Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence lundi pour discuter de la situation au Moyen-Orient après une demande de l'Iran, a annoncé dimanche à la presse la présidence suisse du Conseil.
Cette réunion se tiendra à 15H00 heure de New York (19H00 GMT), et fait suite à une demande formulée par l'Iran et soutenue par l'Algérie, la Chine et la Russie, a précisé la présidence.
Plus tôt dans la journée, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à se réunir d'urgence pour condamner les frappes israéliennes de samedi contre l'Iran.
Dans une lettre envoyée au secrétaire général des Nations unies et au président du Conseil, M. Araghchi a demandé "une réunion urgente du Conseil de sécurité pour prendre une position décisive et condamner cette agression", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères faisant référence aux frappes israéliennes.
Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait se réunir lundi pour discuter de l'attaque israélienne contre l'Iran, selon des sources diplomatiques.
Israël a mené tôt samedi des frappes contre des sites militaires en Iran, en représailles à une attaque de missiles iranienne le 1er octobre sur son sol.
L'armée israélienne a visé des installations de fabrication de missiles et des batteries de missiles sol-air ainsi que d'autres systèmes aériens dans le pays.
Tel-Aviv a notamment mis en garde Téhéran contre toute réaction.
Dans sa lettre, Abbas Araghchi indique que "la plupart des projectiles tirés ont été interceptés par les systèmes de défense iraniens", mais note que l'attaque "a endommagé les points visés" et causé la mort de quatre soldats.
L'attaque israélienne constitue une "violation claire de la souveraineté" de l'Iran, qui "se réserve le droit (...) de répondre à cette agression criminelle", a-t-il ajouté.
"Réponse appropriée"
En parallèle, le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé dimanche que la République islamique ne cherchait pas la guerre, mais a promis une "réponse appropriée" aux frappes israéliennes.
"Nous ne cherchons pas la guerre, mais nous défendrons les droits de notre nation et de notre pays", a déclaré M. Pezeshkian lors d'un Conseil des ministres. "Nous donnerons une réponse appropriée à l'agression du régime sioniste", a-t-il ajouté.
M. Pezeshkian a imputé la montée des tensions régionales à l'« agression » d'Israël et au soutien des États-Unis à ce pays, que Téhéran ne reconnaît pas.
« Si les agressions du régime sioniste et ses crimes se poursuivent, les tensions s'aggraveront », a déclaré le président iranien.
Le président iranien a ajouté que les États-Unis avaient « promis de mettre fin à la guerre en échange de notre retenue, mais ils n'ont pas tenu leur promesse ».
Avec AFP
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