À l’issue de sa victoire probante (89-64) face à la Syrie, le Liban a officiellement validé son ticket pour la phase finale de la Coupe d'Asie de basket-ball qui se déroulera l'année prochaine en Arabie Saoudite. Cette victoire est la quatrième consécutive pour les Libanais dans le groupe 6 des qualifications asiatiques.
Guerre ou non, le basket libanais rayonne toujours sur la scène régionale et internationale. Preuve en est que la sélection nationale a infligé à la Syrie une défaite sèche et sans appel (89-64). Dès l’entame de la rencontre, le Liban a fait parler sa puissance par un impressionnant départ sur un 15-0 run, une claque dès les premières minutes, sur le parquet du club Chabab al-Ahli, à Dubaï.
Maîtrise totale dès le départ
Dès le premier quart-temps, les Libanais ont pris le match en main, imposant un rythme effréné qui a étouffé toute tentative de réaction syrienne. Le premier quart-temps s’est terminé sur un score de 33-16, avec une avance déjà confortable. Malgré quelques tentatives de réaction de la part des Syriens durant le deuxième quart-temps, les Libanais ont conservé leur intensité, coupant la ligne médiane avec un viatique de 13 points (47-34).
Le troisième quart a vu les Syriens réduire l’écart à 11 points (43-54), mais les hommes de Perisic n’ont pas laissé leur adversaire espérer. Ils ont de nouveau pris le large, concluant cette période à 65-48. Dans le dernier quart, le Liban a mis le verrou en place, adoptant une défense de fer et n’a laissé aucune chance aux Syriens de revenir dans le match. Le score final, 89-64, illustre parfaitement l’écart entre les deux équipes.
Omari ‘’Supelman’’
Au-delà de l’esprit d’équipe qui a prévalu, Omari Spellman a été la véritable star de la rencontre. Auteur de 28 points, l’intérieur américain a illuminé la partie de sa présence. Chaque action offensive semblait passer par lui, et sa capacité à s’impliquer autant dans la défense que dans la construction du jeu a été déterminante. Ce n’est pas seulement la quantité de points qu’il a inscrits, mais la manière dont il a dominé les débats, qui mérite d’être soulignée. "Supelman" est le surnom qui pourrait être attribué à Spellman après cette prestation exceptionnelle. Sa force physique, sa vision du jeu et ses tirs en feu ont propulsé le Liban vers la qualification avec une aisance déconcertante.
Une équipe soudée et performante
Au-delà de la performance d'Omari Spellman, l’équipe libanaise a fait preuve d’une cohésion parfaite. Wael Arakji, avec 20 points, a été un autre moteur offensif, tandis que Ali Haidar (13 points) et Sergio el-Darwish (11 points) ont ajouté leur contribution précieuse. Cette profondeur collective a été un facteur clé de cette victoire.
Les arbitres internationaux Ahmed Al Bulushi (Oman), Mohammed Al Tarawneh (Jordanie) et Hadi Salem (Iran) ont supervisé cette rencontre qui s'inscrit dans une série de performances impressionnantes pour le Liban. Il s’agissait de la neuvième confrontation entre les deux pays depuis 2006, et le Liban les a toutes remportées. Pas vraiment besoin de photo finish pour déterminer l’équipe la plus forte.
Vendredi, l'équipe s’était déjà baladée face aux Émirats arabes unis avec un score de 99-77.
Qualification anticipée
Cette victoire contre la Syrie assure au Liban sa qualification pour la Coupe d'Asie avant même les deux prochains matchs du mois de février, lors de la "fenêtre trois". Le Liban se positionne désormais en tête de ce groupe 6, avec un 4 sur 4, et a prouvé qu’il était prêt à affronter les grandes équipes internationales. Les deux prochaines confrontations, face aux Émirats arabes unis et à Bahreïn, s’annoncent néanmoins comme des tests importants, mais avec la dynamique actuelle, l’équipe libanaise peut espérer confirmer son statut de prétendant sérieux au titre en Arabie saoudite.
Le vrai visage du Liban à travers le sport
Le succès de cette équipe libanaise va bien au-delà des résultats sportifs. Alors que le pays traverse des moments pour le moins tragiques, c’est à travers des performances comme celle-ci que le vrai visage du Liban se révèle: celui d’un pays résilient, qui conquiert non pas par la force des armes, mais par les exploits sportifs. Celui, surtout, d’un Liban qui va se relever.
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