Aides au Liban: les promesses creuses de l’Iran
©Ici Beyrouth

L'Iran n’a que des “paroles... paroles... paroles” à nous offrir... Seuls les Arabes soutiennent réellement le Liban dans cette épreuve!

Dans quelques jours, le Liban commémorera le premier mois d’une guerre sanglante et brutale menée par l'armée israélienne.

Le sud du Liban est désormais dévasté et la Békaa n'en est pas moins touchée. La banlieue sud de Beyrouth est réduite à un amas de décombres, tandis que le vieux marché de Nabatiyeh a été pulvérisé par les bombardements. Baalbeck et sa célèbre citadelle n'ont pas échappé aux frappes, ayant entraîné la chute de certaines pierres de ce monument historique. Même les lieux de culte, les hôpitaux et les ambulances n'ont pas été épargnés par la violence des raids.

Cette violence ne se limite plus au sud et à la banlieue sud. Le quartier de Cola à Beyrouth a également été frappé, tout comme Noueiri et Basta, qui ont subi de violents bombardements, occasionnant de nombreuses victimes. Sans oublier le raid intense qui a visé le quartier de Bachoura.

Les avions israéliens ont également frappé le nord, notamment les hauteurs de Batroun et le village de Derbala. Ils ont mené une attaque au drone contre le camp de réfugiés de Beddawi!

Ainsi, les 10.452 km² du Liban sont sous le feu israélien, intensifiant une guerre qui ne fait qu’exacerber des crises économique, sociale, sanitaire, éducative et psychologique déjà profondément enracinées!

L’attaque contre le poste-frontière de Masnaa et la menace de frapper l'aéroport international Rafic Hariri annoncent un blocus imminent! Le secteur médical, quant à lui, multiplie les appels à l'aide.

Sur le plan social, la guerre a déplacé plus d'un million de Libanais, transformant de nombreux citoyens en déplacés. Les centres d'accueil sont saturés et les propriétaires ont profité de la situation pour augmenter les loyers au-delà des capacités financières des familles, désormais contraintes à s’installer dans les rues après avoir fui leurs domiciles réduits en ruine, découvrant leurs maisons détruites à la télévision.

Dans ce contexte, les pays arabes ont intensifié leurs efforts pour venir en aide au Liban. L'Arabie saoudite a ainsi envoyé au pays du Cèdre le premier avion du pont aérien saoudien, chargé de matériel de secours et d’aide médicale.

L'ambassadeur saoudien, Walid Bukhari, a affirmé que "le pont aérien se poursuivra dans les prochains jours", soulignant que le Royaume "mettra tout en œuvre pour fournir l'aide nécessaire au peuple libanais, notamment dans ces moments de crise".

De leur côté, les Émirats arabes unis ont lancé, le 4 octobre, une campagne de secours intitulée "Les Émirats avec toi, ô Liban", sur instruction du président cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane. Cette initiative, impliquant la participation des communautés, des institutions, ainsi que des entités publiques et privées, se poursuivra jusqu’au lundi 21 octobre.

Dans le cadre de ce pont aérien, plus de neuf avions chargés de secours sont déjà arrivés au Liban.

Par ailleurs, l'Égypte, sous la direction du président Abdel Fattah al-Sissi, a acheminé une aide humanitaire et médicale d'urgence.

Les forces armées jordaniennes ont également contribué en envoyant une cargaison d’aide humanitaire à l’armée libanaise, afin de l’aider à surmonter les difficultés actuelles.

L’Union européenne a de son côté débloqué une aide humanitaire de 10 millions d’euros pour soutenir les personnes affectées par les combats.

Au Canada, le ministre du Développement international, Ahmed Hussen, a annoncé une contribution de 10 millions de dollars.

Du côté de la France, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a supervisé l’envoi de 12 tonnes de matériel médical, destinées à soigner un millier de blessés graves.

Enfin, selon l’agence de presse Anadolu, un avion turc transportant de l’aide et du matériel médical a atterri au Liban pour renforcer les capacités du secteur de la santé.

Mais une question persiste: où est l'Iran?

Dans cet élan de solidarité et de soutien humanitaire, il est difficile de ne pas s'interroger sur l'absence de l'Iran et sur son rôle. Le Hezbollah, considéré comme l'un de ses principaux relais, n’a déclenché cette guerre de soutien qu'à la demande de Téhéran. Mais où est donc le soutien promis, même sur le plan humanitaire?

À ce jour, les aides iraniennes se résument à des déclarations, accompagnées de rumeurs relayées par les médias au sujet d’un avion iranien qui aurait rebroussé chemin sous la menace israélienne. Pendant ce temps, les avions transportant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, atterrissent au Liban sans encombre, sans le moindre avertissement israélien – à moins qu’ils ne soient capables d'échapper aux radars israéliens!

Pour l’instant, l’aide de l'Iran se limite à l’insistance d'Araghchi à relier le front libanais à celui de Gaza, ainsi qu'à sa visite qui a laissé une impression négative sur la scène politique libanaise, sans oublier le passage de solidarité de M. Ghalibaf à Beyrouth et ses larmes qu'il semblait prêt à verser pour le Liban et son peuple.

Ainsi, l'Iran n’a que des “paroles... paroles... paroles” à nous offrir... Seuls les Arabes soutiennent réellement le Liban dans cette épreuve!

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