Neuf morts dans une frappe israélienne à Damas
Des personnes se rassemblent près de véhicules endommagés sur le site d'une attaque aérienne israélienne sur un immeuble résidentiel le 08 octobre 2024 ©AFP

Le ministère syrien de la Défense a fait état d'au moins neuf civils tués dans une frappe israélienne, mardi à Damas, sur un immeuble qui, selon une ONG basée à Londres, était fréquenté par des Gardiens de la révolution iranienne et des membres du Hezbollah.

"L'ennemi israélien a lancé une agression aérienne visant un immeuble résidentiel et commercial dans le quartier densément peuplé de Mazzé, tuant sept civils, dont des femmes et des enfants", a indiqué un communiqué du ministère précisant que les secouristes continuaient à chercher des survivants.

De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé à Londres et disposant d'un vaste réseau de correspondants dans le pays, a fait état de neuf morts, dont cinq civils, dans un nouveau bilan.

Selon cette ONG, la frappe a visé "un immeuble fréquenté par de hauts dirigeants des Gardiens de la révolution iranienne (l'armée idéologique de la République islamique, ndlr) et des membres du Hezbollah libanais, ainsi qu'une voiture garée devant l'immeuble".

Selon cette organisation, au moins deux des personnes tuées n'étaient pas syriennes, mais elle n'a pas précisé leurs nationalités.

La frappe a touché le quartier huppé de Mazzé, abritant notamment des missions diplomatiques et des bureaux de l"ONU, selon un correspondant de l'AFP, qui a compté une vingtaine de voitures endommagées.

Des photos de l'AFP montrent des colonnes de fumée s'élevant autour d'un immeuble de plusieurs étages, où des lumières sont allumées.

Mercredi dernier, une frappe dans ce même quartier avait fait plusieurs morts, dont le gendre de l’ancien chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre à Beyrouth, selon l'OSDH.

Depuis que la guerre civile a éclaté en 2011 en Syrie, Israël a conduit des centaines de raids sur le pays visant l'armée syrienne et les groupes pro-iraniens, notamment le Hezbollah, déployés en soutien aux forces gouvernementales.

Les autorités israéliennes commentent rarement ces frappes, mais affirment qu'elles ne permettront pas à l'Iran, ennemi juré d'Israël, d'étendre sa présence en Syrie.

Avec AFP

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