Divers bords politiques appellent à élire \
Le patriarche maronite s'entretient avec une délégation de la Rencontre démocratique (PSP) ©Al Markazia

“Comment sauver le Liban” était au cœur des discussions à Bkerké et entre divers blocs parlementaires ce mardi 8 octobre, un an après le début d'un conflit armé de plus en plus intense entre Israël et le Hezbollah.

À Bkerké

De Bkerké, l’ancien Premier ministre libanais Fouad Siniora a appelé à l'élection “immédiate” d'un président “sans aucune obstruction, excuse ou condition préalable”. Il a ainsi exhorté le gouvernement libanais d’expédition des affaires courantes à “assumer ses responsabilités”.

“Nous appelons à l'unité pour sauver le Liban et nous élevons la voix pour dire que nous en avons assez! Le Liban a été et restera une patrie de modération et d'ouverture. Nous disons au peuple libanais qu'il est temps de se lever contre cette douloureuse réalité”, a-t-il affirmé à l'issue de sa rencontre avec le patriarche maronite, Béchara Raï.

L’ancien Premier ministre a aussi estimé que “la priorité est de travailler à la sauvegarde du Liban en tant que patrie et à la mise en œuvre immédiate d'un cessez-le-feu”.

Il a aussi fermement indiqué: “Nous refusons que le Liban devienne un champ de bataille pour régler des comptes, et nous devons commencer à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité (qui a mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006).”

Délégation de la Rencontre démocratique

Même son de cloche du côté des députés de la Rencontre démocratique (PSP) Marwan Hamadé et Ragy el-Saad, qui se sont également entretenus avec le prélat.

“Nous avons appelé à la séparation du front libanais de celui de Gaza et souligné qu’il est de notre devoir national d'élire un président et de mettre en œuvre les résolutions internationales”, a déclaré le député PSP sur le perron de Bkerké.

Cette visite visait également à “informer le patriarche maronite des contacts et des consultations en cours, comme le souhaitait l’ancien leader du PSP, Walid Joumblatt,” a précisé M. Saad.

Au Parlement, des revendications similaires ont été soulevées par plusieurs blocs parlementaires. Une première réunion a rassemblé les députés de la Rencontre parlementaire consultative indépendante (anciens CPL et indépendants: Ibrahim Kanaan, Neemat Frem, Alain Aoun, Michel Daher, Simon Abi Ramia et Nabil Badr) avec une délégation du bloc de la Modération, composée des députés Ahmad Kheir, Abdel Aziz al-Samad, Sajih Attié et Mohammad Sleiman. Cette réunion s’est déroulée en présence du vice-président du Parlement, le député Elias Bou Saab (ancien CPL).

Une seconde réunion a regroupé la Rencontre parlementaire consultative indépendante avec la Coalition du changement, incluant Marc Daou, Michel Douaihy et Waddah Sadek.

Dans un communiqué conjoint, les blocs ont également appelé “à un cessez-le-feu immédiat, à soutenir la position officielle libanaise en ce sens et à élire un président dans les plus brefs délais.” Ils se sont aussi engagés à “intensifier les contacts et la coordination entre eux et avec tous les blocs parlementaires, sans exception”. Ce renforcement de la coopération entre les différentes parties devrait permettre “d'établir un équilibre sur la scène politique locale” et “d’éviter l'isolement de quiconque au Liban”, peut-on lire dans le texte.

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