Ryad pourrait avancer \
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane pendant sa rencontre avec le secrétaire d'État américain à Ryad, le 23 octobre 2024. ©Nathan Howard/POOL/AFP

L'Arabie saoudite pourrait avancer "assez rapidement" sur certains accords bilatéraux avec les États-Unis, même si un méga-accord impliquant la reconnaissance d'Israël reste encore éloigné, a affirmé jeudi son chef de la diplomatie.

Ryad négocie, depuis l'année dernière, un pacte de défense avec Washington et une assistance pour son programme nucléaire civil.

Dans le cadre d'un tel accord, le royaume du Golfe, qui abrite les sites les plus saints de l'Islam, reconnaîtrait Israël.

Le mois dernier, le prince héritier et dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane, a toutefois clairement conditionné une telle reconnaissance à la création d'un État palestinien.

Un accord de normalisation "est hors de question jusqu'à ce que nous ayons une résolution sur la création d'un État palestinien", a répété jeudi son ministre des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, lors du forum Future Investment Initiative à Ryad.

D’autres accords bilatéraux avec Washington pourraient toutefois aboutir, a-t-il affirmé, en expliquant que les négociations portaient sur des "accords multiples".

"Sur certains d'entre eux nous pouvons probablement progresser assez rapidement et certains (...) concernant notamment le commerce ou l'intelligence artificielle, ne sont pas liés à de tiers parties", affirmé le prince Fayçal.

Des responsables au sein de l'administration du président américain Joe Biden ont décrit les négociations en cours comme devant donner lieu à un méga-accord, écartant la possibilité de séparer les différents volets.

Le prince Fayçal a reconnu jeudi que les éléments relatifs à la défense étaient liés à la normalisation.

"Certains des accords de coopération en matière de défense les plus importants sont beaucoup plus compliqués", a-t-il souligné.

"Nous serions certainement ouverts à une opportunité de les conclure avant la fin du mandat de l'administration actuelle, mais cela dépend d'autres facteurs qui échappent à notre contrôle", a-t-il ajouté.

Le diplomate saoudien a également affirmé que son pays n'avait aucune préférence quant au vainqueur de l'élection présidentielle américaine de la semaine prochaine.

"Nous avons déjà travaillé avec le président (Donald) Trump, donc nous le connaissons et nous pouvons trouver un moyen de travailler très bien avec lui", a-t-il déclaré.

"Mais nous connaissons aussi, évidemment, l'équipe qui travaille actuellement avec l'administration Biden. La vice-présidente (Kamala) Harris fait partie de cette équipe, et nous avons pu établir une relation de travail très solide. Donc nous n'avons absolument aucune préférence", a-t-il affirmé.

Avec AFP

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