Le commando israélien a brouillé les radars de la Finul lors de l’opération de Batroun
©Ici Beyrouth

Selon l’enquête préliminaire sur l'enlèvement de Imad Amhaz à Batroun, par un commando israélien, l'armée israélienne a utilisé un canot capable de perturber les radars de la Finul, pour capturer le jeune homme qu’elle décrit comme étant “un agent” du Hezb, indique l'AFP qui cite une source judiciaire.

"Selon l'enquête, l'armée israélienne a utilisé un canot militaire rapide équipé de dispositifs avancés capables de perturber les radars", de la Force intérimaire des Nations unies au Liban

(Finul), chargée de surveiller les côtes libanaises, a-t-elle ajouté.

C’est l'Allemagne qui assume le commandement de la force navale de la Finul depuis 2021. Selon son site Internet, cette force est chargée de soutenir la marine libanaise dans la surveillance de ses eaux territoriales, d'assurer la sécurité des côtes et d'empêcher l'entrée d'armes ou de matériels connexes au Liban par voie maritime, sans autorisation.

L'enquête préliminaire a montré que "l'opération a été menée avec précision et rapidité et a été préparée de manière professionnelle", selon la même source qui a décrit l'incident comme étant "un crime de guerre ayant conduit à une violation

de la souveraineté nationale et à l'enlèvement d'un citoyen libanais (..) d'autant que le crime

a été commis dans une zone sûre", épargnée par le conflit entre le Hezbollah et Israël.

La partie libanaise "ne peut pas soumettre les forces de la Finul à une enquête ni leur demander de lui fournir des informations ou des images surveillées par ses radars car elles bénéficient d'une immunité", a-t-elle poursuivi.

Israël avait confirmé samedi avoir capturé un "agent de haut rang du Hezbollah" lors d'une opération menée par une unité d'élite de la marine à Batroun, alors qu’une source militaire libanaise avait fait état de l'enlèvement d'un "civil" par un "commando naval".

L'homme, Imad Amhaz, âgé d'une trentaine d'années, suivait une formation à l'Institut des sciences maritimes et technologiques (Marsati) et résidait dans des logements de l'Institut.

 

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