Le secrétaire général de l'Association des banques du Liban, Fadi Khalaf, a indiqué que l'inscription du Liban sur la liste grise du Groupe d'action financière (GAFI) impose de nouveaux défis au secteur bancaire, mais ne constitue pas une menace directe pour ses opérations ou sa pérennité. Il a estimé qu'“en mettant en œuvre des politiques plus préventives, en renforçant la transparence et en coopérant avec les institutions internationales, les banques libanaises peuvent contenir toute répercussion indirecte et bien s'adapter à cette nouvelle situation”. Il a assuré que cette adaptation confirmera la capacité du secteur bancaire à continuer de résister et d’interagir positivement avec les différents défis auxquels il est confronté.
M. Khalaf s’est exprimé en ces termes dans le préambule du rapport mensuel de l’ABL intitulé “Les banques libanaises et les défis de la liste grise”.
Il a rappelé que depuis des années, les banques libanaises ont pris des mesures sérieuses pour se conformer aux normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme dans le cadre de leurs politiques de coopération avec les institutions financières internationales. Cette conformité comprend l'adoption de systèmes modernes, la mise en œuvre de politiques strictes qui imposent un contrôle et un suivi de toutes les opérations financières. Les banques libanaises ont affirmé leur engagement continu à moderniser et à développer leurs systèmes conformément à l'évolution des exigences du GAFI, ce qui inclut l'adoption des dernières technologies pour faciliter le processus de conformité automatique et améliorer la transparence.
De plus, grâce à leur application des normes internationales, les banques libanaises ont réussi à maintenir leurs relations avec les banques correspondantes étrangères, considérées comme une artère vitale pour relier le marché libanais à l'économie mondiale.
Même si l’inscription du Liban sur la liste grise ne constitue pas une menace directe pour le secteur bancaire, des effets indirects pourraient progressivement apparaître. Cela pourrait poser certains défis qui doivent être abordés avec prudence: une surveillance accrue par les banques correspondantes, une baisse de l’attractivité des investissements étrangers, des effets potentiels sur les facilités financières internationales et sur les notations de crédit internationales.
Malgré tout, les banques libanaises restent confiantes dans leur capacité à faire face aux éventuels effets indirects qui pourraient découler de l’inscription du Liban sur la liste grise. Le secteur bancaire libanais a prouvé sa capacité à s'adapter à divers défis depuis le début de la crise systémique au Liban, notamment grâce à son souci d'améliorer la transparence, de maintenir l'efficacité opérationnelle et de respecter les directives internationales.
Afin de réduire les impacts indirects, les banques libanaises s'efforcent actuellement de renforcer leurs relations avec les organismes de réglementation internationaux et d'accroître leur coopération avec les institutions financières correspondantes.
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