Le Drian: Élection présidentielle urgente ou conséquences graves
©Ici Beyrouth

Selon une source diplomatique française, la visite de l'émissaire français Jean-Yves Le Drian, survenue après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, a pour objectif d’accélérer l’élection présidentielle au Liban. La communauté internationale, qui observe de près la gestion de deux dossiers essentiels – l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies et l’élection présidentielle suivie de la formation d’un gouvernement réformateur – considère tout retard dans ce processus comme un signal négatif.

De même source, on précise que l'émissaire français insistera sur l'absence de corrélation entre l'élection du président de la République et la trêve de 60 jours conclue pour mettre fin aux combats. Dans cette optique, le président du Parlement, Nabih Berry, est attendu pour convoquer rapidement une séance d’élection présidentielle, une position appuyée par les ambassadeurs des cinq membres du Quintette: les États-Unis, la France, l’Arabie saoudite, le Qatar et l’Égypte.

En parallèle, selon des sources parlementaires proches de M. Berry, l'appel à l'élection d'un président devrait se faire prochainement, bien qu'aucune date précise n'ait été fixée. En amont de cette convocation, des consultations devront être menées pour aboutir à un consensus autour d’un candidat présidentiel capable de rassembler les différents blocs politiques. La situation actuelle exclut la possibilité d’élire un président en confrontation directe avec un camp ou un autre. Plusieurs noms consensuels, soutenus par des partis de différentes affiliations, sont déjà envisagés.

Du côté de l’opposition, certaines sources estiment que le processus électoral pourrait être relancé dès le début de la semaine prochaine, sous l’effet de pressions exercées par des membres influents du Quintette, notamment les États-Unis, la France et l’Arabie saoudite. En parallèle, des initiatives locales devraient s’intensifier pour parvenir à un compromis, préparant ainsi le terrain à une séance parlementaire décisive qui resterait ouverte jusqu’à l’élection d’un président de la République.

Dans ce contexte, une rencontre attendue entre le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, et l’ancien président du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, pourrait jouer un rôle déterminant. Cette réunion viserait à établir un terrain d’entente non seulement sur la présidentielle, mais aussi sur d’autres échéances politiques majeures. L’objectif serait de renforcer l’autorité de l’État, en lui confiant le monopole des décisions stratégiques sur les plans politique, militaire et économique.

 

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