S. Gemayel: Il est temps que le Hezbollah passe la main à l’État
Le chef des Kataëb, Samy Gemayel ©Site officiel Kataëb

Le leader des Kataëb, Samy Gemayel, a affirmé la nécessité pour le Hezbollah de “se rendre compte que le moment est venu pour lui de passer la main à l'Etat”.

Selon lui, il incombe au chef du Parlement, Nabih Berry, de convaincre la formation pro-iranienne de laisser l’État libanais jouer son rôle dans la gestion du pays.

Lors d’une émission télévisée diffusée lundi soir sur la chaîne LBCI, le leader des Kataëb a estimé impératif pour l’État de reprendre le monopole des décisions, afin de participer aux négociations durant la phase d’après-guerre.

Il a souligné que “la priorité à présent est d'observer un cessez-le-feu et de rétablir l'autorité de l’État et de l'armée”. “Après quoi, nous pourrons reconstruire le Liban sur de nouvelles bases, il n’y aura plus de retour en arrière”, a-t-il poursuivi.

“Quand on appelle le Hezbollah à réintégrer l’armée libanaise en remettant ses armes, ce n’est pas une capitulation ou une reddition qu’on lui demande, mais un appel à l’égalité entre tous les citoyens libanais par le retour à l'État”, a précisé M. Gemayel.

En réponse à une question sur une éventuelle initiative de dialogue national avec des représentants du Hezbollah autour de la nouvelle phase en vue, il a estimé que “ce n'est ni notre rôle ni notre position de communiquer avec le Hezbollah, mais le devoir de MM. Berry et Mikati”.

Alors que le leadership du Hezbollah est décapité, c’est le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qui est venu au Liban pour une intervention directe, a-t-il avancé.

Dans ce cadre, il a estimé que le Hezbollah a fait un pas en arrière à la suite de cette visite. Avant cette intervention iranienne, les représentants du Hezbollah avaient commencé à se rassembler autour de M. Berry et à se rallier à ses initiatives pour obtenir un cessez-le-feu au Liban.

Selon M. Gemayel, la déclaration de Sleiman Frangié, lundi, concernant le maintien de sa candidature à la présidentielle s’inscrit dans le cadre d’une attitude qu’il a qualifiée de “rétropédalage.

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