À l'occasion de la 81e commémoration de l'indépendance du Liban, qui sera célébrée demain vendredi 22 novembre, le Comité de coordination libano-canadien (CCLC) a publié un communiqué condamnant “la double occupation du pays par l'Iran et Israël”.
Pour répondre à la paralysie politique, le CCLC appelle l’opposition libanaise – partis politiques, associations civiles, intellectuels et médias de toutes confessions – à s’unir pour une nouvelle Révolution du Cèdre, pour l’Indépendance, inspirée de celle de 2005 (qui a mis fin au joug syrien de 15 ans sur le Liban, Ndlr), mais en corrigeant les erreurs du passé qui ont permis à l’occupation de l’Iran de se substituer à celle de la Syrie, peut-on lire dans le communiqué publié ce jeudi.
Dans ce contexte, le CCLC dénonce qu’un tiers de la population a été déplacé, que des villes et des villages du Sud et de la région de la Békaa ont été détruits, certains même complètement rayés de la carte et que le bilan des morts et des blessés ne cesse d’augmenter.
Le CCLC dit aussi vivement regretter que “cette journée nationale soit marquée par la douleur et un profond pessimisme” et rappelle que les négociations en cours entre le Liban et Israël comportent de graves lacunes, indiquant par ailleurs “que le jour d’après-guerre nécessite une remise en question immédiate”. En outre, il critique le fait que le chef du Parlement, Nabih Berry, mène les négociations avec l’envoyé américain, Amos Hochstein, “représentant uniquement les intérêts du Hezbollah, bras de l’occupation iranienne”. Il a accuse aussi ce dernier “de saper la Constitution libanaise et de bloquer toute implication du Parlement dans les décisions cruciales” du pays.
Le CCLC met aussi en garde contre l’adoption de “tout accord qui ne mettrait pas en œuvre les résolutions 1701, 1559 et 1680 de l'ONU, en particulier celles appelant au désarmement des milices. Un tel accord risquerait d'entraîner un conflit interne et ne serait pas reconnu par le peuple libanais s'il n'était pas signé par un président et un gouvernement légitimement élus”, poursuit le texte. Aussi, le CCLC exhorte la communauté internationale “à œuvrer pour libérer le Liban de l’influence de l’Iran et garantir son indépendance totale”.
Il exige aussi que l’Iran soit tenu comptable et “responsable des actions unilatérales du Hezbollah, appelant à lui faire assumer les coûts de la reconstruction et des compensations pour les pertes humaines et matérielles”.
Sur une note positive, le CCLC estime que les Libanais, résidents et expatriés, “sont capables de reconstruire un pays de paix, protégé uniquement par son armée nationale”. Pour lui, le Liban “peut redevenir un symbole de liberté, de vie et de progrès dans un monde arabe renouvelé et ambitieux, et retrouver ainsi son rôle historique sur la scène mondiale”, peut-on lire en conclusion dans le communiqué.
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