Explosions entendues à Téhéran, Israël annonce mener des frappes en Iran
Le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, s'exprime au cours d'une intervention, le 21 octobre 2024. ©Armée israélienne / AFPTV

La télévision d'Etat iranienne a fait état dans la nuit de vendredi à samedi de "fortes explosions" près de Téhéran, tandis que plusieurs médias locaux évoquent de "fortes détonations" dans la capitale iranienne.

"Il y a quelques minutes, de fortes explosions ont été entendues dans les environs de Téhéran", a indiqué un présentateur de la télévision d'Etat, ajoutant que "leur origine n'est pas claire".

Un journaliste de l'AFP présent dans le centre de Téhéran a confirmé avoir entendu plusieurs explosions.

L'armée israélienne a annoncé de son côté samedi mener des "frappes de précision" sur des cibles militaires en Iran "en réponse à des mois d'attaques continues" de la République islamique.

"En réponse à des mois d'attaques continues du régime iranien contre l'Etat d'Israël, l'armée israélienne mène en ce moment des frappes précises sur des cibles militaires en Iran", a indiqué l'armée dans un communiqué, avant d’ajouter que ses "capacités défensives et offensives" étaient "pleinement mobilisées".

"Le régime iranien et ses alliés dans la région n'ont eu de cesse d'attaquer Israël depuis le 7 octobre (2023) - sur sept fronts - dont des attaques depuis le sol iranien (....). L'Etat d'Israël a le droit et le devoir de répondre. Nos capacités défensives et offensives sont pleinement mobilisées", précise le communiqué.

L'Iran a lancé le 1er octobre quelque 200 missiles sur Israël, incluant pour la première fois plusieurs missiles hypersoniques.

Israël avait juré de faire payer à l'Iran cette attaque.

Explosions entendues à Damas

En parallèle, la défense anti-aérienne de l'armée syrienne a intercepté tôt samedi des "cibles ennemies" dans les environs de Damas, a rapporté l'agence nationale officielle syrienne Sana au moment où Israël disait lancer des frappes en Iran.

"Notre défense anti-aérienne se confronte à des cibles hostiles dans le ciel des environs de Damas", a précisé l'agence nationale syrienne Sana sur sa chaîne Telegram, après avoir rapporté "des bruits d'explosions" entendues dans les environs de la capitale syrienne.

Les frappes surviennent dans un contexte de tensions régionales exacerbées depuis un an par la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, et son débordement au Liban voisin, où l'armée israélienne affronte le Hezbollah.

Ces formations s'opposent à Israël et sont soutenus financièrement et militairement par l'Iran, qui fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère, depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Les tirs de missiles iraniens du 1er octobre ont été présentés par Téhéran comme des représailles à des frappes israéliennes au Liban, qui ont coûté fin septembre la vie à un général iranien et au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

Ce dernier, qui a dirigé pendant plus de trente ans la formation pro-iranienne, entretenait des liens étroits avec Téhéran.

Les responsables iraniens ont aussi justifié cette opération comme une réponse à l'assassinat sur leur territoire, imputé à Israël, de Ismaïl Haniyé, alors chef du Hamas.

 

Avec AFP

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