Le jour, la ville de Téhéran est dans le calme et rien ne pourrait la distinguer d'une autre ville du monde. La nuit, elle change de visage, alors que les manifestants envahissent les places.
Téhéran le jour ressemble à n'importe quelle ville dans le monde avec des enfants se pressant à l'entrée des écoles, des magasins accueillant des clients et une circulation dense. Mais le soir la capitale iranienne change de visage.
Depuis le 16 septembre, des manifestations s'y produisent chaque jour à la tombée de la nuit pour protester contre la mort de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée trois jours auparavant à Téhéran pour "port inapproprié de vêtements" en République islamique d'Iran où le code vestimentaire pour les femmes est strict.
Le mouvement de contestation s'est propagé dans plusieurs villes du pays, et 41 personnes ont été tuées et plus d'un millier arrêtées en dix jours de protestations selon un bilan officiel.
"Le matin, ma femme conduit les enfants à l'école et moi j'ouvre mon magasin. Tout est calme", raconte Mahmoud, 60 ans, qui vend des accessoires pour téléphones sur la place Valiasr, dans le centre de la capitale iranienne.
Avant le coucher du soleil, la place est pleine de monde, la circulation y est très dense et les clients abondent dans les magasins.
A Téhéran, les Iraniens continuent de manifester (AFP)
"Mais dès que le soir tombe et que les manifestations commencent, les affaires s'arrêtent et je suis obligé de fermer mon magasin", ajoute-t-il.
De nombreux policiers casqués et armés de bâtons prennent alors position pour tenter d'empêcher les rassemblements.
Après une journée "normale", des Iraniens descendent le soir dans la rue pour manifester, explique Marzieh, une étudiant en journalisme de 18 ans qui porte un tchador sombre. Ils brûlent des pneus et des poubelles et "il y a des feux un peu partout".
"On ne peut plus parler de manifestations (...) Cela s'est transformé en émeutes", s'exclame-t-elle.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l'ordre à agir "fermement" contre les manifestations, qu'il a qualifiées "d'émeutes".
A l'appel des autorités, des manifestations ont eu lieu ces derniers jours dans plusieurs villes iraniennes, y compris à Téhéran, en faveur du gouvernement et du port du voile islamique.
En République islamique d'Iran, les femmes doivent se couvrir les cheveux en public et le corps jusqu'en dessous des genoux et ne doivent pas porter des pantalons serrés ou des jeans troués, entre autres.
Des étudiants se rassemblent devant l'université de Téhéran (AFP)
Selon des médias, Mahsa Amini, une Iranienne de 22 ans, portait une "tenue inappropriée" lors de son arrestation alors qu'elle était en visite avec sa famille à Téhéran.
Les Iraniennes sont à la pointe des manifestations des derniers jours en Iran, au cours desquelles des slogans hostiles au pouvoir sont lancés.
Dans le nord-ouest de Téhéran, le soir venu et pendant deux à trois heures, des habitants crient des toits et des fenêtres des slogans antigouvernementaux entrecoupés de "Femme, Vie et liberté", raconte un habitant, Ali.
"Notre vie quotidienne n'a pas vraiment été perturbée la journée", affirme Aaraam, une avocate de 30 ans, derrière ses grandes lunettes de soleil et coiffée d'un foulard gris.
"Mais les sentiments des gens ont vraiment été blessés. En tant qu'Iranienne, mon cœur s'est vraiment serré quand j'ai vu à quel point le peuple de mon pays était bouleversé et qu'il faisait valoir ses revendications légitimes."
"Les gens travaillent la journée, c'est pour cela qu'ils protestent le soir."
Avec AFP
Téhéran le jour ressemble à n'importe quelle ville dans le monde avec des enfants se pressant à l'entrée des écoles, des magasins accueillant des clients et une circulation dense. Mais le soir la capitale iranienne change de visage.
Depuis le 16 septembre, des manifestations s'y produisent chaque jour à la tombée de la nuit pour protester contre la mort de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée trois jours auparavant à Téhéran pour "port inapproprié de vêtements" en République islamique d'Iran où le code vestimentaire pour les femmes est strict.
Le mouvement de contestation s'est propagé dans plusieurs villes du pays, et 41 personnes ont été tuées et plus d'un millier arrêtées en dix jours de protestations selon un bilan officiel.
"Le matin, ma femme conduit les enfants à l'école et moi j'ouvre mon magasin. Tout est calme", raconte Mahmoud, 60 ans, qui vend des accessoires pour téléphones sur la place Valiasr, dans le centre de la capitale iranienne.
Avant le coucher du soleil, la place est pleine de monde, la circulation y est très dense et les clients abondent dans les magasins.
A Téhéran, les Iraniens continuent de manifester (AFP)
"Mais dès que le soir tombe et que les manifestations commencent, les affaires s'arrêtent et je suis obligé de fermer mon magasin", ajoute-t-il.
Forces de sécurité
De nombreux policiers casqués et armés de bâtons prennent alors position pour tenter d'empêcher les rassemblements.
Après une journée "normale", des Iraniens descendent le soir dans la rue pour manifester, explique Marzieh, une étudiant en journalisme de 18 ans qui porte un tchador sombre. Ils brûlent des pneus et des poubelles et "il y a des feux un peu partout".
"On ne peut plus parler de manifestations (...) Cela s'est transformé en émeutes", s'exclame-t-elle.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l'ordre à agir "fermement" contre les manifestations, qu'il a qualifiées "d'émeutes".
A l'appel des autorités, des manifestations ont eu lieu ces derniers jours dans plusieurs villes iraniennes, y compris à Téhéran, en faveur du gouvernement et du port du voile islamique.
En République islamique d'Iran, les femmes doivent se couvrir les cheveux en public et le corps jusqu'en dessous des genoux et ne doivent pas porter des pantalons serrés ou des jeans troués, entre autres.
Des étudiants se rassemblent devant l'université de Téhéran (AFP)
Selon des médias, Mahsa Amini, une Iranienne de 22 ans, portait une "tenue inappropriée" lors de son arrestation alors qu'elle était en visite avec sa famille à Téhéran.
Slogans hostiles
Les Iraniennes sont à la pointe des manifestations des derniers jours en Iran, au cours desquelles des slogans hostiles au pouvoir sont lancés.
Dans le nord-ouest de Téhéran, le soir venu et pendant deux à trois heures, des habitants crient des toits et des fenêtres des slogans antigouvernementaux entrecoupés de "Femme, Vie et liberté", raconte un habitant, Ali.
"Notre vie quotidienne n'a pas vraiment été perturbée la journée", affirme Aaraam, une avocate de 30 ans, derrière ses grandes lunettes de soleil et coiffée d'un foulard gris.
"Mais les sentiments des gens ont vraiment été blessés. En tant qu'Iranienne, mon cœur s'est vraiment serré quand j'ai vu à quel point le peuple de mon pays était bouleversé et qu'il faisait valoir ses revendications légitimes."
"Les gens travaillent la journée, c'est pour cela qu'ils protestent le soir."
Avec AFP
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