L'Iran salue \
le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï ©AFP

L'Iran a salué "l'arrêt de l'agression" israélienne au Liban, après l'entrée en vigueur mercredi d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, groupe soutenu financièrement et militairement par Téhéran.

L'Iran "salue la nouvelle d'un arrêt de l'agression du régime sioniste contre le Liban", a indiqué dans un communiqué le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, en référence à Israël dont le pouvoir iranien ne reconnaît pas l'existence.

Téhéran "soutient fermement le gouvernement, la nation et la résistance libanaise", a ajouté le porte-parole, appelant la communauté internationale "à faire pression" sur Israël pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza.

L'Iran fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère, depuis l'avènement de la République islamique en 1979.

La guerre au Liban a porté un coup dur au Hezbollah, dont le chef Hassan Nasrallah a été tué en septembre dans une frappe israélienne près de Beyrouth. Nombre de hauts responsables du groupe proche de l'Iran ont également été tués.

L'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah laisse mercredi dubitatifs les Iraniens.

"J'espère que (la trêve) va durer", déclare à l'AFP Mostafa, un étudiant téhéranais qui n'a pas souhaité donner son nom complet.

"Mais je ne pense pas, parce qu'ils (les Israéliens) cherchent fondamentalement la guerre", assure le jeune homme âgé de 22 ans.

La trêve au Liban permettra à Israël de "se concentrer sur la menace iranienne", a déclaré mardi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, sans vouloir en dire plus.

"Si le régime israélien veut se concentrer davantage sur l'Iran, qu'il essaye", a commenté mercredi depuis le Portugal le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi.

"Nous ne voulons pas d'escalade, nous ne voulons pas la guerre" mais "nous y sommes prêts", a ajouté M. Araghchi.

Les journaux, imprimés avant l'entrée officielle du cessez-le-feu à l'aube mercredi, saluent l'événement.

Il s'agit d'un "aveu de défaite" pour M. Netanyahou titre le quotidien conservateur Javan, relevant que le Premier ministre israélien avait promis "l'élimination totale" du Hezbollah.

"Les missiles du Hezbollah ont fait le boulot", affirme en une Kayhan, un autre journal conservateur dont le rédacteur en chef est nommé personnellement par le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.

"Netanyahou est contraint d'accepter un cessez-le-feu après avoir subi de gros coups de la part du Hezbollah", a pour sa part affirmé mardi soir à la télévision d'État un responsable du ministère des Affaires étrangères, Mojtaba Ferdosipour.

Avec AFP

Commentaires
  • Aucun commentaire