Une information a circulé, mardi matin, selon laquelle les Forces de la sécurité intérieure (FSI) auraient décidé de retirer les agents de sécurité de la gendarmerie de Rmeich.
Cette supposée décision a provoqué un mouvement de protestation chez les habitants de cette localité qui ont observé un sit-in devant la gendarmerie, rejetant “la décision de l'État de l'évacuer” et appelant “le gouvernement à ne pas les abandonner à leur sort”.
Ce village frontalier du Liban-Sud est l’un des rares à ne pas avoir été déserté, ses habitants étant déterminés à y rester malgré le conflit armé qui oppose le Hezbollah à Israël depuis un an.
Milad Alam, président du conseil municipal de Rmeich, a déclaré en matinée que les contacts établis avec les autorités ont abouti, assurant que la gendarmerie sera maintenue au village.
“L’armée libanaise a également opéré un redéploiement dans la région malgré les circonstances difficiles”, a-t-il ajouté lors d’un entretien accordé à la chaîne locale MTV.
Par ailleurs, M. Alam a souligné que “les habitants ne quitteront pas leur terre et ne l'abandonneront pas facilement”, affirmant que “les aides leur sont acheminées grâce au soutien de l'armée”.
Cette situation a aussi soulevé un tollé dans les milieux politiques locaux. Plusieurs personnalités se sont exprimées via la plateforme X, remettant en question cette initiative. Selon le député Achraf Rifi, “la présence des forces de sécurité est une chose naturelle qui aide les habitants à rester et à sentir que l'État est à leurs côtés, en particulier dans les moments difficiles”.
Pour sa part, le chef du Mouvement du changement, Elie Mahfoud, a salué “l'action de l'État visant à maintenir opérationnelles ses agences, telles les gendarmeries et autres institutions”, soulignant qu’il s’agit là du “moindre de ses devoirs”.
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