Le ministre sortant de l’Agriculture, Abbas Hajj Hassan, a souligné l’ampleur des dégâts infligés au secteur agricole, estimés à environ 70%, selon une étude aérienne menée par la FAO en collaboration avec le ministère pour évaluer les pertes.
Il a souligné que les bombardements israéliens ont causé des dommages considérables, tout en précisant qu’il est encore impossible d’évaluer précisément les pertes, les attaques se poursuivant et affectant des centaines de villages, de Baalbek-Hermel jusqu’au sud du pays.
Dans une interview accordée à la Voix de tout le Liban, M. Hajj Hassan a indiqué que le ministère avait dressé un inventaire provisoire des récoltes détruites. Toutefois, il a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu pour pouvoir collecter des données précises.
Il a également expliqué que le ministère, en coopération avec la FAO, a lancé une étude satellitaire pour cartographier les zones affectées par le phosphore blanc, les bombes à fragmentation et les incendies, permettant ainsi de mieux cerner l’ampleur des pertes.
Le ministre a par ailleurs évoqué un partenariat avec la FAO et d’autres organisations en vue de développer un mécanisme spécifique d’indemnisation des agriculteurs, affirmant qu’il s’agissait d’une "priorité absolue pour son ministère”. Il a assuré que ces indemnisations seraient distribuées de manière juste et transparente.
Concernant les échanges commerciaux, il a précisé que “malgré les nombreux déplacements provoqués par les bombardements et le ciblage des points de passage terrestres, qui ont perturbé le processus, les exportations et importations se poursuivent, bien qu’à un rythme réduit par rapport à la normale”.
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