Réunis lundi au Parlement, les députés de l’opposition ont soumis un appel en six points au gouvernement d’expédition des affaires courantes “pour sauver le Liban”. L’appel s’article autour de la nécessité pour l’État central de s’affirmer afin de reprendre le contrôle des événements et d’appliquer la Constitution.
Le communiqué, dont la lecture a été donnée au nom des parlementaires par le député Michel Douaihy, détaille comme suit les six points:
- “Le gouvernement libanais doit prendre la décision de dissocier le Liban de tout autre dossier régional (notamment la guerre de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien). Il doit aussi rejeter toute forme de dictature et de tutelle exercée sur le Liban et s'engager en faveur d’un cessez-le-feu immédiat, en mettant en œuvre l’intégralité de la résolution 1701”, qui avait mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.
Le premier point appelle aussi à mettre en œuvre l'accord de Taëf (conclu en 1989 et qui a mis fin à la guerre du Liban), et à appliquer toutes les autres résolutions internationales, en particulier les 1680 et 1559, pour confirmer l’accord d’armistice, récupérer la décision de guerre et de paix que seul l’État doit détenir, limiter le port d’armes aux seules forces régulières, assurer le retour des déplacés dans leurs villages, de sorte que les Libanais, dans toutes leurs composantes et dans toutes leurs régions, puissent enfin vivre sous la protection d'un État fort, souverain et équitable.
- Fixer la date d’une réunion parlementaire électorale, avec des tours successifs jusqu’à l’élection d’un chef de l’État, réformateur et souverainiste, sans conditions préalables ou nouveaux usages constitutionnels ou politiques.
- Former un gouvernement homogène dont les priorités seront d'appliquer la Constitution et les résolutions internationales, et de lancer le processus de redressement, de réforme et de reconstruction du pays.
-Déployer l'armée libanaise sur tout le territoire libanais et contrôler tous les passages frontaliers avec l'aide de la Finul.
-Réaffirmer l’attachement du Liban à ses relations avec la communauté internationale, notamment arabe, ainsi que son engagement en faveur de la légitimité arabe et internationale, conformément à l’accord de Taëf.
Les députés ont salué la solidarité qui s’est manifestée entre les Libanais, avec le déplacement de populations, après avoir relevé que ce sont «les atteintes à la Constitution et à l’intérêt national commun qui ont engendré des catastrophes à la population».
Ils ont appelé «les autorités constitutionnelles à assumer leurs responsabilités face au peuple qui paie le prix d’une guerre destructrice qui lui a été imposée» par le Hezbollah.
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