Le Liban face à la résolution 1559, Hochstein propose des mécanismes pour la 1701
Cette image satellite, prise le 8 octobre 2024, montre une vue de la base de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) dans la zone côtière de Naqoura, au sud du Liban, près de la frontière avec le nord d'Israël. ©Planet Labs PBC / AFP

Une source diplomatique auprès des Nations unies a indiqué que le Liban ne peut pas négliger l'application de la résolution 1559 s'il entend véritablement se conformer à la résolution 1701. Elle a également précisé que le Liban a réaffirmé son engagement envers ces deux résolutions, ainsi que la résolution 1680, en soutenant la récente décision du Conseil de sécurité de renouveler le mandat des forces internationales dans le sud du Litani, adoptée le 28 août et connue comme résolution 2749.

Sur le plan technique, le paragraphe 1 de cette résolution stipule que le Conseil de sécurité appelle à la pleine application de la résolution 1701 et met en avant l'objectif d'atteindre une solution durable fondée sur les principes et éléments énoncés au paragraphe 8 de la résolution 1701. Ce paragraphe appelle à l'application complète des dispositions de l'accord de Taëf, ainsi que des résolutions 1559 et 1680 qui exigent le désarmement de tous les groupes armés au Liban.

À la lumière de ces faits, la source diplomatique aux Nations Unies a révélé que des discussions franco-iraniennes se déroulent en coulisses pour garantir la pleine application de la résolution 1701, y compris celle des résolutions 1559 et 1680. Les États-Unis sont informés des avancées de ces pourparlers par leur médiateur, Amos Hochstein, qui évalue la possibilité d'un résultat décisif susceptible de recevoir l'approbation des États-Unis et d'Israël, ouvrant ainsi la voie au processus de mise en œuvre.

De plus, la source a souligné que les discussions concernant une nouvelle résolution du Conseil de sécurité traitant de la situation dans le sud du Liban ne sont pas actuellement appropriées en raison du conflit en cours entre les États-Unis et la Russie sur la crise ukrainienne. Conflit qui affecte tous les sujets impliquant les deux nations, y compris les développements au Moyen-Orient et les relations avec Téhéran. 

Par ailleurs, la situation sur le terrain dans le sud du Liban demeure incertaine. En conséquence, les Américains, par l'intermédiaire de M. Hochstein, discutent de ce qui est appelé la résolution 1701 Plus. Toutefois, cela ne signifie pas un amendement à la résolution existante, car modifier les résolutions du Conseil de sécurité n'est pas envisageable dans le cadre des Nations unies. Ainsi, la proposition de l’émissaire américain vise à établir des mécanismes de mise en œuvre de la résolution 1701 du point de vue libanais, détaillant le déploiement de l'armée et des forces de la Finul, le désarmement du Hezbollah dans le sud du Litani, ainsi que les mesures et procédures nécessaires pour garantir l’absence d'armes illégales et de groupes armés dans la région.

Enfin, la source diplomatique aux Nations unies a souligné que les mécanismes globaux de mise en œuvre de la résolution 1701 seront appliqués de manière stricte et dépendront des actions des forces israéliennes dans le cadre de leurs opérations terrestres dans le sud du Liban. Par conséquent, Amos Hochstein ne donnera pas de détails sur ces mécanismes, vu que la partie israélienne n’a pas encore pleinement divulgué ses intentions. Toutefois, les signes sur le terrain indiquent qu’Israël n’est plus disposé à accepter la résolution 1701. Il est important de noter que les forces israéliennes opérant dans la zone frontalière ciblent les deux piliers essentiels de la résolution 1701: l'armée libanaise et les forces de la Finul.

 

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