L’ancien chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a estimé qu’une application de l’accord de Taëf (1989) éviterait "le débat stérile" à l’égard des résolutions onusiennes 1559 (2004) et 1680 (2006).
"Le traité de Taëf stipule que la souveraineté de l'État doit s'étendre à tout le territoire libanais […]. Il confirme également l'accord d'armistice conclu en 1949 entre le Liban et Israël", a-t-il expliqué au terme d’un entretien, mercredi soir, avec le Premier ministre sortant, Najib Mikati, précédé d’une visite au président de la Chambre, Nabih Berry.
Selon M. Joumblatt, l’attachement à ces deux accords permettrait d’éviter un "conflit interne".
La résolution 1559 implique, entre autres, "le désarmement de toutes les milices libanaises et non libanaises", ce que le Hezbollah refuse. La 1680 réitère l’appel à l’application de la 1559 et réaffirme la consécration de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique du Liban.
Par ailleurs, M. Joumblatt a également rappelé, à l’issue de son entretien avec M. Berry, la réunion tripartite du 2 octobre dernier, qui avait rassemblé les deux personnalités avec M. Mikati à Aïn el-Tiné.
Il a réitéré les objectifs annoncés à l’issue de cette rencontre, à savoir un cessez-le-feu basé sur la résolution 1701 et le déploiement de l’armée libanaise au sud, ainsi que l’élection d’un président consensuel, même si un accord de cessez-le-feu n’est pas conclu.
Par ailleurs, l’ancien chef du PSP a appelé les pays occidentaux, notamment la France et les États-Unis, à "apporter une aide concrète et efficace à l'armée libanaise pour qu'elle puisse s'acquitter de la tâche qui lui a été confiée" au Liban-Sud. Ce commentaire intervient à la veille de la tenue d’une conférence internationale dédiée au Liban, qui se tiendra à Paris le 24 octobre, sur une initiative du président Emmanuel Macron et à laquelle l’ambassadeur de France, Hervé Magro, a transmis une invitation officielle à M. Mikati.
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