La République islamique d'Iran a connu plusieurs mouvements de contestation au cours des deux dernières décennies, et depuis la mort en détention le 16 septembre d'une jeune femme arrêtée par la police des mœurs, elle est le théâtre de nouvelles manifestations sévèrement réprimées.
En juillet, un mouvement de protestation d'étudiants émaillé de violences à Téhéran et en province, le plus important depuis la révolution islamique de 1979, ébranle le régime.
Manifestations contre la hausse des prix et le chômage (AFP)
Le 8, une centaine d'étudiants se rassemblent dans des dortoirs universitaires de Téhéran pour protester contre l'interdiction d'un quotidien proche du président réformateur Mohammad Khatami. Dans la nuit, un premier assaut est donné. Le lendemain, le mouvement gagne de l'ampleur notamment à Tabriz (nord-ouest) et la violence redouble.
Le 12, des affrontements opposent manifestants aux forces de l'ordre, dont l'intervention musclée met pratiquement fin aux troubles.
Les violences font trois morts officiellement, cinq selon la presse.
En juin, la réélection du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad provoque un mouvement de contestation à Téhéran, violemment réprimé.
Le 13, l'annonce de sa réélection provoque la colère des partisans de son rival Mir Hossein Moussavi, qui dénoncent des fraudes et manifestent à Téhéran. Dès le lendemain, émeutes et affrontements se multiplient, des journalistes étrangers sont empêchés de travailler ou priés de quitter le pays.
Manifestations contre la vie chère et le pouvoir (AFP)
Le pouvoir finit par écraser la contestation par une répression sévère qui fait des dizaines de morts et des milliers d'arrestations, laminant les milieux politiques et intellectuels d'opposition par des dizaines de condamnations souvent très lourdes.
Le 28 décembre, des centaines de personnes manifestent à Machhad (nord-est), deuxième ville du pays, ainsi que dans d'autres cités, contre la hausse des prix, le chômage et le gouvernement. Selon des vidéos diffusées par un média réformateur, les protestataires critiquent le président Hassan Rohani ainsi que les engagements du gouvernement dans des causes régionales plutôt que sur le front intérieur.
Les autorités coupent l'accès au applications mobiles Telegram et Instagram, accusant des groupes "contre-révolutionnaires" à l'étranger d'utiliser ces réseaux pour appeler à manifester.
Jusqu'au 1er janvier 2018, les troubles touchent plusieurs dizaines de villes. Des manifestants attaquent et parfois incendient des bâtiments publics, des centres religieux, des banques et des voitures de police.
Le mouvement fait au moins 25 morts, en majorité des manifestants, et entraîne des centaines d'arrestations.
Le 15 novembre, des manifestations éclatent dans plusieurs villes iraniennes, peu après l'annonce d'une forte hausse du prix de l'essence. La contestation touche une centaine de villes, dont Téhéran, Machhad et Ispahan (centre).
Manifestations en Iran contre l'augmentation du prix de l'essence (AFP)
Selon Amnesty International, plus de 300 personnes ont été tuées en trois jours dans la répression, chiffres rejetés par Téhéran. Au moins 7.000 personnes auraient été arrêtées, d'après le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.
Le 15 juillet, des protestations éclatent contre les pénuries d'eau dans plusieurs villes de la province du Khouzestan (sud-ouest), frappée depuis fin mars par la sécheresse. Trois personnes sont tuées dans cette région et une quatrième lors d'"émeutes" dans la province voisine de Lorestan, selon les médias officiels.
Le 19 novembre, des milliers de personnes se rassemblent à Ispahan pour protester contre l'assèchement d'une rivière emblématique dans le centre de l'Iran, dû entre autres à la sécheresse qui frappe le pays.
Le 26, des heurts opposent la police à des manifestants qui incendient du mobilier urbain lors d'un nouveau rassemblement à Ispahan, selon les agences Fars news et Isna. Le 27, la police annonce l'arrestation de près de 70 personnes.
Avec AFP
1999 : Contestation étudiante
En juillet, un mouvement de protestation d'étudiants émaillé de violences à Téhéran et en province, le plus important depuis la révolution islamique de 1979, ébranle le régime.
Manifestations contre la hausse des prix et le chômage (AFP)
Le 8, une centaine d'étudiants se rassemblent dans des dortoirs universitaires de Téhéran pour protester contre l'interdiction d'un quotidien proche du président réformateur Mohammad Khatami. Dans la nuit, un premier assaut est donné. Le lendemain, le mouvement gagne de l'ampleur notamment à Tabriz (nord-ouest) et la violence redouble.
Le 12, des affrontements opposent manifestants aux forces de l'ordre, dont l'intervention musclée met pratiquement fin aux troubles.
Les violences font trois morts officiellement, cinq selon la presse.
2009 : Manifestations post-électorales
En juin, la réélection du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad provoque un mouvement de contestation à Téhéran, violemment réprimé.
Le 13, l'annonce de sa réélection provoque la colère des partisans de son rival Mir Hossein Moussavi, qui dénoncent des fraudes et manifestent à Téhéran. Dès le lendemain, émeutes et affrontements se multiplient, des journalistes étrangers sont empêchés de travailler ou priés de quitter le pays.
Manifestations contre la vie chère et le pouvoir (AFP)
Le pouvoir finit par écraser la contestation par une répression sévère qui fait des dizaines de morts et des milliers d'arrestations, laminant les milieux politiques et intellectuels d'opposition par des dizaines de condamnations souvent très lourdes.
2017 : Contre la vie chère et le pouvoir
Le 28 décembre, des centaines de personnes manifestent à Machhad (nord-est), deuxième ville du pays, ainsi que dans d'autres cités, contre la hausse des prix, le chômage et le gouvernement. Selon des vidéos diffusées par un média réformateur, les protestataires critiquent le président Hassan Rohani ainsi que les engagements du gouvernement dans des causes régionales plutôt que sur le front intérieur.
Les autorités coupent l'accès au applications mobiles Telegram et Instagram, accusant des groupes "contre-révolutionnaires" à l'étranger d'utiliser ces réseaux pour appeler à manifester.
Jusqu'au 1er janvier 2018, les troubles touchent plusieurs dizaines de villes. Des manifestants attaquent et parfois incendient des bâtiments publics, des centres religieux, des banques et des voitures de police.
Le mouvement fait au moins 25 morts, en majorité des manifestants, et entraîne des centaines d'arrestations.
2019 : Hausse du prix de l'essence
Le 15 novembre, des manifestations éclatent dans plusieurs villes iraniennes, peu après l'annonce d'une forte hausse du prix de l'essence. La contestation touche une centaine de villes, dont Téhéran, Machhad et Ispahan (centre).
Manifestations en Iran contre l'augmentation du prix de l'essence (AFP)
Selon Amnesty International, plus de 300 personnes ont été tuées en trois jours dans la répression, chiffres rejetés par Téhéran. Au moins 7.000 personnes auraient été arrêtées, d'après le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.
2021 : Sécheresse
Le 15 juillet, des protestations éclatent contre les pénuries d'eau dans plusieurs villes de la province du Khouzestan (sud-ouest), frappée depuis fin mars par la sécheresse. Trois personnes sont tuées dans cette région et une quatrième lors d'"émeutes" dans la province voisine de Lorestan, selon les médias officiels.
Le 19 novembre, des milliers de personnes se rassemblent à Ispahan pour protester contre l'assèchement d'une rivière emblématique dans le centre de l'Iran, dû entre autres à la sécheresse qui frappe le pays.
Le 26, des heurts opposent la police à des manifestants qui incendient du mobilier urbain lors d'un nouveau rassemblement à Ispahan, selon les agences Fars news et Isna. Le 27, la police annonce l'arrestation de près de 70 personnes.
Avec AFP
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