. «Il faut également accélérer l’accès des femmes enceintes contaminées au coronavirus aux unités de Covid-19», souligne-t-il. Pour lui, la crise économique pourrait se répercuter davantage sur la qualité des soins intensifs et la pénurie de certains produits qui y sont utilisés que sur la prise en charge générale de la femme enceinte, puisque les médicaments essentiels dont elle a besoin sont toujours disponibles sur le marché.
Selon Karam Karam, obstétricien-gynécologue au Centre médical de l’Université américaine de Beyrouth, «tous les médecins ne recommandent pas à leurs patientes de recevoir le vaccin contre le Covid-19». «Il est essentiel que les femmes enceintes soient conscientes des risques que présente aussi bien pour elles que pour leur bébé, une contamination au coronavirus», insiste le Dr Karam. Il estime que la situation pourrait s’améliorer si le ministère de la Santé organise une campagne de vaccination destinée aux femmes enceintes.
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