La formation du gouvernement est mise en veilleuse jusqu’à nouvel ordre, à en croire des milieux aounistes proches du chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil. Selon ces sources, ce dernier accorde désormais la priorité à l’élection d’un nouveau président de la République, puisqu’il n’autorisera pas à «Najib Mikati de gouverner», qu’il accuse de bloquer, aux côtés du chef du Parlement Nabih Berry, la formation d’un nouveau cabinet. Or ce dernier a affirmé qu’il n’interviendrait pas dans la formation du gouvernement, révélant que la cinquième rencontre entre Najib Mikati et le chef de l’État, Michel Aoun, était de loin le pire aparté qui ait eu lieu entre les deux hommes.
Lors du rassemblement organisé à Tyr pour la 44ᵉ commémoration de la disparition du fondateur du mouvement Amal, l’imam Moussa Sadr, Nabih Berry a saisi l’occasion pour lancer l’attaque la plus virulente contre le mandat et le chef du CPL, sans pour autant les nommer. Il a ainsi emprunté le fameux prétexte de Gebran Bassil, «on ne nous a pas laissé faire», pour lancer une diatribe sans précédent contre le courant aouniste, lui faisant assumer la responsabilité de la crise et de l’effondrement du pays. M. Berry a critiqué sans ménagement le chef de l’État, en dépit de la présence du vice-président de la Chambre, Élias Bou Saab, ainsi que des représentants de Michel Aoun et de Gebran Bassil.
Partant, Gebran Bassil multiplie les contacts sur le plan local et régional pour s’entendre sur le nom d’un candidat à la présidentielle, s’arrogeant le droit de déterminer les conditions en rapport avec le profil du prochain président. Le chef du CPL tient à ce que cette échéance soit organisée dans les délais constitutionnels, en raison de l’insistance régionale et internationale à empêcher une vacance à la première magistrature et éviter toutes les exégèses concernant la possibilité qu’un gouvernement d’expédition des affaires courantes exerce les prérogatives du président de la République en cas de vacance. Cette problématique inquiète la communauté internationale qui craint pour le sort et l’avenir du Liban
Aussi, la sélection des noms au niveau local et le filtrage final au niveau international ont-ils commencé, selon un responsable qui affirme que le nom du prochain président sera proposé par l’extérieur, contrairement aux propos tenus par le leader des Forces libanaises, Samir Geagea. Ce dernier avait déclaré que cette échéance est purement libanaise et n’est pas liée à des dossiers régionaux ou internationaux. Sur ce dernier point, le chef des FL rejoint le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, qui avait assuré que les dossiers relatifs au nucléaire, à la délimitation des frontières maritimes, à l’Irak at au Yémen n’influeront pas la présidentielle, le choix du prochain chef de l’État étant un choix local. Selon certains milieux locaux, le nom du prochain chef de l’État paraît être un pur produit libanais, alors qu’en réalité ce sont les pays décisionnels qui l’auront choisi. D’ailleurs, force est de constater que tous les présidents libanais ont été «choisis» par l’extérieur, au gré des rapports de force régionaux, et de compromis internationaux et régionaux.
Selon des sources bien informées, le profil et les caractéristiques du prochain président de la République ne seront pas connus avant la fin du mois courant, en attendant de voir l’évolution de certains dossiers, dont celui de la délimitation des frontières maritimes, du nucléaire, de l’Irak, du Yémen, ainsi que la rencontre irano-saoudienne prévue prochainement à Bagdad. La rencontre avait été reportée en raison des événements ayant surgi en Irak et du retard affiché dans la signature de l’accord sur le nucléaire entre l’Iran et les États-Unis.
Il n’en reste pas moins que selon des informations diplomatiques, on s’oriente vers l’accalmie et la stabilité, en vue du compromis majeur. Les bruits de bottes qui resurgissent ne sont que des tentatives menées par certaines parties en vue d’améliorer leurs conditions dans le cadre des négociations. Et la visite éclair effectuée récemment par le médiateur américain chargé du dossier de la délimitation des frontières maritimes entre le Liban et Israël, Amos Hochstein, donne des indications sur la prochaine étape et la direction que prendra la présidentielle.
Selon les milieux aounistes, l’élection aura bel et bien lieu dans les délais constitutionnels. Toutefois, si le cours des négociations prenait une mauvaise tournure et si les efforts de paix échouaient, la région sera exposée à toutes les éventualités, et peut-être à une guerre dont le Liban pourrait payer le prix fort. Pire encore, une guerre anéantirait le pays du Cèdre et changerait sa face à jamais, comme met en garde un responsable français, qui justifie la position très dure de son pays vis-à-vis des forces politiques libanaises accusées de trahison.
Dans ce contexte, Gebran Bassil œuvre à organiser la présidentielle dans les délais. À ce titre, les milieux aounistes excluent toute rencontre avec les Forces libanaises. Selon eux, le refus affiché par le CPL et les FL de voir Sleiman Frangié accéder à la première magistrature est occasionnel et n’évoluera pas vers un compromis sur le nom du président, comme c’était le cas en 2016, d’autant que l’expérience était «amère» et «destructrice», comme l’affirme Geagea et ne se répètera pas. À l’époque, l’accord de Meerab conclu entre les deux partis avait propulsé Michel Aoun à la tête de l’État.
M. Geagea, qui adhère à la formule d’un «président fort», considère que Michel Aoun, «le fort», s’est avéré être le président le plus faible de l’histoire de la République. Une réponse adressée à certaines forces politiques qui ont contesté les caractéristiques du «président fort», au regard de l’expérience vécue avec le mandat «fort» de Michel Aoun.
D’après les milieux aounistes, une rencontre entre le CPL et les FL n’est même pas envisageable, notamment après les propos incendiaires tenus par Samir Geagea lors de la messe annuelle célébrée à la mémoire des martyrs de la résistance libanaise contre le mandat qu’il a qualifié «du pire» et «du plus faible de l’histoire du Liban». M. Geagea avait fait assumer à M. Bassil la responsabilité de la crise de l’électricité, de la corruption et de la situation actuelle. À chaque parti sa vision et son choix politique concernant l’avenir du Liban, dit-on dans les mêmes milieux.
De plus, la rue chrétienne est divisée au sujet des élections, malgré la position patriotique affichée par Bkerké et soutenue par plus d’un parti chrétien et musulman libanais, en raison de l’incertitude de la situation régionale, les changements inachevés et l’équilibre des forces quelque peu nébuleux. Autant de raisons qui incitent ceux qui sont favorables à l’axe de Bkerké à accélérer l’élection d’un président «Made in Lebanon», souverainiste, qui ne soit pas issu du camp du 8 Mars ni soumis à l’axe de la "résistance". Parallèlement, ceux qui soutiennent l’axe de la "résistance" encouragent la tenue d’une conférence nationale pour revoir le système politique et la Constitution. Une démarche totalement écartée par les puissances internationales et régionales qui parrainent le dossier libanais.
De sources informées on évoque la tenue d’une réunion à Paris ce mois-ci entre des responsables du Vatican, d’Arabie saoudite et de France afin de préparer un plan de sauvetage rapide pour le Liban en vue d’éviter son effondrement et sa disparition pure et simple.
Lors du rassemblement organisé à Tyr pour la 44ᵉ commémoration de la disparition du fondateur du mouvement Amal, l’imam Moussa Sadr, Nabih Berry a saisi l’occasion pour lancer l’attaque la plus virulente contre le mandat et le chef du CPL, sans pour autant les nommer. Il a ainsi emprunté le fameux prétexte de Gebran Bassil, «on ne nous a pas laissé faire», pour lancer une diatribe sans précédent contre le courant aouniste, lui faisant assumer la responsabilité de la crise et de l’effondrement du pays. M. Berry a critiqué sans ménagement le chef de l’État, en dépit de la présence du vice-président de la Chambre, Élias Bou Saab, ainsi que des représentants de Michel Aoun et de Gebran Bassil.
Partant, Gebran Bassil multiplie les contacts sur le plan local et régional pour s’entendre sur le nom d’un candidat à la présidentielle, s’arrogeant le droit de déterminer les conditions en rapport avec le profil du prochain président. Le chef du CPL tient à ce que cette échéance soit organisée dans les délais constitutionnels, en raison de l’insistance régionale et internationale à empêcher une vacance à la première magistrature et éviter toutes les exégèses concernant la possibilité qu’un gouvernement d’expédition des affaires courantes exerce les prérogatives du président de la République en cas de vacance. Cette problématique inquiète la communauté internationale qui craint pour le sort et l’avenir du Liban
Aussi, la sélection des noms au niveau local et le filtrage final au niveau international ont-ils commencé, selon un responsable qui affirme que le nom du prochain président sera proposé par l’extérieur, contrairement aux propos tenus par le leader des Forces libanaises, Samir Geagea. Ce dernier avait déclaré que cette échéance est purement libanaise et n’est pas liée à des dossiers régionaux ou internationaux. Sur ce dernier point, le chef des FL rejoint le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, qui avait assuré que les dossiers relatifs au nucléaire, à la délimitation des frontières maritimes, à l’Irak at au Yémen n’influeront pas la présidentielle, le choix du prochain chef de l’État étant un choix local. Selon certains milieux locaux, le nom du prochain chef de l’État paraît être un pur produit libanais, alors qu’en réalité ce sont les pays décisionnels qui l’auront choisi. D’ailleurs, force est de constater que tous les présidents libanais ont été «choisis» par l’extérieur, au gré des rapports de force régionaux, et de compromis internationaux et régionaux.
Selon des sources bien informées, le profil et les caractéristiques du prochain président de la République ne seront pas connus avant la fin du mois courant, en attendant de voir l’évolution de certains dossiers, dont celui de la délimitation des frontières maritimes, du nucléaire, de l’Irak, du Yémen, ainsi que la rencontre irano-saoudienne prévue prochainement à Bagdad. La rencontre avait été reportée en raison des événements ayant surgi en Irak et du retard affiché dans la signature de l’accord sur le nucléaire entre l’Iran et les États-Unis.
Il n’en reste pas moins que selon des informations diplomatiques, on s’oriente vers l’accalmie et la stabilité, en vue du compromis majeur. Les bruits de bottes qui resurgissent ne sont que des tentatives menées par certaines parties en vue d’améliorer leurs conditions dans le cadre des négociations. Et la visite éclair effectuée récemment par le médiateur américain chargé du dossier de la délimitation des frontières maritimes entre le Liban et Israël, Amos Hochstein, donne des indications sur la prochaine étape et la direction que prendra la présidentielle.
Selon les milieux aounistes, l’élection aura bel et bien lieu dans les délais constitutionnels. Toutefois, si le cours des négociations prenait une mauvaise tournure et si les efforts de paix échouaient, la région sera exposée à toutes les éventualités, et peut-être à une guerre dont le Liban pourrait payer le prix fort. Pire encore, une guerre anéantirait le pays du Cèdre et changerait sa face à jamais, comme met en garde un responsable français, qui justifie la position très dure de son pays vis-à-vis des forces politiques libanaises accusées de trahison.
Dans ce contexte, Gebran Bassil œuvre à organiser la présidentielle dans les délais. À ce titre, les milieux aounistes excluent toute rencontre avec les Forces libanaises. Selon eux, le refus affiché par le CPL et les FL de voir Sleiman Frangié accéder à la première magistrature est occasionnel et n’évoluera pas vers un compromis sur le nom du président, comme c’était le cas en 2016, d’autant que l’expérience était «amère» et «destructrice», comme l’affirme Geagea et ne se répètera pas. À l’époque, l’accord de Meerab conclu entre les deux partis avait propulsé Michel Aoun à la tête de l’État.
M. Geagea, qui adhère à la formule d’un «président fort», considère que Michel Aoun, «le fort», s’est avéré être le président le plus faible de l’histoire de la République. Une réponse adressée à certaines forces politiques qui ont contesté les caractéristiques du «président fort», au regard de l’expérience vécue avec le mandat «fort» de Michel Aoun.
D’après les milieux aounistes, une rencontre entre le CPL et les FL n’est même pas envisageable, notamment après les propos incendiaires tenus par Samir Geagea lors de la messe annuelle célébrée à la mémoire des martyrs de la résistance libanaise contre le mandat qu’il a qualifié «du pire» et «du plus faible de l’histoire du Liban». M. Geagea avait fait assumer à M. Bassil la responsabilité de la crise de l’électricité, de la corruption et de la situation actuelle. À chaque parti sa vision et son choix politique concernant l’avenir du Liban, dit-on dans les mêmes milieux.
De plus, la rue chrétienne est divisée au sujet des élections, malgré la position patriotique affichée par Bkerké et soutenue par plus d’un parti chrétien et musulman libanais, en raison de l’incertitude de la situation régionale, les changements inachevés et l’équilibre des forces quelque peu nébuleux. Autant de raisons qui incitent ceux qui sont favorables à l’axe de Bkerké à accélérer l’élection d’un président «Made in Lebanon», souverainiste, qui ne soit pas issu du camp du 8 Mars ni soumis à l’axe de la "résistance". Parallèlement, ceux qui soutiennent l’axe de la "résistance" encouragent la tenue d’une conférence nationale pour revoir le système politique et la Constitution. Une démarche totalement écartée par les puissances internationales et régionales qui parrainent le dossier libanais.
De sources informées on évoque la tenue d’une réunion à Paris ce mois-ci entre des responsables du Vatican, d’Arabie saoudite et de France afin de préparer un plan de sauvetage rapide pour le Liban en vue d’éviter son effondrement et sa disparition pure et simple.
Lire aussi
Commentaires