©©Rémi Amalvy
C’est à croire que le gouvernement le fait exprès! Si vous suivez de près l’actualité libanaise, vous vous souvenez peut-être que fin mai dernier, la France a fait don au Liban de 50 autobus venus de la région parisienne et transportés par cargo jusqu’à Beyrouth. Ils devaient être le point de départ d’une nouvelle politique de transport en commun.
Quatre mois plus tard, personne ne les a vus rouler dans les rues de la capitale. Et pour cause: les bus sont toujours entreposés à la gare routière de Mar Mikhaël. En attendant quoi? Là encore, personne ne sait vraiment.
Mais certains commencent à se poser des questions. Si bien que le vendredi 23 septembre, le ministre sortant des Transports, Ali Hamiyé, a tenu un point presse dans l’enceinte de cette même gare routière pour expliquer le pourquoi du comment de cet énième imbroglio. Autant vous dire que personne n’a vraiment compris…
«Depuis le 23 mai, nous travaillons jour et nuit pour mettre en service ces bus!» s’exclame auprès d’Ici Beyrouth M. Hamiyé. «Le problème, c'est que nous n’arrivons toujours pas à les faire immatriculer», ajoute-t-il. La situation pourrait paraître comique si elle n’était pas problématique.
Selon le ministre, le problème viendrait d’un manque de communication et de coordination entre plusieurs administrations. «Les bus ont été donnés par la France à l’État libanais, explique-t-il. Ils sont donc, en théorie, exemptés de TVA et de frais de douanes. Avant de pouvoir les immatriculer, nous devons obtenir une lettre certifiant cette exemption de la part du service des douanes et du ministère des Finances. Depuis fin mai, nous attendons le document, et ce n’est pas faute d’avoir multiplié les allers-retours.»
Alors, qu’est-ce qui bloque? Impossible de vraiment savoir. «C’est la routine, c’est le Liban!» se contente de répondre Ali Hamiyé. «Je ne peux pas faire plus que demander et attendre, poursuit-il. Je ne suis qu’un ministre dans le gouvernement.»
Qu’en est-il des mesures, soutenues par la France, pour le développement de nouveaux transports en commun? «Nous allons travailler ensemble sur un nouveau projet de loi, répond M. Hamiyé. La solution ne se limite pas uniquement aux bus. Il faut un cadre législatif pour organiser la relation entre les secteurs public et privé. Le secteur privé doit être opérateur et le public régulateur.» Si l’État n’arrive même pas à faire rouler quelques autobus, la route risque d’être encore très longue avant la constitution d’un véritable réseau de transports en commun…
Contactée par Ici Beyrouth, l’ambassade de France n’a toujours pas réagi.
Quatre mois plus tard, personne ne les a vus rouler dans les rues de la capitale. Et pour cause: les bus sont toujours entreposés à la gare routière de Mar Mikhaël. En attendant quoi? Là encore, personne ne sait vraiment.
Mais certains commencent à se poser des questions. Si bien que le vendredi 23 septembre, le ministre sortant des Transports, Ali Hamiyé, a tenu un point presse dans l’enceinte de cette même gare routière pour expliquer le pourquoi du comment de cet énième imbroglio. Autant vous dire que personne n’a vraiment compris…
«Depuis le 23 mai, nous travaillons jour et nuit pour mettre en service ces bus!» s’exclame auprès d’Ici Beyrouth M. Hamiyé. «Le problème, c'est que nous n’arrivons toujours pas à les faire immatriculer», ajoute-t-il. La situation pourrait paraître comique si elle n’était pas problématique.
Selon le ministre, le problème viendrait d’un manque de communication et de coordination entre plusieurs administrations. «Les bus ont été donnés par la France à l’État libanais, explique-t-il. Ils sont donc, en théorie, exemptés de TVA et de frais de douanes. Avant de pouvoir les immatriculer, nous devons obtenir une lettre certifiant cette exemption de la part du service des douanes et du ministère des Finances. Depuis fin mai, nous attendons le document, et ce n’est pas faute d’avoir multiplié les allers-retours.»
Alors, qu’est-ce qui bloque? Impossible de vraiment savoir. «C’est la routine, c’est le Liban!» se contente de répondre Ali Hamiyé. «Je ne peux pas faire plus que demander et attendre, poursuit-il. Je ne suis qu’un ministre dans le gouvernement.»
Qu’en est-il des mesures, soutenues par la France, pour le développement de nouveaux transports en commun? «Nous allons travailler ensemble sur un nouveau projet de loi, répond M. Hamiyé. La solution ne se limite pas uniquement aux bus. Il faut un cadre législatif pour organiser la relation entre les secteurs public et privé. Le secteur privé doit être opérateur et le public régulateur.» Si l’État n’arrive même pas à faire rouler quelques autobus, la route risque d’être encore très longue avant la constitution d’un véritable réseau de transports en commun…
Contactée par Ici Beyrouth, l’ambassade de France n’a toujours pas réagi.
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