Lors d'un sommet sur l'éducation, le secrétaire général de l'ONU s'est indigné du fait que l'éducation "creuse davantage les inégalités qu'elle ne les réduit", soulignant que les défaillances de l'éducation participent à la division de la communauté internationale. Il a notamment mentionné la situation dramatique des jeunes Afghanes, privées d'éducation secondaire depuis un an.
Antonio Guterres a appelé les gouvernements à investir dans des systèmes éducatifs qui aujourd'hui "creusent souvent les inégalités au lieu de les réduire". (AFP)
Les défaillances de l'école participent aux divisions de la communauté internationale, s'est inquiété lundi le secrétaire général de l'ONU lors d'un sommet sur l'éducation qui ouvre une semaine de diplomatie de haut niveau dans un monde en crise.
"L'éducation traverse une crise profonde. Au lieu de nous rapprocher, l'éducation est en train de devenir une source de grandes divisions", a déclaré Antonio Guterres, appelant les gouvernements à investir dans des systèmes éducatifs qui aujourd'hui "creusent souvent les inégalités au lieu de les réduire".
Quelque 90 chefs d'État et de gouvernement avaient initialement confirmé leur présence à ce sommet en prélude à la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies.
Mais après la mort d'Elizabeth II le 8 septembre, nombre d'entre eux étaient lundi à Londres pour les funérailles de la reine. Une cinquantaine de dirigeants étaient malgré tout présents à New York lundi pour ce sommet sur l'éducation, selon les organisateurs.
Le secrétaire général de l'ONU a saisi cette occasion pour lancer un appel aux talibans qui ont repris le pouvoir en Afghanistan en août 2021.
"Levez immédiatement toutes les restrictions qui entravent l’accès des filles à l’enseignement secondaire", a-t-il déclaré. "L’éducation des filles est l’un des meilleurs moyens d’assurer la paix, la sécurité et le développement durable, et ce, partout dans le monde".
"Les talibans effacent lentement nos existences de la société", a renchéri la jeune Afghane Somaya Faruqi, qui faisait partie d'un groupe d'étudiantes en robotique évacuées d'Afghanistan il y a un an.
"Vous ne devez pas oublier ceux qui sont laissés pour compte, qui n'ont pas la chance d'aller à l'école", a-t-elle lancé à la tribune.
Au-delà de l'éducation, Antonio Guterres a de nouveau appelé à l'unité face aux multiples crises que le monde doit affronter, du réchauffement climatique à la pandémie de Covid-19, sans oublier les conflits.
"Si nous sommes unis, l'humanité surmontera tous les périls. Mettons-nous au travail. Remettons notre monde sur la bonne voie", a-t-il martelé, alors que cette Assemblée générale risque de mettre en lumière les divisions profondes de la communauté internationale.
À partir de mardi, quelque 150 dirigeants vont défiler à la tribune de l'Assemblée générale.
L'inflation mondiale menace l'accès à l'éducation pour des millions d'enfants dans le monde. (AFP)
Après deux années de réunions, au moins en partie virtuelles, c'est le retour cette année aux discours en personne, à l'exception du président ukrainien Volodymyr Zelensky à qui les États membres ont donné une autorisation spéciale d'envoyer un message vidéo, malgré l'opposition de la Russie.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie et ses conséquences notamment sur la sécurité alimentaire mondiale seront au cœur de cette semaine de haut niveau, avec notamment un Conseil de sécurité jeudi au niveau des ministres des Affaires étrangères.
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, qui présidera cette réunion, a rencontré lundi son homologue russe Serguei Lavrov, avec qui elle a discuté de la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée par l'armée russe.
"Le temps est compté pour établir une zone de sécurité" autour de la centrale qui a subi des dommages lors de bombardements, a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse.
Le dossier nucléaire iranien a aussi sa place en haut des préoccupations, alors que le président Ebrahim Raisi sera pour la première fois présent à une Assemblée générale.
Dans une interview diffusée dimanche sur la chaîne américaine CBS, il a réclamé des "garanties" de la part des États-Unis. "Nous ne pouvons pas faire confiance aux Américains en raison de leur comportement passé", a-t-il insisté, en référence à la dénonciation par Donald Trump de l'accord de 2015 visant à garantir le caractère civil du programme nucléaire iranien.
Mais l'administration Biden souligne qu'il est impossible de s'engager sur les actes d'un futur président.
"Il n'y aura pas de meilleure offre pour l'Iran", a assuré Catherine Colonna, n'excluant pas la possibilité que le président Emmanuel Macron rencontre son homologue iranien à New York.
Avec AFP
Antonio Guterres a appelé les gouvernements à investir dans des systèmes éducatifs qui aujourd'hui "creusent souvent les inégalités au lieu de les réduire". (AFP)
Les défaillances de l'école participent aux divisions de la communauté internationale, s'est inquiété lundi le secrétaire général de l'ONU lors d'un sommet sur l'éducation qui ouvre une semaine de diplomatie de haut niveau dans un monde en crise.
"L'éducation traverse une crise profonde. Au lieu de nous rapprocher, l'éducation est en train de devenir une source de grandes divisions", a déclaré Antonio Guterres, appelant les gouvernements à investir dans des systèmes éducatifs qui aujourd'hui "creusent souvent les inégalités au lieu de les réduire".
Quelque 90 chefs d'État et de gouvernement avaient initialement confirmé leur présence à ce sommet en prélude à la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies.
Mais après la mort d'Elizabeth II le 8 septembre, nombre d'entre eux étaient lundi à Londres pour les funérailles de la reine. Une cinquantaine de dirigeants étaient malgré tout présents à New York lundi pour ce sommet sur l'éducation, selon les organisateurs.
Les Talibans indifférents à l'éducation des femmes
Le secrétaire général de l'ONU a saisi cette occasion pour lancer un appel aux talibans qui ont repris le pouvoir en Afghanistan en août 2021.
"Levez immédiatement toutes les restrictions qui entravent l’accès des filles à l’enseignement secondaire", a-t-il déclaré. "L’éducation des filles est l’un des meilleurs moyens d’assurer la paix, la sécurité et le développement durable, et ce, partout dans le monde".
"Les talibans effacent lentement nos existences de la société", a renchéri la jeune Afghane Somaya Faruqi, qui faisait partie d'un groupe d'étudiantes en robotique évacuées d'Afghanistan il y a un an.
"Vous ne devez pas oublier ceux qui sont laissés pour compte, qui n'ont pas la chance d'aller à l'école", a-t-elle lancé à la tribune.
Au-delà de l'éducation, Antonio Guterres a de nouveau appelé à l'unité face aux multiples crises que le monde doit affronter, du réchauffement climatique à la pandémie de Covid-19, sans oublier les conflits.
"Si nous sommes unis, l'humanité surmontera tous les périls. Mettons-nous au travail. Remettons notre monde sur la bonne voie", a-t-il martelé, alors que cette Assemblée générale risque de mettre en lumière les divisions profondes de la communauté internationale.
À partir de mardi, quelque 150 dirigeants vont défiler à la tribune de l'Assemblée générale.
De nombreux foyers de crise
L'inflation mondiale menace l'accès à l'éducation pour des millions d'enfants dans le monde. (AFP)
Après deux années de réunions, au moins en partie virtuelles, c'est le retour cette année aux discours en personne, à l'exception du président ukrainien Volodymyr Zelensky à qui les États membres ont donné une autorisation spéciale d'envoyer un message vidéo, malgré l'opposition de la Russie.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie et ses conséquences notamment sur la sécurité alimentaire mondiale seront au cœur de cette semaine de haut niveau, avec notamment un Conseil de sécurité jeudi au niveau des ministres des Affaires étrangères.
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, qui présidera cette réunion, a rencontré lundi son homologue russe Serguei Lavrov, avec qui elle a discuté de la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée par l'armée russe.
"Le temps est compté pour établir une zone de sécurité" autour de la centrale qui a subi des dommages lors de bombardements, a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse.
Le dossier nucléaire iranien a aussi sa place en haut des préoccupations, alors que le président Ebrahim Raisi sera pour la première fois présent à une Assemblée générale.
Dans une interview diffusée dimanche sur la chaîne américaine CBS, il a réclamé des "garanties" de la part des États-Unis. "Nous ne pouvons pas faire confiance aux Américains en raison de leur comportement passé", a-t-il insisté, en référence à la dénonciation par Donald Trump de l'accord de 2015 visant à garantir le caractère civil du programme nucléaire iranien.
Mais l'administration Biden souligne qu'il est impossible de s'engager sur les actes d'un futur président.
"Il n'y aura pas de meilleure offre pour l'Iran", a assuré Catherine Colonna, n'excluant pas la possibilité que le président Emmanuel Macron rencontre son homologue iranien à New York.
Avec AFP
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