L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Amos Hochstein, présenterait à Tel Aviv une proposition détaillée sur un accord en vue d’un règlement du conflit Hezbollah/Israël, selon des informations relayées par plusieurs médias.
Attendu en Israël, M. Hochstein poursuit ses initiatives diplomatiques centrées sur un cessez-le-feu et sur l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU au Liban.
Lors de sa dernière visite à Beyrouth, le 21 octobre, il avait assuré que les États-Unis œuvraient pour parvenir à une "formule qui permettrait de mettre un terme au conflit une bonne fois pour toutes".
Le document, qui serait élaboré par M. Hochstein, développerait une démarche en onze points, principalement basée sur la mise en œuvre de la 1701.
Le point de départ serait une trêve de vingt-et-un jours, qui comprendrait la “cessation des hostilités entre Israël et tous les groupes armés au Liban, y compris l'arrêt des vols de l'armée de l'air israélienne au-dessus du Liban et l'arrêt des tirs de roquettes et de drones par le Hezbollah”.
Parallèlement, l’accord préconiserait le retrait du Hezbollah, avec ses armes et équipements, au nord du fleuve Litani, ainsi qu’un retrait israélien derrière la Ligne bleue.
En outre, le document prévoirait le renforcement de la présence de l'armée libanaise au sud du Litani, avec le déploiement de 8.000 soldats supplémentaires, ainsi qu’une consolidation du contrôle de l'armée à l'aéroport, au port de Beyrouth et aux postes-frontières avec la Syrie. L’accord exigerait aussi la fermeture des passages de contrebande terrestres entre le Liban et la Syrie.
M. Hochstein appellerait également à une conférence internationale pour soutenir l’institution militaire libanaise, selon le texte.
Quant à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), elle serait destinée à opérer librement au sud du Litani grâce à la mise en place d’un nouveau mécanisme juridique.
Le texte stipulerait aussi l’ouverture de négociations pour fixer définitivement les frontières terrestres entre le Liban et Israël.
Enfin, une commission franco-britannique-allemande serait chargée de superviser la mise en œuvre de ce nouvel accord.
En attendant… Hochstein
Entre temps, à Beyrouth, on demeure dans l’attente des résultats des pourparlers menés par le diplomate américain en Israël.
"Nous devons attendre ce que l'envoyé américain Amos Hochstein apportera", a indiqué le ministre sortant des Travaux publics, Ali Hamiyé, à la chaîne locale Al-Jadeed.
Selon lui, si M. Hochstein contacte les bureaux du chef du Parlement, Nabih Berry, et du Premier ministre sortant, Najib Mikati, pour les rencontrer à l’issue de sa visite à Tel Aviv, "les choses iront dans une direction quelque peu positive".
Par ailleurs, il a précisé que "nous ne pouvons pas sacrifier notre pays et notre souveraineté", notant que le gouvernement prendrait la décision appropriée à l’égard de "tout mécanisme de mise en œuvre de la résolution 1701 qui lui serait fourni par le biais de la présidence du Conseil, en coordination avec M. Berry".
Commentaires