Le Réseau du secteur privé libanais (LPSN) a organisé une conférence de presse, mercredi, intitulée “Souveraineté, stabilité, prospérité” pour présenter une feuille de route économique et politique pour “le Liban d’après-guerre”.
Le LPSN a appelé le gouvernement sortant à prendre des mesures immédiates basées sur un soutien international urgent pour aider le Liban à restaurer sa pleine souveraineté, à atteindre la stabilité et la prospérité dans le plein respect de la Constitution, à assurer la neutralité du Liban par rapport aux conflits de la région et à activer les agences d'État.
Rima Freji, responsable du LPSN, a déclaré que la date de la conférence, deux jours avant le jour de l'Indépendance, confirme l'engagement ferme de voir un Liban libéré des chaînes de la guerre, indépendant de toute allégeance à un projet extérieur et capable de prospérer avec une économie productive et innovante. Elle a souligné que “ce réseau représente une large partie du secteur privé légitime et comprend un groupe de chefs d'entreprise et de professionnels de divers domaines qui ont consacré leurs énergies au travail bénévole et à la coopération pour faire face à l'effondrement de l'économie libanaise et atténuer les effets négatifs de cet effondrement”.
Mme Freji a lancé la campagne "Souveraineté, stabilité, prospérité”, considérant que “la véritable prospérité est impossible sans stabilité et sans souveraineté", alors que "les solutions temporaires pour faire face aux questions urgentes n'ont jamais fonctionné et ne fonctionneront jamais”.
Elle a également souligné que la “diplomatie économique” est le meilleur moyen d'atteindre la prospérité, avec le soutien de l'État, de la société civile et de la diaspora. Le LPSN s'engage donc à défendre son droit à persévérer et à lutter pour le Liban en général et pour le secteur privé en particulier.
À son tour, la cheffe de l’unité de sécurité économique, l’avocate Iman Tabbara, a confirmé que “cette crise pourrait être le coup final qui pourrait mettre fin à la patrie libanaise”. Partant de cette situation, elle a insisté sur “la nécessité d'adhérer à la Constitution, de proclamer la neutralité du Liban et de prendre des mesures urgentes basées sur les aspects politiques et économiques, à savoir la mise en œuvre des résolutions 1559, 1680 et 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, de l'accord d'armistice de 1949, de remettre à l'armée libanaise la charge de protéger la souveraineté du Liban et de lui assigner l’exclusivité de la détention des armes, d’élire sans délai un président de la République, de retourner au positionnement historique et naturel du Liban aux niveaux arabe et international, de développer un plan de relance économique de type plan Marshall piloté au niveau international.
Mme Tabbara a rappelé que l'économie est la base de la politique et que la relation entre elles est organique et indissociable. Par conséquent, “nous devons changer l'approche politique, économique et financière”, a-t-elle dit. Avant de souligner que l'histoire a prouvé qu'à chaque fin de conflit avec Israël, de nouveaux conflits et tensions internes se cristallisent, ce qui doit nous obliger à travailler pour les éviter et renforcer la situation interne. Elle a assuré que le Réseau du secteur privé est prêt à jouer ce rôle national et à exploiter ses énergies pour sauver le Liban.
Commentaires