La répression du régime iranien continue. Le dernier bilan a fait état d'une soixantaine de morts, alors que le président Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l'ordre à faire preuve de plus de fermeté.
Pour la 12e nuit consécutive, les Iraniens sont descendus dans la rue mardi dans plusieurs villes du pays pour protester contre la mort d'une jeune femme arrêtée par la police des moeurs, malgré la répression qui a fait des dizaines de morts.
Malgré les appels internationaux à cesser le recours à la force contre les manifestants, le pouvoir est resté ferme face aux protestataires accusés d'être des "émeutiers" qui "portent atteinte à la sécurité et aux biens publics".
Les protestations ont lieu tous les soirs depuis le 16 septembre, date à laquelle l'Iranienne de 22 ans, Mahsa Amini, est morte à l'hôpital, trois jours après son arrestation à Téhéran pour non respect du code vestimentaire strict pour les femmes en République islamique d'Iran, qui doivent se couvrir les cheveux en public.
Le dernier bilan a fait état d'une soixantaine de morts depuis 11 jours (AFP)
Selon des médias d'opposition basés hors d'Iran, les manifestations ont repris mardi soir dans différentes villes. Mais des militants ont affirmé que les perturbations des connexions Internet rendaient de plus en plus difficile la transmission des images.
Dans une vidéo partagée en ligne par la chaîne de télévision Manoto (opposition), une femme est montrée sans foulard sur la tête et agitant les bras en l'air dans le quartier de Narmak à Téhéran.
A Sanandaj, chef-lieu de la province du Kurdistan (nord-ouest), d'où était originaire Mahsa Amini, des femmes sont vues en train d'enlever leur foulard alors qu'un homme brûle une banderole avec une photo du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, à Chiraz (sud), selon des informations de l'Iran International TV, basée à Londres.
"Les restrictions à Internet restent en vigueur, mais certaines vidéos sur les manifestations parviennent à sortir", a déclaré le Centre pour les droits humains en Iran, basé à New York.
Pour limiter les protestations, les autorités ont bloqué l'accès à Instagram et à WhatsApp en Iran. Les connexions Internet sont elles perturbées.
Selon un dernier bilan donné mardi par l'agence de presse iranienne Fars, "environ 60 personnes ont été tuées" depuis le début des manifestations le 16 septembre. La police, citée par l'agence officielle Irna, a fait état de 10 policiers morts mais il n'était pas clair si ceux-ci figuraient parmi les 60 morts.
L'ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, a elle fait état lundi soir d'"au moins 76 morts" dont "six femmes et quatre enfants", affirmant avoir obtenu des "vidéos et des certificats de décès confirmant des tirs à balles réelles sur des manifestants".
Les femmes sont à l'avant-garde des manifestations en Iran. Depuis le début des manifestations, elles ont vues sur plusieurs vidéos diffusées par des ONG ou des militants, enlevant leur foulard, montant sur des toits de voitures ou dansant.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l'ordre à agir "fermement" contre les manifestants (AFP)
D'autres vidéos ont montré ces derniers jours la police anti-émeute frappant des manifestants à coups de matraque et des étudiants déchirant de grandes photos du guide suprême iranien Ali Khamenei et de son prédécesseur, l'imam Khomeiny, fondateur de la République islamique.
Et d'après des défenseurs des droits humains, les policiers ont aussi tiré des plombs et à balles réelles sur les protestataires qui ont lancé des pierres, incendié des voitures de police et mis le feu à des bâtiments publics.
Mardi, le ministre de la Santé Bahram Einollahi a accusé les manifestants d'avoir détruit 72 ambulances. L'opposition à l'étranger accuse les autorités d'utiliser les ambulances pour transporter les forces de sécurité.
Les autorités iraniennes accusent les manifestations d'être issues de "complots étrangers" (AFP)
Les responsables iraniens ont démenti tout contact physique entre la police des moeurs et la jeune Mahsa Amini après son arrestation à Téhéran, et disent attendre les résultats de l'enquête.
Ils ont fait état de l'arrestation de plus de 1.200 manifestants depuis le 16 septembre. Des ONG internationales ont fait aussi état de l'arrestation de militants, d'avocats et de journalistes.
Les autorités en Iran dénoncent des "complots étrangers" derrière le mouvement de contestation, pointant du doigt les Etats-Unis, leur ennemi juré.
Les Occidentaux, l'ONU et les ONG internationales ont eux appelé l'Iran à cesser la répression.
Mardi, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a dénoncé "le recours à la violence contre les femmes pour exercer ce qui devrait être une liberté fondamentale".
Les protestations sont les plus importantes depuis celles de novembre 2019, provoquées par la hausse des prix de l'essence en Iran, qui avaient été sévèrement réprimées (230 morts selon un bilan officiel, plus de 300 selon Amnesty International).
Avec AFP
Pour la 12e nuit consécutive, les Iraniens sont descendus dans la rue mardi dans plusieurs villes du pays pour protester contre la mort d'une jeune femme arrêtée par la police des moeurs, malgré la répression qui a fait des dizaines de morts.
Malgré les appels internationaux à cesser le recours à la force contre les manifestants, le pouvoir est resté ferme face aux protestataires accusés d'être des "émeutiers" qui "portent atteinte à la sécurité et aux biens publics".
Les protestations ont lieu tous les soirs depuis le 16 septembre, date à laquelle l'Iranienne de 22 ans, Mahsa Amini, est morte à l'hôpital, trois jours après son arrestation à Téhéran pour non respect du code vestimentaire strict pour les femmes en République islamique d'Iran, qui doivent se couvrir les cheveux en public.
Le dernier bilan a fait état d'une soixantaine de morts depuis 11 jours (AFP)
Selon des médias d'opposition basés hors d'Iran, les manifestations ont repris mardi soir dans différentes villes. Mais des militants ont affirmé que les perturbations des connexions Internet rendaient de plus en plus difficile la transmission des images.
Dans une vidéo partagée en ligne par la chaîne de télévision Manoto (opposition), une femme est montrée sans foulard sur la tête et agitant les bras en l'air dans le quartier de Narmak à Téhéran.
A Sanandaj, chef-lieu de la province du Kurdistan (nord-ouest), d'où était originaire Mahsa Amini, des femmes sont vues en train d'enlever leur foulard alors qu'un homme brûle une banderole avec une photo du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, à Chiraz (sud), selon des informations de l'Iran International TV, basée à Londres.
Forte répression
"Les restrictions à Internet restent en vigueur, mais certaines vidéos sur les manifestations parviennent à sortir", a déclaré le Centre pour les droits humains en Iran, basé à New York.
Pour limiter les protestations, les autorités ont bloqué l'accès à Instagram et à WhatsApp en Iran. Les connexions Internet sont elles perturbées.
Selon un dernier bilan donné mardi par l'agence de presse iranienne Fars, "environ 60 personnes ont été tuées" depuis le début des manifestations le 16 septembre. La police, citée par l'agence officielle Irna, a fait état de 10 policiers morts mais il n'était pas clair si ceux-ci figuraient parmi les 60 morts.
L'ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, a elle fait état lundi soir d'"au moins 76 morts" dont "six femmes et quatre enfants", affirmant avoir obtenu des "vidéos et des certificats de décès confirmant des tirs à balles réelles sur des manifestants".
Les femmes sont à l'avant-garde des manifestations en Iran. Depuis le début des manifestations, elles ont vues sur plusieurs vidéos diffusées par des ONG ou des militants, enlevant leur foulard, montant sur des toits de voitures ou dansant.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l'ordre à agir "fermement" contre les manifestants (AFP)
D'autres vidéos ont montré ces derniers jours la police anti-émeute frappant des manifestants à coups de matraque et des étudiants déchirant de grandes photos du guide suprême iranien Ali Khamenei et de son prédécesseur, l'imam Khomeiny, fondateur de la République islamique.
Et d'après des défenseurs des droits humains, les policiers ont aussi tiré des plombs et à balles réelles sur les protestataires qui ont lancé des pierres, incendié des voitures de police et mis le feu à des bâtiments publics.
Mardi, le ministre de la Santé Bahram Einollahi a accusé les manifestants d'avoir détruit 72 ambulances. L'opposition à l'étranger accuse les autorités d'utiliser les ambulances pour transporter les forces de sécurité.
"Complots étrangers"
Les autorités iraniennes accusent les manifestations d'être issues de "complots étrangers" (AFP)
Les responsables iraniens ont démenti tout contact physique entre la police des moeurs et la jeune Mahsa Amini après son arrestation à Téhéran, et disent attendre les résultats de l'enquête.
Ils ont fait état de l'arrestation de plus de 1.200 manifestants depuis le 16 septembre. Des ONG internationales ont fait aussi état de l'arrestation de militants, d'avocats et de journalistes.
Les autorités en Iran dénoncent des "complots étrangers" derrière le mouvement de contestation, pointant du doigt les Etats-Unis, leur ennemi juré.
Les Occidentaux, l'ONU et les ONG internationales ont eux appelé l'Iran à cesser la répression.
Mardi, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a dénoncé "le recours à la violence contre les femmes pour exercer ce qui devrait être une liberté fondamentale".
Les protestations sont les plus importantes depuis celles de novembre 2019, provoquées par la hausse des prix de l'essence en Iran, qui avaient été sévèrement réprimées (230 morts selon un bilan officiel, plus de 300 selon Amnesty International).
Avec AFP
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