Les Casques bleus de la Finul vont garder leurs positions actuelles au Liban malgré les appels d'Israël qui leur demande de se déplacer au moment où la guerre avec le Hezbollah s'intensifie, a déclaré lundi leur chef Jean-Pierre Lacroix.
"Il a été décidé que la Finul conserverait toutes ses positions en dépit des appels lancés par l'armée israélienne pour qu'elle libère les positions qui sont à proximité de la Ligne bleue" entre le Liban et Israël, a ajouté le diplomate français.
Alors que les tensions entre Israël et la mission onusienne se multiplient et que cinq Casques bleus ont été blessés par l'armée israélienne, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait appelé dimanche le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à mettre la Finul “à l'abri immédiatement”. Lundi, il a appelé à un “retrait temporaire” de ces forces.
Les Casques bleus de la Finul ont “vocation à rester”, a affirmé à son tour, lundi, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, à deux jours d'une réunion des contributeurs européens à la mission.
“Le jour où les armes vont se taire (entre Israël et le Hezbollah), il y aura toujours cette Ligne bleue (séparant le Liban d'Israël), il y aura la résolution 1701 ou une nouvelle résolution, il y aura toujours une zone dont il faudra assumer la neutralisation”, a-t-il expliqué sur la chaîne publique France 5.
“C'est pour cela que la mission a vocation à rester. Ce sont les Nations unies qui ont mis ces forces, c'est aux Nations unies de les retirer, sauf contrordre des différentes nations contributrices”, a-t-il ajouté.
Les pays européens contributeurs de la Finul (Italie, France, Espagne et Irlande) doivent se réunir mercredi par visioconférence pour accorder leurs positions au sujet des opérations israéliennes dans le périmètre du QG et des postes de la force internationale.
Les propos de Sébastien Lecornu font écho à ceux du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, selon qui “il n'y aura pas de retrait de la Finul”.
La Finul comprend environ 10.000 Casques bleus. Ses plus gros contingents viennent d'Indonésie, d'Inde, du Ghana, d'Italie et du Népal. La Malaisie, l'Espagne, l'Irlande et la France sont également contributrices en hommes.
Avec AFP
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