La vie quand t'es mort, réalisé par Raphaël Frydman, remporte le grand prix de l'Artefact AI Film Festival. Ce court-métrage visionnaire, mêlant IA et créativité humaine, redéfinit les limites de la création cinématographique moderne.
Ce court-métrage "n'aurait jamais pu exister sans l'intelligence artificielle" : lauréat de l'un des tout premiers festivals dédiés aux films créés avec cette technologie en plein essor, le réalisateur Raphaël Frydman voit dans cet outil une aide indispensable à la création.
Le jury de l'Artefact AI Film Festival, présidé par Jean-Pierre Jeunet (La Cité des enfants perdus, Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, Un long dimanche de fiançailles), a décerné son grand prix à ce réalisateur de 47 ans pour La vie quand t'es mort.
Ce court-métrage de 5 minutes sera diffusé dans le réseau de salles MK2, et son réalisateur a reçu une récompense de 10.000 euros.
"Ce film existait déjà, il était simplement au fond de mon bureau," a-t-il confié lors de la réception de son prix. "Il n'aurait jamais pu exister sans l'IA, je n'avais pas les moyens nécessaires."
Dans un style ultra-réaliste, avec un rendu digne d'un film tourné de façon classique, La vie quand t'es mort place le spectateur dans la tête d'un enfant imaginant la vie après la mort. Le film mêle des époques et des décors variés, allant de l'Égypte antique à l'exploration spatiale.
Pour réaliser son court-métrage, Raphaël Frydman a utilisé l'intelligence artificielle pour la musique, l'animation et même le storyboard. Travaillant seul dans son salon pendant plus d'un mois, il ne compte pas s'arrêter là et envisage déjà d'intégrer cette technologie dans ses futurs projets.
L'intelligence artificielle connaît un développement fulgurant ces dernières années, capable de générer des images, de travailler sur des scénarios ou des voix. Comme dans d'autres domaines, son succès suscite des craintes pour l'emploi.
Se présentant comme le premier festival de ce genre, l'Artefact AI Film Festival souhaite démontrer que "l'intelligence artificielle ne remplacera jamais l'humain", selon son cofondateur Vincent Luciani.
MK2, l'un des principaux acteurs du cinéma d'auteur en France, est associé à ce projet. "Un film, c'est d'abord le regard artistique d'une personne qui cherche à transmettre une histoire," explique à l'AFP son directeur général Elisha Karmitz, également membre du jury. "On doit s'éduquer pour mieux comprendre les risques" de cette technologie, ajoute-t-il.
Avec AFP
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