L'opposition remet en question la séance parlementaire convoquée par Berry
Le chef du Parlement libanais, Nabih Berry ©Agence nationale de l'information

Les députés de l'opposition ont appelé, samedi, le président du Parlement, Nabih Berry, à tenir une session parlementaire dédiée à l’élection présidentielle lors de la séance qu’il a convoquée pour le 22 octobre.

M. Berry a convoqué une séance parlementaire pour mardi prochain à 11 heures, afin d'élire deux secrétaires, trois délégués ainsi que des membres des commissions parlementaires, «conformément au paragraphe 2 de l'article 44 de la Constitution et aux articles 3 et 19 du règlement intérieur du Parlement».

Le député des Forces libanaises (FL), Ghassan Hasbani, s'est interrogé sur le fait que «cette convocation ne soit pas accompagnée d'une date fixée pour une session visant à élire un président de la République, d'autant plus que le Parlement peut se réunir, même dans ces circonstances».

Pour sa part, le député Ziad Hawat a appelé M. Berry à «profiter» de la séance parlementaire prévue le 22 octobre pour «élire un président capable de sauver le Liban».

Il a souligné que cette étape pourrait se produire à la suite d’un «changement de dynamique vers l'élection d'un président par toutes les forces politiques après une vacance paralysante de deux ans».

Sur son compte X, M. Hawat a affirmé que «la gravité de la situation exige que nous prenions tous l'initiative. Il est crucial de former un nouveau gouvernement de sauvetage capable de négocier avec la communauté internationale pour obtenir un cessez-le-feu et s'engager à mettre en œuvre les résolutions internationales».

De son côté, le député des FL Georges Okaïs a critiqué la convocation par M. Berry de la séance de mardi.

«Ne devrait-il pas, en priorité, profiter du fait que les députés seront présents à l'heure prévue et, immédiatement après l'élection des commissions, convoquer une session pour élire un président?» s’est-il exclamé.

«N'est-ce pas une insulte pour chaque député de participer à la session générale, puis de partir en faisant des déclarations appelant à l'élection d'un président?» a-t-il ajouté.

M. Okaïs a également estimé que «les blocs parlementaires devraient saisir cette occasion pour rester à l'Assemblée générale après l'élection des commissions et procéder à l'élection d'un président».

«Nous attendons la réponse du président du Parlement et la position des autres blocs», a-t-il déclaré sur son compte X.

Le Liban est sans président depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre 2022. Selon la Constitution, le Parlement ne devrait se réunir que pour élire un nouveau chef d'État. Douze sessions tenues depuis septembre 2022 ont échoué en raison de l'absence de consensus politique.

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