Les employés de l'hôpital Rafic Hariri suspendent leur sit-in
Les employés manifestent devant l'hôpital gouvernemental universitaire Rafic Hariri. ©Al Markazia

Après plus d'un mois de protestations, les employés de l'hôpital gouvernemental universitaire Rafic Hariri ont suspendu leur sit-in et reprendront le travail lundi 3 février 2025. Cette décision fait suite au versement du salaire de décembre 2024 ainsi qu'à un paiement partiel de celui de janvier 2025.

Dans un communiqué publié samedi, le comité des employés a exprimé sa gratitude envers ses collègues et les médias pour leur soutien au mouvement contre ce qu'il a qualifié de “politiques malveillantes” du ministère de la Santé. Il a accusé l'administration de privilégier tout sauf “les droits les plus élémentaires du personnel, représentés par le versement intégral du salaire mensuel”.

Malgré la suspension du sit-in, les employés ont mis en garde l'administration contre toute mesure de représailles, affirmant que “toute politique de vengeance à travers des mutations arbitraires et des avertissements injustifiés sera rejetée et dénoncée, au point d'entraîner une nouvelle cessation de travail”.

Dans ce contexte, le comité a appelé le président Joseph Aoun et le Premier ministre désigné, Nawaf Salam, à intervenir pour résoudre les problèmes de gestion persistants de l'hôpital. Il a insisté sur la nécessité de nommer un directeur légitime et un conseil d'administration afin de restaurer le statut de l'établissement.

La grève, entamée le 26 décembre 2024, s'était accompagnée de manifestations devant le ministère de la Santé publique, où les employés réclamaient le paiement de leurs salaires impayés et une responsabilisation de l'administration hospitalière. Ils avaient accusé le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad, de ne pas avoir respecté les décrets garantissant leur rémunération et dénoncé l'administration pour ses menaces de licenciement à l'encontre des grévistes.

Les employés avaient également exprimé des préoccupations concernant la mauvaise gestion de l’hôpital, appelant les autorités à auditer ses finances et à mettre en place des réformes. Ils avaient critiqué l’inaction des parlementaires, rappelant qu'un décret de financement de 200 milliards de livres libanaises, s'il avait été adopté, “aurait permis à l'hôpital de continuer à prospérer”.

Bien que la grève soit suspendue, les employés ont assuré qu'ils continueront à surveiller de près la gestion financière et administrative de l'établissement afin d'éviter de nouvelles injustices.

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