Les organismes économiques, dirigés par l'ancien ministre Mohammad Choucair, se sont réunis jeudi avec le ministre sortant des Télécommunications, Johnny Corm, pour discuter de la fourniture d’Internet par satellite comme option pour parer à toute opération qui pourrait priver le Liban de l’internet afin d'éviter que le pays ne soit isolé du monde extérieur.
M. Choucair a souligné l'importance de la réunion, rappelant par la même occasion que le secteur privé libanais, qui a beaucoup souffert de la crise économique, a constitué le principal levier de reconstruction du pays. “Aujourd'hui, tous ceux qui y vivent sont menacés de tomber et de s'écraser au fond du gouffre, si l’internet est coupé au Liban en raison des attaques israéliennes, sans aucune option de secours”, a-t-il dit.
Il a averti que cette question nationale ne peut être traitée “à la légère”, car, si l’internet est coupé au Liban, toutes les institutions privées, toutes les professions et toutes les entreprises seront à l’arrêt. Il a insisté sur le fait que “les répercussions de cette éventualité sont bien plus dangereuses que l'effondrement économique et porteront un coup fatal au secteur privé et au Liban”.
Sur cette base, M. Choucair a appelé l'État libanais, ainsi que tous ses responsables et agences, à agir le plus rapidement possible et à trouver des solutions immédiates avant qu'il ne soit trop tard.
De son côté, M. Corm a présenté les étapes des négociations avec Starlink, notant que le ministère des Télécoms n’a cessé d’œuvrer en déployant de grands efforts pour assurer l'internet dans le pays via Starlink. Il a néanmoins rencontré plusieurs obstacles, dont le plus important est peut-être la non-approbation par le gouvernement et les services de sécurité du contrat avec Starlink.
Il a souligné que malgré cela, son ministère poursuit ses efforts pour assurer l’internet via des satellites d'autres parties, car “nous voulons offrir des alternatives aux Libanais”.
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