L’opposition dénonce des négociations pour un cessez-le-feu excluant l’État libanais
Le bureau politique des Kataëb appelle à impliquer le Parlement et le gouvernement libanais dans les négociations pour un cessez-le-feu. ©Al Markazia

Les partis Kataëb et Forces libanaises ont dénoncé, mardi, les négociations en cours pour un cessez-le-feu, menées par l’intermédiaire de l’envoyé américain, Amos Hochstein, car elles impliquent le Hezbollah et son allié iranien, et non l’État libanais.

Pour sa part, le parti Kataëb a refusé que le Hezbollah soit l’unique interlocuteur, appelant à inclure le Parlement et le gouvernement dans les discussions concernant un cessez-le-feu, dans un communiqué publié mardi à la suite d’une réunion de son bureau politique.

Les députés devraient être informés des détails du document discuté, afin d’être impliqués dans la prise de décision, selon le texte. Ainsi, le Parlement pourrait “jouer son rôle représentatif pour préserver la décision du peuple libanais en faveur de la paix, après qu’il a été entraîné dans la guerre contre son gré”.

“La situation critique requiert de ne pas s'écarter des principes constitutionnels, surtout en l'absence d’un président de la République, et exige que l'opinion publique soit informée de la véracité des délibérations”, peut-on lire dans le communiqué.

Le bureau politique a également insisté sur “la nécessité d'appliquer les résolutions internationales dans leur intégralité, notamment la décision de limiter les armes à la seule armée libanaise”.

De leur côté, les Forces libanaises ont aussi souligné que “les négociations en cours sont menées entre Israël et le Hezbollah, et non entre Israël et l'État libanais”. Elles “ne reflètent ni la volonté ni les aspirations des Libanais à une souveraineté complète, occultée depuis 34 ans”, peut-on lire dans le communiqué publié mardi, au terme d’une réunion du Conseil exécutif et du bloc parlementaire du parti.

“Toute négociation doit être menée exclusivement par l'État, conformément aux dispositions constitutionnelles pertinentes et aux conditions fixées par l'État, en se basant sur les textes de référence, à commencer par l'accord de Taëf, jusqu'aux résolutions internationales 1559, 1680 et 1701, selon le texte.

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