Netanyahou refuse un cessez-le-feu unilatéral au Liban
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le président français, Emmanuel Macron ©(Photo par PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP)

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a déclaré mardi qu'il s'opposait à un "cessez-le-feu unilatéral" au Liban lors d'un appel téléphonique avec le président français, Emmanuel Macron, selon un communiqué publié par son bureau.

"Le Premier ministre a déclaré lors de la conversation qu'il était opposé à un cessez-le-feu unilatéral, qui ne change(rait) pas la situation sécuritaire au Liban (...)", a déclaré M. Netanyahou.

"S'affranchir des décisions de l'ONU"

Le Premier ministre israélien ne doit pas "s'affranchir des décisions de l'ONU", avait averti plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron, selon des participants au Conseil des ministres, rappelant que c'est une résolution onusienne qui a "créé" l’État d'Israël.

"M. Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU", a lancé le chef de l’État, en allusion au vote en novembre 1947 par l'Assemblée générale des Nations unies du plan de partage de la Palestine en un État juif et un État arabe.

"Et par conséquent ce n'est pas le moment de s'affranchir des décisions de l'ONU", a-t-il poursuivi, alors qu'Israël intensifie son offensive terrestre contre le Hezbollah dans le sud du Liban, où sont déployés des Casques bleus. 

M. Netanyahou a riposté en affirmant que la création de son pays émanait de la "guerre d'indépendance" de 1948, et non d'une décision de l'ONU.

"Un rappel au président de la France: ce n'est pas la résolution de l'ONU qui a établi l'État d'Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d'indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de l'Holocauste - notamment du régime de Vichy en France", a-t’il déclaré dans un communiqué.

La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies affirme que seuls l'armée libanaise et cette mission de paix de l'ONU (Finul) doivent être déployés dans le sud du Liban et stipule la cessation des hostilités des deux côtés de la frontière.

Mais le Premier ministre israélien a affirmé que le Hezbollah utilisait "les installations et les positions de la Finul comme couverture afin de mener ses attaques" contre Israël, et a appelé dimanche le patron de l'ONU, Antonio Guterres, à mettre les Casques bleus "à l'abri immédiatement".

Vendredi dernier, le président français avait jugé "tout à fait inacceptable" que les Casques bleus soient "visés délibérément par les forces armées israéliennes".

Samedi, il avait exprimé "sa grande inquiétude quant à l’intensification des frappes israéliennes au Liban et leurs conséquences dramatiques pour les populations civiles", et avait parallèlement demandé au Hezbollah de "cesser immédiatement" les frappes contre Israël, réitérant son appel à un cessez-le-feu immédiat au Liban.

Avec AFP

 

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