Le chef du Parlement libanais, Nabih Berry, a estimé que la résolution 1559 du Conseil de sécurité (adoptée le 2 septembre 2004 et qui prévoit le désarmement et la dissolution de toutes les milices, y compris le Hezbollah) est désormais “derrière nous”. Une résolution pourtant revendiquée par les Israéliens pour mettre fin à la guerre avec le Hezbollah et par de nombreux Libanais. “Nous ne nous en souvenons plus”, a-t-il même ironisé.
Lors d’un entretien, accordé jeudi soir à la chaîne locale Al-Jadeed, M. Berry a aussi défendu que “la seule résolution internationale” à l’ordre du jour (sous-entendu acceptée) est “la 1701” – celle qui a mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.
“Personne ne peut creuser un fossé entre nous et le Hezbollah”, a-t-il aussi certifié alors qu’il était interrogé sur les tentatives de certains qui ambitionnent de séparer le duopole Amal-Hezbollah.
Concernant le soutien américain en faveur d’un cessez-le-feu, il a déploré que les Américains “nous tendent la main en nous disant qu’ils sont favorables à une solution” alors qu’en réalité, “ces paroles restent plutôt lettre morte sur le terrain (dans leurs actions)”.
M. Berry a toutefois reconnu que les batailles de plus en plus intenses qui sévissent entre Israël et le Hezbollah ont “un impact direct sur les efforts déployés par la communauté internationale pour trouver une solution” à l’impasse libanaise qui s’aggrave chaque jour davantage.
Enfin, le chef du Parlement s’est voulu rassurant, soulignant qu’avec le Premier ministre sortant, Najib Mikati, “nous travaillons jour et nuit pour parvenir à un cessez-le-feu”.
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